La vie d’une femme de 31 ans a été “ruinée” par son péché. Elle s’est mise à dos ses amis, sa famille et son (futur) ex-mari, et bien qu’elle se soit repentie, sa vie semble irrémédiablement détruite. Son avenir paraît bien sombre. Commet-elle un péché en désirant la mort?
Non, “ce n’est pas un péché de désirer le ciel et la présence de Christ en étant affligé par le péché, ainsi que par les peines de ce monde et de notre vie. En fait, je dirais que, plus on comprend la véritable condition de ce monde, plus on est attristé par la corruption persistante de notre propre cœur, plus il devient naturel de désirer le ciel et le Christ”. Nous aspirons à “ce jour où, libérés du péché”, nous verrons le “beau visage” du Christ (comme le dit l’hymne de Robert Robinson). “C’est ce à quoi nous aspirons. Nous aspirons au jour où nous serons libérés du péché. Ce que nous désirons le plus dans cette vie, c’est être libérés de notre propre péché qui déshonore le Seigneur”, car, bien qu’il y ait “des problèmes et des douleurs dans le monde, le plus grave est le péché qu’il y a dans notre propre âme”.
Deux textes illustrent ce désir. Paul disait qu’il souhaitait quitter cette vie (Ph 1.23-25), ce qui est un désir saint pour tout chrétien. Nous préférerions tous être auprès de Christ (2Co 5.6-9). Non seulement, un tel désir – que notre vie terrestre soit abrégée afin que nous puissions être avec Christ – n’est pas un péché, mais il est “biblique et sain”. Mais notez que, dans les deux textes, Paul est clair sur le fait que la volonté de Dieu dit "pas encore". Nous continuons à vivre cette vie sur terre parce que Dieu est en train de nous utiliser, et parce que nous ne marchons pas en regardant ce qu’elle peut nous offrir, mais par la foi que Dieu conduit cette vie pour sa gloire (Ph 1.24-25). Paul savait que son avenir sur terre serait rempli de chagrin et de douleur (Ac 20.23).
Alors, oui, “aspirez au ciel, aspirez à Christ, aspirez au jour où nous ne pécherons plus. Mais ayez confiance en ses promesses dès maintenant, comme Paul qui, face à un avenir douloureux, marchait par la foi et non par la vue. Au milieu de cette douleur, Dieu vous promet de porter du fruit”. Accrochez-vous aux promesses de Dieu, faites aux affligés (És 56.5; 58.10-11), puis, marchez par la foi et non par la vue (2Co 5.6-7)1.
webinaire
Si Dieu est bon, pourquoi autant de mal?
Découvre le replay de ce webinaire de Guillaume Bignon, enregistré le 11 décembre 2018, qui traite de la souveraineté et la bienveillance de Dieu.
Orateurs
G. Bignon