Un pasteur vous répond

      Qu'est devenu Lazare? (Épisode 408)

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      Publié le

      05 avr. 2024

      Où est allé Lazare entre sa mort et sa résurrection par Jésus en Jean 11? N'était-il pas préférable pour lui de rester mort? Est-il revenu à la vie avec un corps semi-décomposé? Qu'est-il ensuite advenu de lui? Florent Varak explore ces questions liées à la résurrection de Lazare et nous éclaire plus largement sur le sujet de la résurrection.

      Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible, une question à la fois.

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      Transcription:

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      Bonjour, j'aime ton podcast car il renforce ma foi notamment celui sur la division des pains qui donne des allures plus réalistes et d'auberge espagnole à ce passage. Voici une question qui pour moi est le plus grand miracle inexplicable dans le texte. Qu'est devenu Lazare puisque son corps était en état de décomposition Jean onze, trente-neuf et quarante-quatre. Seigneur, il sent déjà, car il est là depuis quatre jours.

      Et le mort sortit ayant les pieds et les mains liés de bandes et son visage était enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit déliez-le et laissez-le aller. Merci pour ta lumière, tu éclaires ma foi. Fin de la question, une belle question pour la saison de Pâques. Alors j'ai aussi une question similaire qui m'est venue, j'ai bien écouté qu'a fait Jésus pendant trois jours et j'agrès, qu'en est-il pour Lazare mort alors qu'il était au paradis en présence du père, n'est-il pas cruel pour lui après qu'il était au paradis en présence du père N'est-il pas cruel pour lui après quatre jours passés dans la pureté absolue d'être ressuscité par Jésus et de revenir finir sa vie sur cette terre Merci.

      Écoute, merci pour ta question, pour ces deux questions. Ta question touche d'un côté la nature de la mort et deuxièmement la nature de la vie au-delà de la mort et enfin ce qui arrive à Lazare le pauvre et en fait je suis absolument d'accord qu'il y a une mesure de cruauté pour notre bien donc ce n'est pas de la cruauté pour la vie de Lazare qui a dû accepter quand même de servir d'exemple. On imagine mal le retour une fois son passage dans l'au-delà. Mais on va en parler justement. Alors, à la mort, la partie immatérielle de notre être, l'âme ou l'esprit se détache du corps.

      Le corps retourne à la poussière, d'où l'état de décomposition du corps de Lazare, et puis l'esprit va soit en présence de Dieu, soit en l'absence de Dieu. Tu peux regarder l'épisode cent-trente-trois, si tu es notamment à t'interroger sur ce qui se passe après la mort, c'est l'épisode où je traite est-ce que l'on dort après la mort comme le veulent les adventistes Ce n'est pas une question majeure à mon avis, donc ce n'est pas si grave que ça vraiment comme perspective, mais au moins tu pourras avoir quelques réflexions de part et d'autre sur cette question. Ma perspective, c'est que nous demeurons conscients, que nous allons soit auprès de Dieu, soit auprès de, soit loin de Dieu. Et en cela, Pierre parle de son corps comme une tante qu'il va bientôt quitter, et en Philippiens, Paul a hâte de retrouver le Seigneur après sa mort. Luc 16 nous montre que les morts perdues sont conscients et en attente du jugement.

      Alors, quant à la vie, au-delà de la mort, on va supposer que Lazare avait foi en Jésus et qu'il était donc sauvé. Et là, donc on touche à la nature du paradis. Dans la Bible, ce terme, le paradis ne se trouve que trois fois, il se réfère étymologiquement à un jardin clos et il décrit trois réalités. Le paradis initial dont nous avons été exclus, Genèse un à trois, le paradis temporaire en attente de la résurrection, c'est ce qui va nous préoccuper ici, et le paradis éternel qui est décrit en Apocalypse 21 et 22 et dont j'ai parlé dans plusieurs épisodes. Il n'y a que trois versets donc où se trouve le terme paradis, et deux d'entre eux décrivent ce paradis actuel temporaire, le lieu où les enfants de Dieu sont en ce moment en attendant la résurrection.

      Quels sont les deux versets qui en parlent On a Luc vingt-trois quarante-trois qui dit à celui qui meurt aux côtés de Jésus, je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. Deux Corinthiens douze trois et quatre, Paul parle de son expérience et il dit je sais que cet homme était-ce dans son corps ou dans son ou sans son corps, je ne sais Dieu le sait, fut enlevé dans le paradis et qu'il entendit des paroles merveilleuses qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer. Donc j'ai évoqué ces questions dans d'autres épisodes. Et j'aimerais qu'on se penche donc sur ce texte de Luc 23 qui va un petit peu éclairer, en tout cas être la base de notre réflexion sur ce qu'est ce paradis temporaire dans lequel se trouvait Lazare, je le crois. Le texte de Luc 23 est assez sidérant, vous savez que Jésus est condamné à mort, mort par crucifixion.

      Il accomplit en cela toutes les prophéties faites à son sujet, notamment le Psaume 22, Luc et Esaïe 53 et un ensemble d'autres passages qui évoquent qu'il viendrait en sacrifice pour les péchés. Et l'un des malfaiteurs suspendus en croix, blasphémait contre lui Jésus. On est en Luc 23.39 N'es-tu pas le Christ Sauve-toi toi-même et sauve-nous Mais l'autre lui fit des reproches et dit ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation Pour nous c'est justice, car nous recevons subis la même condamnation Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos actes, mais celui-ci n'a rien fait de mal. Et il dit Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. Et Jésus lui répondit, en vérité, je te le dis aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis.

      En vérité, je te le dis aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis. Alors ce texte est sidérant par le propos que tient Jésus et on a évidemment la situation de l'homme incrédule qui ne voit en Dieu qu'une sorte de Père Noël qui l'a déçu, et malheureusement cette compréhension ne lui permet pas de bénéficier de la rédemption que Jésus propose. Et puis on a ce malfaiteur, équivalent d'un terroriste actuel pour la gravité de ce qu'il a fait au regard de l'empire romain, qui a confiance en Jésus. Il sait qui est Jésus, puisqu'il sait qu'il va revenir établir son règne. Il demande peu, quand tu y reviendras, souviens-toi de moi, et il obtient énormément, Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis.

      Qu'est-ce que l'on peut dire de ce paradis Premièrement, c'est un lieu de communion avec Jésus. On a une ébauche de cela dans l'Ancien Testament, où il est dit que l'Esprit retourne à Dieu qu'il a donné, Ecclésiaste chapitre 12 verset 7. On a Paul qui dit en Philippiens 1.23: J'ai le désir de m'en aller et d'être avec Christ, ce qui est de beaucoup le meilleur. 2 Corinthiens 5.8 Nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur. Donc tout ceci porte vraiment à penser qu'il y a une transition de la mort vers la personne du Christ.

      Il est question aussi de cette foule dont on reparlera dans un instant en Apocalypse 7.9, qui 7.9, qui attendent la résurrection en présence de Dieu. Et puis lorsque Étienne meurt sous les pierres, il voit Jésus debout à la droite du Père, prêt à l'accueillir. Et donc on va de la mort quand on est en Christ, on va de la mort vers Christ, et c'est un lieu de communion avec lui. Deuxièmement, c'est un lieu de conscience et de compréhension. L'histoire du pauvre Lazare et de l'homme riche, donc ce n'est pas le même Lazare dont il est question, nous enseigne la prolongation de l'existence en symétrie.

      Les perdus en conscience, réfléchissant sur leur sort, ils intercèdent même pour leurs propres, pour leurs proches qui sont incrédules. Et les autres sont dans le sein d'Abraham et il serait difficile de les se les représenter comme inactifs. Ils sont là dans le sein d'Abraham avec une conscience de cela. Et puis on voit les martyrs de la foi qui prient en Apocalypse 6, neuf à onze, ils ont conscience de l'injustice qu'ils ont subie et ils attendent la fin de l'histoire en priant pour que son règne vienne. Donc c'est un lieu de conscience et de compréhension de ce qui se passe.

      Troisièmement, c'est un lieu céleste, donc peu imaginable pour nous, mais localisable. Hébreux douze, vingt-deux, il est question de ceux qui célèbrent un culte qui est une image et une ombre des réalités célestes et qui regardent à ce qui est plus loin le modèle qui a été montré sur la montagne. Donc il y a dans le ciel un modèle dont les représentations du culte en sont juste un exemple pédagogique. Hébreux toujours dit au contraire, vous vous êtes approché de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades d'anges. Et Apocalypse sept neuf, on voit une grande foule que nul ne pouvait compter de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, de toute langue, il se tenait devant le trône et devant l'agneau, vêtu de robes blanches et de palmes à la main.

      Et donc on est là dans un endroit précis du ciel, donc immatériel et inaccessible à notre compréhension. Quatrièmement, c'est un lieu d'émotion et de désir. Il y a une joie vécue pour les pécheurs qui se repentent. De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent. Et Lucxès parle de Lazare qui est consolé de ses mots.

      De nouveau, ce n'est pas le même Lazare, c'est le pauvre qui est sauvé. On voit même qu'il y a une certaine impatience de voir venir la fin des temps, puisque on voit en Apocalypse 6.10, ces martyrs de la tribulation dire mais jusqu'à quand Seigneur Et donc il y a cette attente et ce désir de voir la fin de l'histoire. Et puis Apocalypse 14. 13 nous dit qu'il y a un repos des travaux. Quels travaux?

      La vie chrétienne est quand même un travail, travaille sur soi, travaille dans le monde, et ce n'est pas toujours évident, il y a un repos. Cinquièmement, c'est un lieu de prière et de louanges, je l'ai évoqué, je ne vais pas le souligner davantage, et probablement un lieu d'anticipation du tribunal de Christ. Nous amassons des trésors spirituels sur terre, dans notre service, que nous retrouverons au ciel. La Bible nous dit que nos œuvres nous suivent, et en cela il doit y avoir une certaine perspective d'attente de cela. Et puis enfin, septièmement, c'est un lieu relationnel.

      Je ne vois pas en quoi nous ne nous reconnaîtrions pas dans le ciel. On sent que les choses se comprennent avec Moïse et Elie lors de la Transfiguration, et donc on peut anticiper, voir ceux et celles que nous sur cette terre et qui sont sauvés. Et puis huitièmement, c'est un lieu aux manifestations en partie similaires au nôtre. Lorsque l'apôtre Paul monte au paradis, il entend des choses, donc sa condition est si proche de ce qu'il connaît qu'il ne peut distinguer s'il est parti avec son corps ou sans son corps. Donc il y a, il y a des similitudes, même s'il reste beaucoup de mystères, et enfin c'est un lieu où on accède au fruit de l'arbre de vie.

      Jésus, alors ce n'est pas forcément immédiatement accessible, mais en tout cas, Jésus dit aux vainqueurs, je donnerai à manger de l'arbre de vie qui est aujourd'hui dans le paradis de Dieu, Apocalypse deux sept. Et dernière remarque, c'est un lieu où on sait en partie ce qui se passe sur cette terre. J'ai évoqué la joie chez les anges, mais je me dis que ça doit faire écho donc à ceux qui en sont les témoins. Et puis aussi la joie lorsque le règne de Dieu se prépare à descendre en Apocalypse dix-huit, on a cette intercession jusqu'à quand Et tout ceci nous montre que Lazare pendant quatre jours a joui de toutes ces choses. Alors tu as posé la question ou la deuxième personne a posé la question, est-ce que ce n'est pas cruel de revenir sur terre Egoïstement, absolument.

      Moi franchement, j'aurais été trop dégoûté si au bout de quatre jours du délice d'une communion avec Christ, du délice d'une vie sans péché, sans souffrance, sans violence, sans quoi que ce soit, on me dise Florent, faut que tu retournes. Mais je m'imagine aussi qu'un homme qui aimait Jésus, il est prêt à servir Jésus. Et je m'imagine aussi que quand un ange est venu lui annoncer qu'il avait un retour sur terre un peu inhabituel et qu'il devrait encore mourir avant de rejoindre définitivement ce paradis, je me dis qu'il a dû avoir la même, le même réflexe que Marie qui a accepté la volonté de Dieu, que tous ceux que Dieu a appelés à dire, écoute si c'est utile pour la gloire de Dieu, si c'est utile pour le témoignage des autres, j'accepte de revenir. Et en cela, il est un exemple d'accepter les conditions dans lesquelles on se trouve, ce que la providence divine peut nous donner. Les cas, quelle histoire extraordinaire que de passer quelques jours au paradis, de revenir sur terre après une résurrection miraculeuse, exceptionnelle, qui atteste de la puissance et de l'autorité de Jésus.

      Et le fait que, enfin, si j'avais été témoin de ça, j'aurais posé plein de questions à Lazare, n'est-ce pas Et si j'avais été en souci de ça, ou si j'avais inventé le récit, je crois que j'aurais ajouté beaucoup de détails croustillants sur la mort et la résurrection que Lazare a vécu. Mais en fait, le projecteur est placé tout entier sur Jésus, et c'est une des preuves à mon avis de la fiabilité de l'évangile. On voit à quel point ce qui est central, ce n'est pas l'expérience d'un homme, mais c'est la personne de Jésus-Christ. Et juste avant que Lazare ne soit ressuscité, nous lisons ce propos qui nous est donné dans l'évangile de Jean au chapitre onze, et Jésus affirme à son frère, à sa soeur pardon, la soeur de Lazare, Jésus lui dit ton frère ressuscitera. Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera la résurrection au dernier jour.

      Et Jésus lui dit, moi, je suis la histoire donc, elle nous rappelle la centralité de Christ pour l'espérance qui est nôtre. Nous allons tous mourir et nous allons tous faire face au jugement dernier. La bonne nouvelle, c'est que Jésus est venu sur terre pour porter ce jugement dernier à notre place. Mais il nous invite, et c'est une condition sinequanone, à nous repentir dans la foi, dans la confiance, une sorte de loyauté paisible, en disant je crois que tu es mort pour moi, je crois que je suis pécheur et indigne de ton paradis, mais je crois que tu es mort pour couvrir mes fautes. J'ai confiance en toi, je m'abandonne à toi, je veux vivre pour toi.

      En cela, la grâce est un cadeau transformateur qui nous invite à une confiance non seulement pour le pardon, mais une confiance aussi pour notre vie. Jésus interpelle Marthe en disant crois-tu cela? J'espère que c'est le cas, et sinon je t'interpelle avec cette même question crois-tu cela? L'expérience de Lazare en cela, L'expérience de Lazare, en cela, préfigure la nôtre. Nous allons mourir, mais un jour nous ressusciterons, cette fois-ci à l'image de Christ, dans une gloire éternelle qui n'aura aucune fin.

      Et ça, c'est l'espérance chrétienne. Cet épisode vous a édifié Alors merci de le liker ou de le partager pour que d'autres puissent en profiter. Pensez aussi à vous abonner à la chaîne d'un pasteur vous répond pour ne manquer aucun des prochains épisodes. Enfin si vous avez une question à poser à Florent Varak, écrivez-lui directement sur contact@toutpoursagloire.com.

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