Découvre cette cinquième prédication de notre série sur l’épître aux Colossiens. Clique ici pour accéder directement au sommaire de cette série.
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Le chantier par excellence
La réconciliation est ce dont la planète a le plus besoin!
Certains sites internet font la liste des traités de paix – tous ont été violés, à part les derniers! Une instabilité majeure semble naître au Proche-Orient et en Corée. Les discours apaisants se font nombreux, ce qui souligne la crainte de nouvelles confrontations.
Le besoin de réconciliation se fait aussi criant dans des situations personnelles. Que ce soit au niveau du couple, des relations parents-enfants, des relations de voisinage ou professionnelles –et même parfois dans l’Église– le cri du cœur pour une réconciliation est fort.
Je me suis amusé à lire quelques dizaines de citations sur le thème de la réconciliation. C’est amusant et triste à la fois de voir le nombre de citations ironiques sur ce thème. Il y a plus de citations qui parlent de l’hypocrisie ou de l’impossibilité des réconciliations qu’il n’y en a qui en louent la valeur.
Ce matin, nous passons de l’immensité de la préoccupation de Dieu vis-à-vis de l’univers, à la situation particulièrement limitée d’une petite Église, d’une petite ville d’Asie mineure!
Paul vient d’évoquer la grandeur du Créateur de l’univers, que nous avons évoquée la semaine dernière… Il décrit maintenant la réconciliation que Jésus réalise pour tous ceux qui viennent à lui…
La semaine dernière, c’était une invitation à l’adoration pour ce que Christ est. Aujourd’hui, c’est une invitation à l’adorer pour ce qu’il a fait…
Lecture: Col 1.21-23
Le problème
Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos œuvres mauvaises.
Colossiens 1.21
Le problème fondamental de l’être humain n’est pas…
- …d’ordre sociologique: comme si la société était la source de son problème.
- …d’ordre politique: comme si les régimes politiques étaient la source du malheur des hommes.
- …d’ordre économique: comme si la pauvreté ou la richesse étaient la raison centrale du comportement des hommes.
Je ne dis pas que ces facteurs ne pèsent pas sur les problèmes des hommes, mais qu’il n’est pas le problème fondamental de l’être humain. Paul met le doigt sur notre humanité sans condescendance, et il la décrit en deux expressions violentes. "Étrangers", le terme est presque mignon, exotique…
Je suis reconnaissant qu’il y ait de nos jours une attention particulière portée sur l’étranger. On est sensible à la xénophobie. On considère globalement que c’est immoral d’être xénophobe, c’est-à- dire de détester quelqu’un par le seul fait qu’il vienne d’un autre pays, d’une autre culture.
Cela s’accorde avec l’éthique biblique. Lévitique souligne:
Si un immigrant vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne l’exploiterez pas. Vous traiterez l’immigrant en séjour parmi vous comme un autochtone du milieu de vous; tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été immigrants dans le pays d’Égypte. Je suis l’Éternel, votre Dieu.
Lévitique 19.33-34
Mais lorsque l’apôtre Paul utilise ce terme, ce n’est pas dans l’idée de "l’immigré" ou de la personne qui vit dans un autre pays. Le mot évoque plutôt quelqu’un qui est expulsé, congédié avec mépris [Furter, Colossiens, Edifac, p. 111].
Imaginez. Vous avez une propriété gigantesque dans le sud de la France. Vous avez plein d’amis. Et puis deux personnes arrivent du Danemark. Tout le monde remarque qu’ils sont blonds, et pas tout à fait comme les autres. Et vous les voyez qui tournent autour des filles; les filles de vos amis, et vos propres filles, et vous remarquez qu’ils tiennent des propos pas très respectueux sur ceux qui sont autour. Puis, vous remarquez qu’ils rentrent dans les bureaux, et qu’ils se mettent à voler dans les tiroirs, repérer les portefeuilles. Vous savez ce que vous faites? Vous appelez le service d’ordre et vous les jetez dehors. Et tout le village les regarde avec mépris.
Ou bien, vous êtes prof, et vous surveillez un concours, et vous surprenez deux personnes qui trichent, et vous appelez le service d’ordre qui expulsent ces personnes dehors – et c’est la honte pour eux. Pendant 5 ans, ils ne peuvent plus passer le moindre examen d’État.
Le second terme que Paul utilise pour décrire notre humanité, c’est le terme "ennemi."
Homère utilise ce vocable pour parler des gens odieux, méchants, et détestés. Mais le mot est utilisé ici dans un sens actif: des gens qui véritablement vouent une haine coriace et avérée à l’encontre de quelqu’un. Parmi les exemples de la Bible, nous avons:
Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent.
Matthieu 5.44
Et en parlant d’un homme qui essayait de détourner une personne de l'Évangile que Paul prêchait:
Homme plein de toute espèce de ruse et de fraude, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu point de pervertir les voies droites du Seigneur?
Actes 13.10
Le dernier ennemi qui sera réduit à l’impuissance, c’est la mort.
1 Corinthiens 15.26
Paul identifie le territoire de l’ennemi: "Par vos pensées et vos œuvres."
Dieu dit que les hommes sont des ennemis. Ennemis de Dieu et de son système. C’est un témoignage universel de l'Écriture:
10Il n’y a pas de juste, pas même un seul; 11nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu. Tous se sont égarés, ensemble ils sont pervertis, 12il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. 13Leur gosier est un sépulcre ouvert, ils usent de tromperie avec leurs langues ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic. 14Leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume. 15Ils ont les pieds légers pour répandre le sang, 16la destruction et le malheur sont sur leur chemin, 17ils n’ont pas connu le chemin de la paix. 18La crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux.
Romains 3.10-18
C’est-à-dire que la Bible considère que l’humanité est en position d’hostilité déclarée contre Dieu. C’est terrible, non? Si on faisait un sondage en posant la question: "Est-ce que Dieu est votre ennemi?" les gens répondraient vraisemblablement par: "Non, je ne crois pas en lui." Ou bien encore: "Oh ben non, quand même pas." Mais Dieu porte un regard beaucoup plus perspicace et profond sur les hommes.
Je suis l’ennemi de Dieu parce que je veux le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal plutôt que l’abondance des fruits que Dieu met à ma disposition. Dans mon désir concrétisé, dans mes pensées, et jusqu’à la réalité actée, lorsque je prends du fruit.
Je suis l’ennemi de Dieu et un faussaire quand je veux que Dieu soit à mon image et que je refuse de l’adorer tel qu’il est lui.
Je suis l’ennemi de Dieu quand je vis une religion qu’il n’a pas voulue, lorsque je trace moi-même, selon mon intelligence, ou selon ma tradition ou mes ambitions, le chemin qui mène à lui.
Je suis l’ennemi de Dieu quand je nourris l’amertume plutôt que l’amour.
Je suis l’ennemi de Dieu quand je critique à tort et à travers selon un jugement qui n’édifie pas.
Je suis l’ennemi de Dieu quand les autres sont des tremplins à ma gloire.
Je suis l’ennemi de Dieu quand je centre mon fonctionnement sur mon nombril et non sur ceux qui m’entourent et que je devrais plutôt bénir…
Être l’ennemi de Dieu en pensée ou en actes, ce n’est pas ressembler à Hitler. Dieu merci, ils sont rares, normalement…
C’était là l’hérésie de Colosse. Ils avaient construit une échelle pour aller plus loin avec Dieu, tout un monde d’initiation et de pratiques religieuses ou spirituelles valorisantes, mais qui éloignaient les hommes de Christ. Ipso facto, c’était exactement le même geste que les soldats qui ont craché sur le Christ. Ils refusaient de voir ce qu’était Christ réellement, bibliquement…
Et voilà pourquoi Jésus dit:
Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là.
Matthieu 7.13
Parce qu’on rentre seul par cette porte. Il n’y a pas de potes qui entrent avec moi. Il n’y a pas de foules qui applaudissent. Je suis face à Dieu, par Jésus-Christ, et je me repens de toutes mes prétentions à plaire à Dieu par moi-même.
Il faut bien que la porte soit large et le chemin spacieux pour accueillir les grandes foules du consensus, qui ignorent que Dieu s’est révélé, à la fois par la Bible et ensuite par Jésus-Christ, pour concocter leur parcours spirituel, consensuel avec la plupart de ceux qui les entourent…
C’est l’histoire de Caïn et Abel. Chacun fait une offrande acceptable, mais le cœur, l’attitude ne reflète aucunement la confiance en Dieu, l’adhésion du cœur à le suivre. Caïn, jaloux, déprimé et en colère, tue son frère Abel.
Ce n’est pas trop écrasant? Attendez, on va décoller, ça va être génial. Il y a deux petits mots qui annoncent l’espérance de tout le reste du message… l’un se trouve dans cette section, c’est "autrefois" et l’autre se trouve dans la section suivante… "maintenant"
Généralement, on regarde un ennemi… comme un ennemi! On pense à la manière dont on pourrait lui faire payer ses crimes. Comment le trucider, l’abattre, lui faire du mal… Mais Dieu qui est tellement, tellement différent de nous dit ceci:
Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
Romains 5.10
On va décortiquer ce que Dieu a fait pour que des ennemis puissent manger à la table de Dieu. SVP… appréciez ce que le texte biblique dit ici, en vous posant la question: est-ce que cela me concerne? Est-ce que je vis ce que Dieu propose?
La solution
Il vous a maintenant réconciliés par la mort dans le corps de sa chair…
Colossiens 1.22a
Paul établit un contraste marqué, absolu, entre l’avant conversion et l’après conversion. Et quand j’utilise le terme de conversion, je ne veux pas dire dans le sens commun de rejoindre une religion ou une Église, mais dans le sens de virage radical vis-à-vis de Jésus-Christ.
Le contraste se voit:
- par "autrefois" et "maintenant",
- par "ennemis" et "réconciliés".
Le terme “réconcilié” est fascinant. Il se prononce “katallasso” en grec, et j’imagine bien que vous l’aurez oublié tout à l’heure – moi aussi d’ailleurs! Ce qui est intéressant, c’est que Paul rajoute une préposition pour en accroître la dimension. On pourrait traduire ainsi: vous êtes "super réconciliés".
Dans les cours d’écoles, il y a des petites bagarres de petits copains constamment. Et puis il y a toujours un moment où "on fait la paix". Et deux petits gars vont s’approcher l’un vers l’autre et sans vraiment se regarder dans les yeux, le cœur encore bien remonté, ils se taperont dans la main. Ils sont petitement réconciliés!
Il n’en est pas ainsi de la réconciliation dont il est question ici. Elle est méga-réconciliation. Elle est immense, complète, généreuse.
Vous savez ce qui se passe? Cf. La parabole des deux fils: la joie du Père! Le fils qui a gâché une fortune auprès des prostituées revient humblement, dans la repentance devant Dieu, et c’est la fête.
C’est moi, moi qui efface tes crimes pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de tes péchés.
Ésaïe 43.25
Voici que mon amertume elle-même s’est changée en paix. Toi-même as pris plaisir à retirer mon âme du gouffre du néant, car tu as jeté derrière ton dos tous mes péchés.
Ésaïe 38.17
Car je leur ferai grâce de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus de leurs péchés.
Hébreux 8.12
Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos offenses.
Psaumes 103.12
C’est d’ailleurs ce qu’avait prophétisé Ésaïe, 8 siècles avant l’événement (És 53).
C’est bien le moyen qui nous est indiqué ici “par la mort dans le corps de sa chair”. Si vous êtes membres de l’Église, vous avez souvent entendu comment le salut est possible grâce au fait que Jésus s’est substitué à nous. Et quelque part, l’horreur de la croix de Christ est un peu banalisée par la répétition de l’événement. J’aimerais la faire vivre différemment… vous faire prendre la mesure de ce que la Bible appelle “le scandale de la croix”…
Imaginez que nous prenions quelques jeunes gens de 15 à 20 ans, pour les amener brutalement sur l’estrade. Imaginez que nous ayons la capacité d’extraire de leur mémoire l’intégralité de leur vie, pour projeter sur écran géant tout ce qui, au regard d’un Dieu parfait et saint, les condamneraient. Imaginez encore qu’il y ait là des anges chargés de conclure au jugement en proclamant qu’ils doivent être là, immédiatement, exécutés…
Ne penseriez-vous pas que cette justice implacable serait horrible? Surtout que soudainement, vous qui avez le double ou le triple de leurs années, il surgirait en vous une certaine crainte, par la réalisation que devant la sainteté absolue, il n’y a aucune échappatoire. Quand Dieu fait un procès, il n’a ni besoin d’accusateur ni d’avocat – car son jugement est juste.
L’horreur irait grandissante lorsque l’ange s’approcherait de ces jeunes gens pour les exécuter d’un coup d’épée, là, sur l’estrade. Un véritable sentiment d’effroi… une situation de cauchemar inextricable.
Et puis alors que l’ange, rempli d’un juste sentiment du devoir à accomplir, s’apprêterait à exécuter ces jeunes gens, Jésus saisirait le bras de l’ange, pointerait son cœur et dirait: pas eux, mais moi à leur place…
Je ne sais pas si ce serait plus horrible, mais ce serait en tout cas bouleversant, de voir Jésus mourir à la place de ces quelques jeunes gens…
Écoutez ce que la lettre aux Hébreux dit du sacrifice du Christ:
12et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang. C’est ainsi qu’il (nous) a obtenu une rédemption éternelle. 13Car si le sang des boucs et des taureaux, et la cendre d’une génisse qu’on répand sur ceux qui sont souillés, les sanctifient de manière à purifier la chair, 14combien plus le sang du Christ –qui par l’Esprit éternel s’est offert lui-même sans tache à Dieu– purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes, pour que nous servions le Dieu vivant!
Hébreux 9.12-14
De même aussi le Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés d’un grandnombre, apparaîtra une seconde fois, sans (qu’il soit question du) péché, pour ceux qui l’attendent en vue de leur salut.
Hébreux 9.28
Car par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés.
Hébreux 10.14
On va faire un petit cours de sotériologie. Cinq termes décrivent ce qu’est le salut, chacun empruntant un langage différent pour faire paraître plus vivement les dimensions du salut:
Ce qui est fascinant, c’est que chaque converti est attiré au message du salut par une porte différente.
J’ai clairement senti être "ennemi" et je voulais vivre ce que les chrétiens vivaient. C’est la réconciliation qui m’a conduit à la foi. D’autres ont ressenti une culpabilité intense, et ils ont été attirés par la grâce et le pardon. D’autres encore ont senti qu’ils étaient esclaves de leurs habitudes et ont trouvé en Christ le libérateur.
Le résultat
…pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche.
Colossiens 1.22b
“Faire paraître” ou “présenter”, a une connotation juridique et cultuelle. Il s’agit d’une présentation à Dieu qui a lieu à l’issue de la conversion.
Juridiquement, nous sommes déclarés justes. Cultuellement, nous sommes déclarés purs.
C’est comme quand une maman laisse ses garçons à la garde du papa. Ils vont jouer dehors, font de la lutte dans la boue, et reviennent le sourire aux lèvres – jusqu’à ce que la maman s’aperçoive des kilos de boue qui leur sont attachés et se mette à hurler! Elle dit clairement que ces bambins n’entreront pas dans le salon avant d’être passé par la douche! Le père s’en occupe et les présente, triomphants, tout propres, dans le salon!
Remarquez bien le résultat. L’individu est fondamentalement "sans défaut et sans reproche". C’est-à-dire que personne ne peut lui faire de critique ou le juger.
Voilà le résultat du salut. Voilà la conséquence de celui qui place en Jésus seul son entière confiance. Pas dans ses beaux yeux. Pas dans sa présence à l’Église. Pas dans son origine darbyste, évangélique, arménienne, juive, etc. Uniquement dans l’œuvre achevée de la croix.
Jésus est le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes (c’est l’apôtre Paul qui le dit en 1 Timothée). À ce titre, il est vraiment “la porte”.
Écoutez ce que Jésus souligne dans l'Évangile selon Jean:
7Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, moi, je suis la porte des brebis. 8Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont pas écoutés. 9Moi, je suis la porte; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira et trouvera des pâturages.
Jean 10.7-9
C’est comme si Dieu le Fils venait devant Dieu le Père et disait: “Père, voici ceux que tu m’as donnés; ils sont propres; justes; saints et sans défaut – ta juste colère, je l’ai subie pour eux. Leur dureté, je l’ai transformée. Les voici, mes frères, qui héritent avec moi du Royaume…”
C’est comme si Dieu le Fils venait devant les hommes sauvés et disait: “Fils et filles d’Adam, le Père est apaisé, il regarde avec bienveillance et amour parce que vous me faites confiance; Dieu le Père est satisfait. Son inimitié s’est transformée en joie et amour.”
La condition
Si vraiment, vous demeurez dans la foi, fondés et établis pour ne pas être emportés loin de l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu.
Colossiens 1.23a
Et Paul enchaine avec une condition essentielle: “Si.” Au milieu de ce beau passage d’assurance, on dirait qu’il y a soudainement une condition terrible!
Certains ont conclu de passages comme celui-ci (et surtout d’Hébreux 6 et 10) que l’on pouvait perdre le salut; qu’un chrétien authentiquement né de nouveau; scellé du Saint-Esprit; devenu enfant de Dieu, pouvait perdre ce bien précieux, “si” certaines conditions pouvaient être réunies. Cela serait vraiment contraire à la pensée du reste de l'Écriture.
Dieu a la puissance de nous garder:
À celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire, irréprochables dans l’allégresse.
Jude 1.24
Dieu affirme vouloir nous garder. Jésus souligne à propos de ses brebis:
28Je leur donne la vie éternelle; elles ne périront jamais, et personne ne les arrachera de ma main. 29Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Jean 10.28-29
Jésus prie que nous soyons gardés (cf. Jn 17). Comment Dieu ne serait pas exaucé?!
Alors comment comprendre le “si”? Parce que… tout ce qui brille n’est pas de l’or! Tous ceux qui se réclament de la foi chrétienne ne sont pas nécessairement de la foi chrétienne. L’une des marques d’un chrétien authentique tient à un seul mot… persévérance. C’est la persévérance qui atteste (pas qui obtient) l’authenticité de la foi. Du coup, le “si” devient plus qu’une condition: un encouragement à ne pas se relâcher.
Bien aimés, il ne s’agit pas de rester accrochés à une forme, à “votre Église”, ou à une religion. Mais d’avoir le –comportement d’un pitbull– pour ne jamais lâcher l'Évangile. Fondés, établis. Une position défensive qui s’arque-boute sur l’essentiel.
Jude parle de la foi transmise aux saints une fois pour toutes. Les hérésies naissent localement – l'Évangile est universel. Les Colossiens devaient prendre garde de rester fondés sur la croix du Christ
La propagation
…qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul je suis devenu le serviteur.
Colossiens 1.23b
Vous avez remarqué d’où vient leur foi? Ils l’ont entendu –parce que des gens ont parlé de la foi; de l'Évangile.–
Paul va développer plus longuement le ministère de la Parole qui le motive – mais ce sera la semaine prochaine. On remarque tout de même le souci que cette parole soit prêchée, proclamée, annoncée. Paul se voyait comme serviteur de la Parole de Dieu.
Bien aimés, il y a deux semences actives dans les paraboles du Royaume (Mt 13): la parole de Dieu, et les enfants de Dieu. Quand demain, vous partirez au travail, souvenez-vous que Dieu vous a planté pour être sel et lumière…
Cet Évangile se propage. Il se verbalise!
Priez pour des ouvriers de la moisson! Priez pour ceux qui vous entourent! Priez pour du courage! Participez à des formations à l’apologétique et au témoignage de la foi!
Conclusion
Moi, je comprends mieux pourquoi le verset 12 dit:
Rendez grâces avec joie au Père qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière.
Colossiens 1.12
Il est anormal que nous soyons tous restés assis! Ne devrions-nous pas nous lever pour danser de joie et de reconnaissance! Ou bien ne devrions-nous pas nous agenouiller de réaliser le merveilleux prix de notre salut…
Je reprends ce que Jésus dit:
Moi, je suis la porte; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira et trouvera des pâturages.
Jean 10.9
Si vous n’êtes pas encore sauvé, voulez-vous passer par cette porte?
À la question “êtes-vous sauvé(e)?” pouvez-vous répondre « OUI »?! Si vous ne pouvez pas l’affirmer, voudriez-vous découvrir l'Évangile?
Des cinq termes clés qui décrivent le salut, lequel a marqué votre chemin? Pourriez-vous expliquer le message du salut à un ami?
Dans la même série:
- En Jésus seul! (Colossiens 1.1-5)
- L'Évangile en action (Colossiens 1.6-9)
- Les résultats de l'Évangile (Colossiens 1.10-14)
- La grandeur de Jésus (Colossiens 1.15-20)
- La réconciliation de Jésus (Colossiens 1.21-23)
- Le serviteur de Jésus (Colossiens 1.24-27)
- L'objectif ultime du serviteur de Jésus (Colossiens 1.27-29)
- Les vœux d'un serviteur (Colossiens 2.1-7)
- Le piège de "l’évangile+" (Colossiens 2.8-12)
- Le triomphe du Christ sur le péché (Colossiens 2.13-14)
- Le triomphe du Christ sur les démons (Colossiens 2.15)
- L’impasse du légalisme (Colossiens 2.16-23)
- Une vie qui découle de la croix (Colossiens 3.1-8)
- Christ et les relations dans l’Église, partie 1 (Colossiens 3.9-12)
- Christ et les relations dans l’Église, partie 2 (Colossiens 3.13-15)
- Célébrer Christ dans l’Église (Colossiens 3.16-17)
- Christ au sein du couple (Colossiens 3.18-19)
- Christ au sein de la famille (Colossiens 3.20-21)
- Christ et les relations professionnelles (Colossiens 3.22-4.1)
- L’impact de Christ dans le monde (Colossiens 4.2-6)
- Christ et la force d’une équipe (Colossiens 4.7-18)