Découvre cette quinzième prédication de notre série sur l’épître aux Colossiens. Clique ici pour accéder directement au sommaire de cette série.
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Nous sommes au milieu d’une section qui parle des relations dans l'Église. J’étais frustré la semaine dernière de n’avoir pas pu terminer cette magnifique exhortation que nous laisse Paul.
Dieu demande à ceux qu’il a rachetés de vivre d’une manière différente:
Pas de mensonge entre nous. Pas de distinction sociale, humaine dans notre rapport à Dieu. Un père de l'Église constatait qu’un ancien pouvait conduire l'Église tout en étant esclave dans son milieu social, et c’est un témoignage de la puissance de l'Évangile. Mais l’éthique chrétienne exige bien plus que restreindre le mal. L’éthique chrétienne exige le bien! Elle s’attend à ce que les enfants de Dieu laissent Christ envahir leur cœur au point que les attitudes et les relations reflètent sa présence. C’est ainsi que Paul souligne que nous devons nous revêtir d’ardente compassion, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Toutes ces qualités qui émanent de Jésus et qui doivent se cueillir dans nos vies.
Normalement, un disciple de Christ exhale le parfum de Christ. C’est dans le quotidien que se vit sa présence… parfois les gens qui viennent ici disent: “Il n’y a pas de croix; le pasteur ne porte pas de vêtements sacrés; il n’y a pas de statues; il n’y a pas d’indices marqués d’une Église, pas de clocher ou de vitraux.”
Ma réponse à cela, c’est que ce serait la pire chose qui puisse nous arriver. Vous savez pourquoi? Parce que les humains sont des "machines à religion". Nous aimons sentir que nous vivons religieusement le dimanche… Mais dès que notre esprit s’oriente ainsi, il peut perdre de vue que l'Église n’est ni un bâtiment ni une activité – mais un peuple, un peuple que Christ habite. Le temple de l’Esprit, c’est nous, collectivement, souligne l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 6.
Le temple, c’est là où Dieu se manifeste. Et si nous sommes, nous, ce temple, la manière dont nous nous comportons, notamment les uns avec les autres, doit refléter cette réalité.
Reprenons notre lecture…
Lecture: Colossiens 3.12-15
Les chrétiens se pardonnent rapidement
Supportez-vous les uns les autres et faites-vous grâce réciproquement; si quelqu’un a à se plaindre d’un autre, comme le Christ vous a fait grâce, vous aussi, faites de même.
Colossiens 3.13
Voici d’autres attitudes de l’Église, résumées par ces verbes: se supporter, se faire grâce, se pardonner…
Une relation caractérisée par "se supporter" ne semble pas très heureuse, mais c’est réaliste, n’est-ce pas? Mettez 250 pécheurs ensemble, il y aura des étincelles! Mais les disciples de Jésus savent qu’il faut être généreux à l’égard des frères, à la mesure du Christ.
Se supporter…
Il y a l’idée d’endurance patiente dans la difficulté, ou dans la contradiction. Par exemple, Hébreux 13.22 dit d’endurer ces paroles d’exhortation. Dans son épître, Paul annonce qu’"il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine…" (2Tm 4.3). Et il parle d’endurer la persécution en 2 Corrinthiens 11.1.
L’apôtre Paul n’hésite pas à employer ce terme pour l’appliquer aux relations dans l’Église, non seulement ici, mais encore dans l’épître aux Éphésiens:
En toute humilité et douceur, avec patience. Supportez-vous les uns les autres avec amour.
Éphésiens 4.2
Franchement, le verbe n’est pas très sympa. C’est un peu l’idée de serrer les dents. “Comment ça va dans l’Église?” – “Je serre les dents…” Ça ne donne pas envie d’être dans cette Église-là, n’est-ce pas? Mais il y a des temps comme ça. Dieu nous a épargné, en tant qu’assemblée, d’avoir à passer par des orages relationnels difficiles. Il y en a eu. Mais ils étaient confinés à des groupes. Pour autant, il est parfois nécessaire d’entrer dans un mode d’endurance… Pendant quelque temps, un frère ou une sœur, un groupe de frères et de sœurs, passe par un comportement plutôt difficile, et Dieu dit: "Supportez-vous les uns les autres…"
Jusqu’à quand? Pas jusqu’au retour du Christ! D’autres passages nous montrent les limites:
Éloigne de toi après un premier et un second avertissement, celui qui cause des divisions.
Tite 3.10
Autre limite, l’erreur doctrinale sur les sujets graves. La première épître de Jean nous met en garde contre les antichrists, qui renient Jésus. Jude nous met en garde contre ceux qui changent la grâce en dérèglement ou qui ignorent la foi transmise aux saints une fois pour toutes (Jude 3)… À partir du moment où le comportement ou l’enseignement d’un homme, d’une femme, d’un groupe menacent l’intégrité doctrinale ou qu'ils fomentent une division dans l'Église, il faut le(s) retrancher. Fort heureusement, ces cas sont rares même s’il a fallu parfois les mettre en place. Mais avant cela, il faut se supporter les uns les autres.
Comment? Je trouve que la meilleure manière pour se supporter les uns les autres… c’est de prier pour eux. C’est de penser du bien à leur sujet. Aux pieds de la croix, tout est nivelé. Tout est acceptation de l’autre. Si Christ me demande de prier pour mes ennemis, à combien plus forte raison pour ceux qui m’irritent.
Un autre verbe nous est proposé: “Nous pardonner.”
Quand nous sommes confrontés à une difficulté relationnelle dans l’Église… Quelqu’un vous fait une petite crasse – il ne vous fait pas la bise le dimanche; il vous répond sèchement; il ne vous invite pas à être son ami sur Facebook; il oublie votre nom pour pendre la crémaillère; ou carrément il vous vole votre réputation en vous calomniant. Que faire?
- Vous pouvez le reprendre, selon les termes de Matthieu 18… c’est possible, mais c’est "l’artillerie lourde". Elle peut se retourner contre vous si les 2 témoins vous conseillent d’être un peu plus souple.
- Vous pouvez prier pour lui. Jean nous dit de prier pour les péchés qui ne conduisent pas à la mort.
Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne mène pas à la mort, qu’il prie, et (Dieu) lui donnera la vie; (il s’agit de) ceux qui commettent un péché qui ne mène pas à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort, ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier.
1 Jean 5.16
- Vous pouvez aussi simplement être un exemple pour lui.
Ou comment peux-tu dire à ton frère: Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton œil? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors, tu verras à ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère.
Luc 6.42
Si vous êtes proche de quelqu’un qui est colérique, montrez-lui ce qu’est la douceur…
- Et enfin, vous pouvez simplement lui pardonner.
Avant tout, ayez les uns pour les autres un amour constant, car l’amour couvre une multitude de péchés.
1 Pierre 4.8
C’est quoi le pardon?
Le pardon, c’est laisser à Dieu le soin de juger. C’est choisir de lâcher la volonté de vengeance aux pieds de Christ. Pourquoi se pardonner dans l'Église?
Parce que Dieu le commande! Parce qu’il faut comprendre que tout péché est avant tout une offense contre Dieu (cf. David). Parce que l’amertume ronge les entrailles de celui qui ne pardonne pas (cf. fin Mt 18). Parce que Christ nous pardonne des milliards de fois plus que nous n’aurons jamais à le faire. Parce que nous aimerions être traités ainsi.
Comment pardonner?
C’est un choix de la volonté, c’est une décision prise devant Dieu. C’est aussi un aveu de l’offense, où les émotions remontent.
Je discutais cette semaine avec une personne (pas dans notre Église) qui me disait ce que j’entends souvent: “Je ne peux pas pardonner!” Mais c’est faux. Dieu ne nous demande jamais quelque chose d’impossible. Ce qu’elle voulait dire, c’est: “Je ne ressens pas le pardon, donc je ne pardonne pas.” Mais le choix et la volonté de pardonner finiront par s'imposer aux émotions.
Les héros sont toujours ceux qui imitent Christ dans le pardon. Il y a une histoire touchante que je voudrais rappeler:
Nous sommes en Irlande du Nord, dans ces années glauques du terrorisme entre protestants et catholiques. Le 8 novembre 1987, l’IRA pose une bombe lors d’une cérémonie de commémoration du souvenir. La bombe, qui devait tuer des soldats et des policiers, explose 10 minutes trop tôt. C’est un carnage. 11 personnes meurent, 63 sont blessés. Quasiment tous des civils. Un homme est coincé sous les décombres. Il s’appelle Gordon Wilson. À ses côtés, sa fille de 20 ans, infirmière, Marie Wilson. Elle perd conscience, puis meure quelques heures plus tard. Quelque temps plus tard, la BBC a interrogé ce père. Voici ce qu’il rapporte:
Nous avons été jetés devant, des débris et des pierres par-dessus et par-dessous. Je sentais une douleur à mon épaule droite. J’ai appelé Marie pour voir si elle allait bien et elle m’a dit oui, elle trouva ma main et dit: “C’est ta main papa?” Souvenez-vous que nous étions sous 2 mètres de débris. Je lui ai demandé: “Ça va?” et elle m’a dit "oui", et que ça allait, mais elle gémissait entre…
Trois ou quatre fois, je lui ai demandé, et chaque fois la même chose…
Lorsque je lui ai demandé une cinquième fois: "Ça va Marie?” elle m’a dit: “Papa, je t’aime beaucoup.” Ce sont les derniers mots qu’elle m’a dit.
Sa main tenait encore la mienne fermement, et je continuais de lui demander: “Marie, ça va?” mais il n’y avait aucune réponse. 5 min plus tard, quelqu’un m’a sorti de là. J’ai dit: “Moi ça va, mais pour l’amour du ciel, ma fille est juste à côté de moi, et je ne crois pas qu’elle aille bien.”
Elle est morte. Elle n’est pas morte là, elle est décédée plus tard. L’hôpital était formidable, vraiment impressionnant, et nos amis ont été géniaux, mais ma fille me manque, et elle me manquera, mais je ne porte pas de volonté méchante, je n’ai pas d’amertume. Elle était une super petite fille, elle aimait son métier. Elle était tellement adorable, et elle est morte. Elle est au paradis et nous nous retrouverons. Ne me demandez pas d’explication, je n’ai pas d’explication. Je n’ai pas de réponse, mais je crois qu’il doit y avoir une finalité. Si je ne pensais pas cela, je commettrais un suicide. Cela fait partie d’un plan plus grand, et Dieu est bon, et nous serons réunis de nouveau.
J’ai perdu ma fille, et elle nous manque. Mais je n’ai pas de volonté méchante. Je n’ai pas d’amertume. Ce genre de paroles sales ne la ramènera pas à la vie.
Et le père de Marie dit aux journalistes qui l’interviewaient qu’il avait pardonné aux meurtriers de sa fille et a ajouté: “Je prierai pour ces gens ce soir et chaque soir.”
Et vous savez quoi, l’attitude de ce disciple de Christ a changé profondément les mentalités irlandaises. Au point d’avoir été l’un des virages qui permettra plus tard les accords de paix.
J’espère que personne parmi nous n’aura à souffrir cela. Mais cela met un peu de distance avec les petits accrocs que nous rencontrons. Laissez-moi toutefois vous poser la question: Avez-vous, maintenant, de l’amertume contre quelqu’un de cette Église? Est-ce le moment de reconnaître qu’il nous faut imiter Jésus dans son pardon…
Contemplez Jésus:
20Il lui répondit: Maître, j’ai gardé tout cela dès ma jeunesse. 21Jésus l’ayant regardé l’aima; puis il lui dit: Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi. 22Mais lui s’assombrit à ces paroles et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. 23Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples: Qu’il est difficile à ceux qui ont des biens d’entrer dans le royaume de Dieu!
Marc 10.20-23
Avant la fête de Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde au Père, Jésus, qui avait aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.
Jean 13.1
Et il s’abaisse et leur lave les pieds…
Jésus dit: Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. Ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort.
Luc 23.34
Il prie que Dieu pardonne les crimes de ceux qui le percent…
Comment faire?
Comprendre que le péché est avant tout une dette devant Dieu. De sorte que, pardonner à quelqu’un, c’est simplement demander à Dieu de s’occuper de sa faute. On lâche prise… Ce qui rend le pardon possible, c’est la réalisation de notre propre état de pécheur. L’immensité de ce qu’il a effacé. Si Dieu nous a pardonnés, comment oserions-nous comptabiliser les fautes, souvent modestes, de nos frères et sœurs dans l'Église? On choisit, verbalement, clairement, devant Dieu, de pardonner. C'est-à-dire qu’on ne dit pas: “Aide-moi à pardonner…” –ça, il l’a déjà fait en Christ– mais “Je pardonne à … pour…”.
Vous allez me dire: “Doit-on tout pardonner?”
Quelque part, oui. Cela ne veut pas dire que ce soit facile. Cela ne veut pas dire que cela n’implique pas l’intervention de la justice. Le bien des autres peut exiger qu’on porte plainte. Mais même une condamnation n’efface pas l’amertume. Il y a un moment où la décision est prise… de pardonner.
Bien-aimés, je peux souligner encore ce que Paul écrit ici:
Si quelqu’un a à se plaindre d’un autre, comme le Christ vous a fait grâce, vous aussi, faites de même.
Colossiens 3.13
Je suis reconnaissant que Christ m’ait accepté, et m’ait pardonné. Je suis reconnaissant d’avoir fréquemment été pardonné. Que Dieu me garde de garder rancune. Ce serait la meilleure manière de casser ce diamant.
Les chrétiens sont conduits par l’amour
Mais par-dessus tout, revêtez-vous de l’amour qui est le lien de la perfection.
Colossiens 3.14
En suivant toujours l’idée du vêtement qu’on enfile. La vertu suprême, qui établit finalement toutes les autres, c’est l’amour. Souvent ce qui compte, c’est l’engagement dans une Église. Mais le plus important, c’est l’amour.
On retrouve l’affirmation fréquente (cf. 1 Corinthiens 13.12 à 14). On retrouve cette même idée:
Après avoir purifié vos âmes dans l’obéissance à la vérité en vue d’un amour fraternel sincère, aimez-vous les uns les autres ardemment et de tout cœur.
1 Pierre 1.22
Le propos que tient Paul est intéressant parce qu’il dit que c’est l’amour qui engendrera et manifestera la perfection attendue. En d’autres termes, l’amour n’est pas une qualité supplémentaire, mais la qualité fondamentale. C’est le socle, ou la clé de voute. C’est le moteur, ou encore le système d’exploitation (selon vos repères!).
Ce ne sont pas les charismes qui unissent une Église. Les Corinthiens en avaient plein et ils s’entredéchiraient. Ce n’est pas non plus une confession de foi. Ni une stratégie, ni quoi que ce soit qui oriente l’action commune.
Ce qui unira pleinement et dans la perfection les chrétiens, c’est l’amour.
S’il y a de l’amour, il y a la présence de l’Esprit, puisque c’est le premier des fruits de l’Esprit. S’il y a de l’amour, il y a la capacité de s’encourager. S’il y a de l’amour, les dons s’expriment pour le bien de l’autre, et non pour se faire voir.
Il me semble que cet amour de l’Esprit prend 5 reflets:
Accueil. Tout d’abord, c’est la conscience claire de l’accueil que l’on a reçu de Dieu, nous qui en sommes indignes, qui nous rend capables de recevoir l’autre, même s’il est lui-même indigné.
Générosité. C’est une posture fondamentale qui cherche à déverser la bonté plutôt qu’à l’économiser. En peu dans l’idée de ce que Jésus dit en Matthieu 7.12. Dieu est bon et donne à ses enfants.
Attitude. L’attitude, c’est quelque chose d’assez indescriptible. Mais c’est là encore une posture qui communique de la valeur à l’autre.
Pardon. La générosité de Dieu est immense. Il nous invite au pardon… Au point d’ailleurs de lier le pardon de Dieu et celui qu’on donne.
Imitation. Jésus en vivant sur terre a incarné l’amour de Dieu. On peut regarder comment il s’est comporté pour tirer des applications concrètes.
Les chrétiens visent la paix en Christ
Que la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs.
Colossiens 3.15a
Par son sang, Jésus a fait la paix (Col 1.20), nous ne saurions vivre de guerre… Pourtant, ce n’est pas le monde des bisounours que nous dépeint l’apôtre. Il est en guerre contre les faux prophètes qui déstabilisent l'Église. Être en paix ne veut pas dire "amen" à tous les comportements et toutes les doctrines. C’est la paix de Christ, celle qui découle de la reconnaissance que Christ est Seigneur, qu’il est Sauveur et Maître. Il ne s’agit pas d'une paix suave qui ignore la vérité ou la réalité… Comme le dit le Psaume 85:
La bienveillance et la vérité se rencontrent, la justice et la paix s’embrassent.
Psaumes 85.11
À quoi ressemble la paix du Christ?
Elle doit procéder d’une compréhension du salut. La Bible dit que Dieu était en colère contre le péché, et que sa colère s’est orientée sur son propre Fils. Jésus paye le prix de notre culpabilité. Lorsqu’une personne vient à Christ, Dieu le Père est apaisé. L’homme pécheur est réconcilié, et la paix du Christ est le fruit de sa conversion. Dieu est apaisé envers nous, pécheurs. Nous sommes donc un peuple pardonné, qui cherche maintenant à vivre selon Christ. On va donc dénouer les conflits en tant que personnes rachetées. On va réaliser qu’on est enfant d’une même famille.
Ce qui doit régner dans l'Église, ce ne sont pas les perspectives particulières des hérétiques. C’est la paix du Christ. Celle qu’il a donnée aux disciples avant de remonter au ciel. Et lorsque Paul veut qu’elle règne sur nos cœurs, c’est que la paix du Christ doit servir d’arbitre dans les conflits.
Dans notre cœur, au centre de commandement de notre vie, il doit y avoir cette perspective, cette pensée… Est-ce que mes paroles, et mon attitude reflètent Christ au point de créer cette unité du corps…
Les chrétiens cultivent la reconnaissance
Soyez reconnaissants.
Colossiens 3.15b
Une attitude constante, car le verbe se conjugue au présent: soyez continuellement reconnaissants.
Je crois que pour nous français, ce verset est le plus difficile de tous! L’attitude de la reconnaissance. On compte facilement ce qui ne va pas, ce qui est tordu. C’est trop chaud, trop froid, il pleut, il fait soleil, il y a la grève, les embouteillages…
Mais imaginez une vie où les gens qui vous côtoient comptent d’abord toutes les bénédictions qu’ils ont reçues et vous disent: “Je suis tellement reconnaissant de connaître Christ, d’avoir le Saint-Esprit en moi, d’avoir la vie, le mouvement, et l’être, de faire partie de cette Église formidable – et vraiment, je le pense!”
C’est rare de trouver des chrétiens qui manifestent avec constance la reconnaissance. On lit l'histoire inverse dans l’Ancien Testament.
Le peuple était esclave en Égypte – esclave! Aucun droit, des abus et des meurtres constamment. Dieu les sort du pays d'Égypte. Ils marchent dans le désert. Dieu leur donne la manne pour manger. Mais la manne, c’est un peu fade quand vous en mangez tous les jours. Et plutôt que de remercier Dieu d’avoir été délivrés, ils se mettent en colère contre Dieu en disant:
4Le ramassis de gens qui se trouvait au milieu d’Israël fut rempli de convoitise, et même les Israélites recommencèrent à pleurer et dirent: Qui nous donnera de la viande à manger? 5Nous nous souvenons des poissons que nous mangions gratuitement en Égypte, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et de l’ail. 6Maintenant, notre gosier est desséché: plus rien! Nos yeux ne voient que de la manne.
Nombres 11.4-6
Quelques versets plus loin, Dieu leur envoie des cailles…
33Comme la chair était encore entre leurs dents sans être mâchée, la colère de l'Éternel s’enflamma contre le peuple, et l'Éternel frappa le peuple d’une très grande plaie.
Nombres 11.33
Sommes-nous reconnaissants?
Conclusion
Quel est le climat de vos foyers?
Si le climat de votre maison est rempli de colère, d’arguments, de jugements, ou de tristesse et d’absence d’espérance, il est vraisemblable que vous apporterez cette manière de vous comporter dans l'Église de Jésus-Christ. Et ce genre de climat n’honore pas Dieu si vous êtes un disciple de Jésus. Quel est le climat de votre Église de maison? Quel est le climat habituel de votre lieu de travail?
Quelles sont les qualités prioritaires qu’il vous faut travailler cette semaine?
20Or, à celui qui, par la puissance qui agit en nous, peut faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, 21à lui la gloire dans l’Église et en Christ-Jésus, dans toutes les générations, aux siècles des siècles. Amen.
Éphésiens 3.20-21
Dans la même série:
- En Jésus seul! (Colossiens 1.1-5)
- L'Évangile en action (Colossiens 1.6-9)
- Les résultats de l'Évangile (Colossiens 1.10-14)
- La grandeur de Jésus (Colossiens 1.15-20)
- La réconciliation de Jésus (Colossiens 1.21-23)
- Le serviteur de Jésus (Colossiens 1.24-27)
- L'objectif ultime du serviteur de Jésus (Colossiens 1.27-29)
- Les vœux d'un serviteur (Colossiens 2.1-7)
- Le piège de "l’évangile+" (Colossiens 2.8-12)
- Le triomphe du Christ sur le péché (Colossiens 2.13-14)
- Le triomphe du Christ sur les démons (Colossiens 2.15)
- L’impasse du légalisme (Colossiens 2.16-23)
- Une vie qui découle de la croix (Colossiens 3.1-8)
- Christ et les relations dans l’Église, partie 1 (Colossiens 3.9-12)
- Christ et les relations dans l’Église, partie 2 (Colossiens 3.13-15)
- Célébrer Christ dans l’Église (Colossiens 3.16-17)
- Christ au sein du couple (Colossiens 3.18-19)
- Christ au sein de la famille (Colossiens 3.20-21)
- Christ et les relations professionnelles (Colossiens 3.22-4.1)
- L’impact de Christ dans le monde (Colossiens 4.2-6)
- Christ et la force d’une équipe (Colossiens 4.7-18)