Comment servir les mourants?

Les croyants en fin de vie continuent de courir la course de la foi. Leur course “n’est pas une course contre le vent, les collines, la chaleur ou les muscles fatigués; c’est une course contre la tentation de douter de la bonté et de l’amour de Dieu. C'est un combat pour demeurer dans le repos et le contentement en Dieu malgré une fracture de la hanche, le cancer, une perte de la vue ou une mémoire défaillante. Ce n’est pas une course facile. Ils sont peut-être incapables de bouger les jambes et les bras, mais ô combien cette course est difficile! Elle est plus dure que les Jeux olympiques, et il se peut qu’il faille la courir en restant allongé sur le dos. Pour la plupart d’entre nous, c’est ainsi que s’achèvera la course” – dans un lit.

L’objectif, c’est de garder la foi jusqu’au bout (2Tm 4.7), d'arriver à la fin sans s’éloigner de l’Évangile (Col 1.22-23), de savoir que les douleurs du temps présent mènent à une gloire future (2Co 4.16-17).

C'est pourquoi “les saints qui s'affaiblissent ont besoin de se rappeler sans cesse que la ligne d'arrivée n'est pas franchie par un ultime effort humain, mais en s'effondrant dans les bras de Jésus”.

C’est l’occasion pour nous de servir les mourants, qui “n’ont souvent plus la force mentale ou physique de se nourrir de la parole de Dieu, source de merveilleuses promesses. J’espère que ma famille s’en souviendra lorsque je serai dans ma dernière faiblesse. Les derniers aidants ont le devoir de redire, et même de chanter, les douces promesses de l’Évangile aux oreilles de la personne mourante, même s’ils pensent qu'elle ne peut plus les entendre. On ne peut pas savoir. J’étais assis au chevet de mon père mourant, comptant ses respirations en me demandant quand elles disparaîtraient. J’étais là, à minuit, quand elles se sont arrêtées, et je n’ai jamais cessé de lui répéter la parole de Dieu à l’oreille.”

Alors, comment servir les croyants en fin de vie? “Épargnez-leur autant de douleur que possible” et “utilisez la parole de Dieu, imprégnée de prières, pour que Christ reste devant leurs yeux, pour les aider à combattre le bon combat de la foi, et pour continuer à croire que, même ce dernier effort sera récompensé par la grâce de Dieu”¹.

Comment servir les incroyants en fin de vie? Une infirmière en oncologie a un jour demandé comment apporter la bonne nouvelle de l’Évangile aux patients mourants dont elle s’occupe. C’est “un beau privilège que de pouvoir dire, avec douceur et amour, des paroles d’espérance à l’oreille d’une personne qui n’est plus en mesure de répondre”. Mais c’est aussi un privilège qui nécessite beaucoup de sagesse professionnelle et de sensibilité à l’Évangile.²

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