Un adolescent chrétien nommé Austin, atteint d’un cancer, avait affirmé être prêt à mourir pour rejoindre son Sauveur. Il priait à cette fin, pour que sa vie se termine au plus tôt. Il n’était ni amer ni en colère, et manifestait une foi et un courage remarquables. Le suicide n’était pas mentionné dans ses propos, mais il était largement sous-entendu.
“Franchement, dit Piper, je pense que quelqu'un qui est un disciple de Jésus depuis un certain temps et qui n’a jamais prié en demandant à Dieu de le rappeler auprès de lui n’a pas vu Jésus très clairement, ou n’a pas été confronté à beaucoup de misère, qu’elle soit liée à ses propres péchés ou à ceux des autres. Paul n’avait aucune honte à dire qu’il désirait mourir et être avec Christ” (Ph 1.23). Nous devrions tous aspirer à cela également. “Mais toi, Austin, tu as clairement raison de croire que cette décision appartient à Dieu, pas à toi.”
Le suicide n’est pas une option. “Le suicide – qu’il soit assisté, miséricordieux ou autre – n’est pas seulement un meurtre contre soi-même; c’est un renversement des rôles avec Dieu. Tu as raison de t’en remettre à lui. Ton grand combat, c’est de parvenir, dans la joie, jusqu’à la fin fixée par Dieu – qu’elle soit proche ou lointaine – alors que ta vie est douloureuse.”
La clé, dans cette dernière saison de la vie, c’est de se focaliser sur l’éternité, de méditer sur l’amour de Dieu qui nous a choisis, et de se rappeler l’amour qu’il a manifesté envers nous, en Christ1.
Un cancer en phase terminale ne justifie pas non plus l’euthanasie. Même dans ces circonstances, “la vie est une chose glorieuse”. Chéris chaque jour, mets-les à profit, ne les gaspille pas. “Que ce soit pour un an ou quatre ans, que je me sente bien ou que je sois malheureux, que la mort soit pour demain ou dans plusieurs années, je chercherais à chérir Jésus-Christ par-dessus tout, et à emmener avec moi autant de personnes que possible dans l’éternel bonheur de sa présence2.”
De même, “hâter la mort” en se livrant aux “plaisirs égoïstes” de fumer et de boire “n’est pas une soumission à la providence, mais un échec à estimer à sa juste valeur un don précieux3”.