Suivre Christ dans un monde qui le rejette, ce n’est pas une option pour quelques croyants "engagés" — c’est la norme pour tout disciple. Dans son épître, Pierre nous exhorte à tenir ferme, sans compromis, au cœur d’une culture qui marginalise la foi chrétienne. Voici sept appels clairs pour résister spirituellement, persévérer ensemble, et garder l’espérance vivante dans l’attente du retour de Jésus.
Transcription de la prédication
Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.
La question de la persécution de l'Église en amène plein d'autres: pourquoi certains chrétiens sont-ils persécutés et d'autres non? Pourquoi Satan, dont il est dit dans les Écritures qu’il est derrière toute opposition à Dieu et derrière toute persécution, vise-t-il certains pays ou certains groupes de chrétiens, et d'autres non? Serait-il devenu finalement fainéant, pour qu’il laisse une bonne partie de l’Église en paix?
Je regardais les statistiques sur Portes Ouvertes, l’état des lieux de la persécution: aujourd’hui, un chrétien sur sept est persécuté pour sa foi en Christ. Certes, en France comme dans n’importe quel pays, un chrétien peut vivre une persécution à titre individuel. Il peut connaître le rejet de sa famille, de ses amis, ou être en difficulté dans son travail pour ses positions éthiques, pour sa foi. Mais l’Église, dans son ensemble, vit dans le confort. Aucun de nous, ce matin, ne s’est dit: je risque ma vie en allant à l’Église.
Pourtant, Paul dit à Timothée, dans sa deuxième épître, au chapitre 3, verset 12: Tous ceux qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ seront persécutés. Tous ceux qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ seront persécutés.
Cela veut-il dire qu’il y a trop peu de chrétiens réellement attachés, chez nous, pour que la persécution ne soit pas manifeste? Est-ce que c’est ce que nous devons en déduire?
Au fond, de quoi parlons-nous quand nous abordons le sujet de la persécution? Rolly rappelait tout à l’heure une définition de la persécution, et je reprends celle de Portes Ouvertes:
La persécution est toute hostilité à l’égard d’une personne ou d’une communauté, motivée par l’identification de celle-ci à la personne de Jésus-Christ.
Et je voudrais suggérer — et regarder avec vous dans les Écritures pour étayer cela — que l’Église, où qu’elle soit dans le monde, et chaque chrétien individuellement, où qu’ils vivent dans le monde, rencontrent de l’hostilité.
Il est évident que nous devons distinguer l’hostilité que nous rencontrons ici de celle de nos frères et sœurs en Somalie, en Afghanistan ou en Corée du Nord — pour nommer le triste trio vainqueur de la persécution. Mais je pense que, pour nous, ce serait une grave erreur de circonscrire la notion de persécution à sa dimension physique, politique et violente.
La persécution peut être de nature politique, quand un gouvernement s’oppose et décide de rejeter les chrétiens. Elle peut être sociétale, organisée, quand la loi vise à l’ostracisme, interdit aux personnes la liberté de religion. Elle peut être d’une religion sur une autre. Elle peut être sociale, quand on est victime de discrimination, ou familiale — ou, hélas, parfois, c’est le tout, comme dans ces pires pays.
J’illustre pour que nous comprenions: Je vois ma fille qui est rentrée au collège. Il y a, au collège, toute une sensibilisation sur la question du harcèlement. Et quand on réfléchit à la situation que peut vivre un enfant à l’école, il peut être harcelé par l’institution — par un mauvais représentant de l’institution, un enseignant tyrannique. Il peut être harcelé aussi par ses camarades. Peut-être un harcèlement physique, ou bien moral. Et aujourd’hui, nouveauté des réseaux sociaux: il peut être aussi harcelé d’une manière digitale, par les réseaux sociaux. Mais c’est néanmoins bien réel, bien vécu.
Je ne suis pas en train de chercher à tout prix à nous victimiser — je sais que c’est quelque chose qu’on aime en France: se victimiser — ni à nous comparer à nos frères et sœurs, ou de chercher une équivalence à ces frères et sœurs qui vivent dans des régimes totalitaires. Mais j’essaie de nous faire comprendre que la persécution de l’Église est polymorphe. Elle a plein de formes différentes, des natures différentes, et des intensités différentes.
Satan influence le monde, afin qu’il persécute l’Église de plusieurs façons.
Dans les Écritures, Satan est décrit par Pierre, dans sa première épître — sur laquelle nous allons revenir tout à l’heure — comme étant un lion rugissant, qui cherche à dévorer. Cela suggère ici la persécution violente, brutale, frontale, sanglante.
Mais il est aussi celui qui se déguise en ange de lumière pour nous séduire. Paul le décrit ainsi. Ces images nous aident à comprendre que Satan ne manque pas de stratégie pour s’attaquer au peuple de Dieu et le détourner de sa vocation.
Si nous n’avons pas de mal à l’entendre rugir derrière un régime totalitaire, nous avons plus de mal à le voir se déguiser dans une société sécularisée et matérialiste.
Il y a d’autres textes qui suggèrent aussi cela, comme dans le livre de l’Apocalypse, où, au chapitre 12, Satan est le dragon qui persécute physiquement l’Église, et au chapitre 13, il est la bête qui séduit, qui déçoit, qui trompe l’homme.
Et comme Satan a été vaincu par Christ à la croix, qu’il ne peut nous arracher de sa main, il fait tout pour s’attaquer à notre piété. Il fait tout pour nous détourner de Dieu.
Et c’est pour ça que Paul dit que tous ceux qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ seront persécutés.
Nous voyons donc déjà deux grandes stratégies chez Satan pour nous éloigner de Dieu: nous faire peur — ce lion rugissant, cette persécution brutale, sanglante — contre laquelle les organismes comme Portes Ouvertes œuvrent, mais aussi comme celui qui veut nous séduire, qui veut endormir notre foi, nous refroidir, nous aveugler, nous envelopper dans les ténèbres, avec tant de confort, en cherchant à faire passer ces ténèbres-là pour étant la lumière.
Les mensonges de Satan, qui sont séduisants, ou sa violence, visent un même objectif: nous rendre incrédules, nous faire abandonner la foi, et nous encourager à nous détourner de Dieu, à nous désolidariser de lui.
Satan nous attaque. Nous devons en être conscients. Et dans une guerre comme celle qu’il livre à Dieu depuis la chute, les attaques sont de différentes natures. Il y a différents types de batailles, elles n’ont pas toutes la même intensité. Mais encore une fois, je veux bien insister: je me garderai bien de dire que la persécution que nous pouvons vivre, ou la forme de persécution que nous pouvons vivre ici, est aussi atroce et brutale que celle de nos frères et sœurs dans le monde, qui vivent l’horreur absolue. Mais elle est tout aussi dangereuse pour la foi de l’Église. Elle est tout aussi pernicieuse pour nous. Et nous devons donc veiller attentivement à comment Satan s’attaque à l’Église chez nous.
Il est certain que nous ne vivons pas une persécution politique. Nous avons des droits qui nous garantissent la liberté de conscience et de religion. Merci Seigneur! C’est un immense privilège, et je pense que nous ne nous en rendons pas assez compte.
Mais nous vivons une persécution d’ordre culturel, générée par le monde.
Le monde, dans les Écritures, est décrit à la fois comme le monde matériel, mais également comme étant la somme des valeurs et des systèmes de l’humanité rebelle à Dieu. Le monde, l’esprit du monde donc — bref, tout ce qui est mauvais, tout ce qui est lié... tout ce qui est... lé? pardon — tout ce qui est laid, corrompu et pervers, est une manifestation du monde.
Et Satan nous est présenté comme étant le prince de ce monde.
John Stott, le théologien, parlait du monde comme celui qui produit sur nous un lavage culturel. Le monde crée une culture qui rejette Dieu, qui déteste Dieu.
En Occident, nous en sommes à un stade où ce n’est plus simplement la vision biblique du monde qui est rejetée — sa métaphysique, le fait que le monde soit un univers créé par Dieu — mais aujourd’hui, c’est principalement son éthique et ses valeurs qui sont attaquées frontalement.
Ce que la Bible nomme "bien" est rejeté par notre culture. Et si nous avons le malheur de nous opposer à l’éthique du monde, nous serons rejetés socialement, accusés de radicalisme ou d’intégrisme, ou encore d’être — comme on le dit — "moyenâgeux", "bigots", "des temps anciens".
Notre culture met toute son énergie pour déconstruire les valeurs bibliques — ou plutôt, même devrais-je dire, les détruire.
La prétendue tolérance, si chère à notre époque, n’est souvent que de façade. Certains n’ont plus le droit d’être… certains n’ont plus — les chrétiens n’ont plus le droit d’exprimer leurs avis dans certains endroits.
Dites publiquement que vous êtes contre l’avortement, contre l’homosexualité, contre l’euthanasie, contre le mariage pour tous, ou des choses qui relèvent de l’éthique… on ne vous dira pas: "Tu as raison, tu peux croire ce que tu veux, si c’est bien pour toi, je suis tolérant.”
Non. Nous serons accusés d’intolérance, accusés de phobies, et nous serons rejetés pour cela, et ostracisés.
Alors, comment vivre notre foi dans ce contexte?
Eh bien, je vous propose de balayer ensemble, d’entrer dans la première épître de Pierre, où nous allons voir cette exhortation de Pierre adressée à l’Église.
Et donc, je vous invite à garder le livre, la lettre de 1 Pierre, ouverte sous les yeux, parce que nous allons faire des allers-retours dedans.
Cette lettre, écrite par Pierre, n’était pas adressée à une Église en particulier, mais à toutes les communautés, les diasporas chrétiennes dispersées.
Pierre écrit dans un contexte de persécution grandissante pour l’Église, et il sait que ça va aller de mal en pire. Il évoque au moins quinze fois la souffrance dans son épître, et il utilise plein de mots, tout un riche vocabulaire pour aborder le sujet.
Certains parmi les chrétiens souffrent à cause de l’éthique chrétienne, qui est en contradiction avec le paganisme romain. D’autres étaient humiliés à cause du nom de Christ, de leur témoignage chrétien, et étaient couverts d’injures.
Et Pierre écrit pour les encourager à être de bons témoins face à leurs persécuteurs, et à se souvenir que les souffrances les conduiraient à la gloire.
Comme le texte que nous avons lu tout à l’heure, qui était dans l’introduction. Et peut-être, le verset qui peut résumer ce que Pierre veut communiquer à l’Église, se trouve dans 1 Pierre 4.12:
Mes bien-aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange.
L’opposition, la difficulté pour vivre sa foi est la norme.
Et donc, je voudrais partager cette réaction, cette motivation que Pierre nous donne dans sa lettre face à l’opposition, en essayant bien sûr de contextualiser pour nous.
1. Refuser le mensonge et la compromission
Bien-aimés, je vous encourage, en tant que résidents temporaires et étrangers sur la terre, à vous abstenir des désirs de votre nature propre, qui font la guerre à l'âme. Ayez une bonne conduite au milieu des non-croyants, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous faisiez le mal, ils remarquent votre manière d’agir et rendent gloire à Dieu le jour où il interviendra.
1 Pierre 2.11-12
Un petit peu plus loin:
Qui vous fera du mal, si vous avez pour modèle ce qui est bien? D’ailleurs, même si vous deviez souffrir pour la justice, vous seriez heureux. N’ayez donc aucune crainte et ne soyez pas troublés. Mais respectez, dans votre cœur, la sainteté de Dieu, le Seigneur. Soyez toujours prêts à défendre l’espérance qui est en vous, devant tous ceux qui vous en demandent raison, mais faites-le avec douceur et respect, en gardant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous faisiez le mal — [phrase qu’il a déjà dite au chapitre 2] — ceux qui critiquent votre bonne conduite en Christ soient couverts de honte. En effet, il vaut mieux souffrir — si telle est la volonté de Dieu — en faisant le bien, qu’en faisant le mal.
1 Pierre 3.13-17
Ici, Pierre encourage les chrétiens à agir selon la vérité de l’Évangile, selon la vérité de ce qu’ils sont en Christ, de leur nature chrétienne, et sans compromission morale, même s’ils sont calomniés.
Il nous prévient que vivre selon la vérité de l’Évangile peut avoir des conséquences d’ostracisme pour nous. Pourquoi? Eh bien parce que si nous voulons vivre selon d’autres lois, dans un monde qui est en guerre contre Dieu, dans une culture caractérisée par le mensonge et l’impiété, nous devons accepter de souffrir pour la vérité.
Vivre selon la vérité est un acte moral, c’est un engagement éthique de notre part. Parfois, il faut refuser le mensonge et la compromission. Ça va être en le faisant, en dénonçant ce qui est faux. Parfois, ce sera de se retirer, en choisissant de ne pas participer.
Mais nous sommes appelés à discerner le bien du mal, parce que ce que les Écritures qualifient de "bien", le monde le qualifie de "mal", et inversement. Nous devons discerner le bien du mal, parce que c’est discerner la vérité du mensonge.
Quoi qu’il en soit, nous devons accepter de ne pas vivre dans le courant dominant et accepter les conséquences.
Un pasteur baptiste, qui a grandi en URSS dans les années 50, et qui était d’une famille chrétienne, se rappelle que tous les enfants, à l’école, devaient porter une cocarde avec le portrait de Lénine. Pour un enfant, refuser de le faire signifiait une mort sociale. Sa famille était même en danger de persécution.
Et voici son témoignage, sa position, alors qu’il était un enfant:
Je ne portais ni le badge de Lénine, ni l’écharpe rouge. J’étais baptiste, je ne l’aurais jamais fait. Dans ma classe, j’étais le seul. Mes professeurs ont eu des ennuis: s’il y avait un parmi leurs élèves qui ne participait pas au mouvement des pionniers — [c’était les jeunesses militantes de l’URSS] — c’est qu’ils ne faisaient pas les choses correctement. Être baptiste en Russie soviétique signifiait être relégué au banc de la société. Beaucoup choisissaient d’endurer ces difficultés parce qu’ils avaient la conviction que la vérité était incarnée en Jésus-Christ, et que vivre loin de lui signifiait vivre dans le mensonge.
Et il a refusé de porter la cocarde, parce qu’il ne voulait pas vivre dans le mensonge, dans une vision du monde qui rejetait la seigneurie de Christ.
Récemment, je discutais avec un ami, qui me disait que dans son entreprise, il était prévu, pour le mois de juin prochain — qui est le mois des fiertés, donc de toute la communauté LGBTQ réunie — que la direction avait décidé d’acheter des polos aux couleurs LGBT, pour montrer que la société soutient le mouvement LGBTQ. Et la société a fait pression, en disant que, refuser était un acte transphobe ou homophobe.
Le mensonge. Le mensonge. En créant un faux dilemme.
Refuser le mensonge et la compromission nous oblige à refuser de vivre dans le courant dominant et à accepter les conséquences.
Si vivre pour Christ et conformément à la vérité qui est en lui est notre priorité, il faudra être prêt à renoncer à probablement beaucoup de choses, et de plus en plus. Peut-être à un confort social, peut-être même à sa carrière, ou à être rejeté.
Mais nous sommes formatés, parce que la culture nous prêche ce faux évangile, cet évangile du monde, celui de l’épanouissement personnel, de la sécurité financière et matérielle, celui du confort, celui du bien-être, etc., qui est présenté comme le sommet de ce que nous devons viser.
Et il est certain que celui qui vit que pour son confort et sa sécurité doit nécessairement accepter d’embrasser les mensonges.
Alexandre Soljenitsyne disait, ce dissident de l’Union soviétique:
Une parole de vérité pèse plus que le monde entier.
Pour quelle valeur? Pour quelle vérité sommes-nous prêts à souffrir? Quand est-ce que nous sommes engagés?
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2. Bénir ceux qui nous maudissent
Ne rendez pas le mal pour le mal, ni l’insulte pour l’insulte; bénissez au contraire. Vous le savez, c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter de la bénédiction. Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres de la parole trompeuse; qu’il se détourne du mal et fasse le bien; qu’il recherche la paix et la poursuive, car les yeux du Seigneur sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leur prière. Mais il se tourne contre ceux qui font le mal.
1 Pierre 3.9-12
Et je saute quelques verset:
Respectez, dans votre cœur, la sainteté de Dieu — que j’ai déjà lue — le Seigneur. Soyez toujours prêts à défendre l’espérance qui est en vous devant tous ceux qui en demandent raison, mais faites-le avec douceur, avec respect, en gardant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous faisiez le mal, ceux qui critiquent votre bonne conduite en Christ soient couverts de honte. En effet, il vaut mieux souffrir — si telle est la volonté de Dieu — en faisant le bien qu’en faisant le mal.
1 Pierre 3.15-17
Si nous sommes appelés à refuser le mensonge et la compromission, si nous sommes appelés à entrer dans une résistance culturelle, nous ne sommes pas appelés à faire la guerre au monde.
Jamais les Écritures ne légitiment la violence vis-à-vis du monde.
Nous sommes appelés à refuser de tomber dans la haine de notre prochain, et dans la condamnation de notre prochain.
Notre résistance consiste à nous prémunir de la compromission morale, mais à demeurer engagés, afin de manifester le témoignage de Christ dans le monde.
Et pour être franc, la tentation de rendre le mal pour le mal est quelque chose de puissant en moi. J’ai une sensibilité à l’injustice, et quand je vois des choses qui me semblent injustes, j’ai vraiment envie de tout casser. Ce n’est pas pour rien que Batman est mon personnage de fiction préféré.
Batman n’est pas un super-héros. C’est un justicier, c’est un vengeur. Il rend le mal par le mal. Il veut exercer la justice et la condamnation.
Mais nous ne sommes pas appelés à cela.
Vivre dans le monde, travailler dans le monde, c’est vivre dans une culture qui est imprégnée du péché et de l’injustice.
Mais Pierre n’encourage pas les chrétiens à se retirer du monde pour se protéger, mais à tenir ferme et à continuer de faire le bien dans le monde, et en particulier à ceux qui les maudissent.
Je voudrais illustrer par deux types d’attitudes que j’ai pu observer en regardant les chrétiens évangéliques, en particulier de l’autre côté de l’Atlantique, aux États-Unis.
Vous savez que là-bas, beaucoup plus que chez nous, la question de l’avortement est sur le devant de la scène politique.
Et vous avez peut-être vu ces reportages, où il y a des évangéliques qui vont devant les cliniques où se pratiquent l’avortement avec des panneaux de jugement, de condamnation, d’appel à la repentance, où ils crient tout le jugement de Dieu, et se font un petit peu comme des prophètes, devant ces cliniques-là.
Et j’ai découvert que d’autres Églises — qui intéressent beaucoup moins les médias, forcément, parce que cela ne va pas dans le sens de l’image qu’ils veulent donner des chrétiens — ont une position politique publique qui est claire: “Nous sommes contre l’avortement”, mais leurs actions dans le monde vont être de lever des fonds pour que l’Église puisse aider les jeunes femmes qui tombent enceintes, pour les aider à assumer leur grossesse, et s’engager à les accompagner pour qu’elles puissent mener leur grossesse à bien, et élever leurs enfants en dignité.
Je trouve que ça, c’est vraiment la gloire de Dieu.
Nous devons pouvoir discerner ce qui est juste, et agir avec compassion.
Dietrich Bonhoeffer – je reviendrai plus tard sur lui – disait que l'Église n'est réellement Église que quand elle existe pour ceux qui n'en font pas partie.
3. Témoigner courageusement de l'Évangile
Je relis le verset que j'ai déjà lu:
Soyez toujours prêts à défendre l'espérance qui est en vous devant tous ceux qui en demandent raison.
1 Pierre 3.15
Le terme ici est celui de la défense, de l’apologie. Pierre ne parle pas d’annoncer ou de partager, il parle de défendre. C’est celui de la défense contre les attaques qui sont faites aux vérités de l’Évangile.
Un peu plus loin, il dit:
C’est déjà bien suffisant d’avoir, par le passé, accompli la volonté des non-croyants, en marchant dans les désordres, les convoitises, les orgies et les beuveries, ainsi que dans les idolâtries criminelles. Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez pas avec eux dans le même débordement de débauche, et ils vous calomnient.
1 Pierre 4.3-4
Pierre appelle les chrétiens à défendre l’Évangile, mais aussi à avoir un comportement qui défend l’Évangile, et qui montre la transformation par rapport à leur vie passée.
Et plus le temps va passer, plus il nous faudra probablement – vu les évolutions éthiques de notre société – du courage et de l’intégrité. Je pense que l’une des vertus principales que l’Église en Occident devra avoir au XXIème siècle, c’est le courage. C’est vraiment une vertu que nous devons nous réapproprier.
Nos choix de vie parlent plus fort que nos mots, bien souvent. Et le témoignage chrétien est compris comme étant complet dans les Écritures, il englobe toute notre manière de vivre, pas simplement ce que nous disons.
Un théologien, un de mes formateurs que j’ai eu, disait que la vie chrétienne est présentée comme un drap sans couture. Nous devons être unis en tout lieu. Notre manière de vivre doit être différente. Si notre comportement ne suscite rien d’étrange, comme le dit Pierre, il faut s’interroger pour savoir s’il n’y a pas des compromissions dans notre vie. S’il n’y a rien qui nous démarque dans notre manière de vivre, nous devons nous interroger. Notre manière de vivre doit aboutir à des interrogations, et Pierre prévient: même à des calomnies.
L’Église, quand elle annonce fidèlement l’Évangile, n’annonce pas seulement l’Évangile: elle le devient. Elle incarne la Bonne Nouvelle dans le monde.
Mais le témoignage chrétien n’est jamais conditionné à une météo favorable. Sinon, il n’y aurait pas cette exhortation à défendre l’Évangile. Si on attend la bonne opportunité, le bon climat, d’être en sécurité, de ne rien risquer pour annoncer l’Évangile… ça ne va pas aller. Ça ne va pas pouvoir se faire. Ce sera très rare.
Nous devons avoir le courage et la sagesse d’amener l’Évangile dans la culture. Nous devons être prêts à répondre de l’espérance qui est en nous, même si ça nous coûte.
4. Persévérer dans la piété
C’est une grâce de supporter des difficultés en souffrant injustement pour garder bonne conscience envers Dieu. En effet, quelle gloire y a-t-il à endurer de mauvais traitements si vous commettez des fautes? Mais si vous endurez la souffrance alors que vous faites ce qui est bien, c’est une grâce aux yeux de Dieu. De fait, c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple afin que vous suiviez ses traces. Lui qui n’a pas commis de péché et dans la bouche duquel on n’a pas trouvé de tromperie, lui qui, insulté, ne rendait pas l’insulte; maltraité, ne faisait pas de menace, mais s’en remettait à celui qui juge justement; lui qui a lui-même porté nos péchés dans son corps à la croix, afin que, libérés du péché, nous vivions pour la justice. C’est par ses meurtrissures, c’est par ses blessures, que vous avez été guéris.
1 Pierre 2.19-24
Ici, Pierre souligne la marche chrétienne comme étant quelque chose qui doit se calquer sur le modèle de Christ.
Aussi trouvent-ils étrange que vous ne vous précipitiez pas avec eux dans le même débordement de débauche. Ils vous calomnient. Ils rendront des comptes à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. En effet, l’Évangile a aussi été annoncé aux morts afin qu’après avoir été jugés comme tous les hommes ici-bas, ils vivent selon Dieu par l’Esprit. La fin de toute chose est proche. Soyez donc sages et sobres afin de vous livrer à la prière. Avant tout, ayez un amour ardent les uns pour les autres, car l’amour couvrira une foule de péchés. Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmurer.
1 Pierre 4.4-9
La piété chrétienne, ce n’est pas simplement le fait de s’asseoir pour lire la Bible le matin et faire une prière. C’est notre manière de vivre. La piété est une manière de vivre.
Comment vivons-nous pieusement? Nous sommes appelés, par Pierre, à marcher dans les traces de Jésus, et cela a plein d’implications: l’hospitalité, l’amour pour les autres, la sagesse, la sobriété, la prière, etc.
Lorsqu’un chrétien souffre, quand il témoigne de la vérité, ou qu’il souffre comme Christ le ferait pour les autres afin de faire le bien, il participe aux souffrances de Christ, nous dit Pierre, rendant ainsi visible la réalité d’une vie transformée par Christ.
Ressembler à Christ, c’est vivre dans le monde selon la réalité de ce que nous sommes en lui. Nous sommes appelés à vivre dans le monde, non selon la réalité du monde, mais selon la réalité de ce que nous sommes en lui.
Et nous vivons dans une société – pour illustrer les conséquences – dans une société qui est obsédée par la sexualité. Notre société est obsédée par la question de la sexualité, sous toutes ses coutures. Le corps également. Et on ne voit l’épanouissement personnel presque qu’à travers ce prisme-là.
Dès que je sors de chez moi, une des premières choses que je croise, c’est l’abribus. Et en ce moment, à l’abribus, je me trouve face à une affiche où il y a trois top-modèles en soutien-gorge, petite culotte sexy, et au regard aguicheur. Il n’en ont pas une: ils en ont mis trois! Et avant même d’arriver jusqu’à mon bureau le matin, ou de rejoindre mes frères et sœurs à l’église, j’ai été confronté à cette réalité-là.
Nous sommes dans une société où nous sommes appelés à vivre selon ses désirs, à vivre même selon ses passions, présentées comme la nature même de ce qui est moral: “Fais ce que tu as envie. Fais ce que tu veux.”
Et si nous consommons sans cesse les biens culturels de ce monde – des séries, des films, les réseaux sociaux, des émissions de télé-réalité, etc. – qui promeuvent cette vision-là, comment pouvons-nous penser que ces choses n’auront pas d’influence sur nous et sur notre piété, sur notre manière de vivre?
Nous devons donc nous interroger sur notre façon de vivre.
Je me souviens d’un témoignage d’un missionnaire, un jeune missionnaire que j’ai rencontré: Naïm qui avait 24 ans. Je l’ai rencontré il y a 6-8 ans. Il est missionnaire au Pakistan.
Naïm vient du village voisin de celui où a été retrouvé Ben Laden. Naïm, alors qu’il évangélisait, s’est déjà fait arrêter par la police. Il me montrait ses mains: la police lui avait cassé tous les doigts et l’avait relâché. Et on lui avait dit: “Si on te retrouve dans ce village en train d’annoncer l’Évangile, la prochaine fois, on te tue.”
Je parlais avec lui, et je me disais: entendre parler de l’Église persécutée, c’est une chose. Mais voir un frère plus jeune que moi, qui vit ça… J’étais vraiment impressionné. Et attristé.
On discutait, et je lui demandais comment il faisait. C’était vraiment riche. Et il m’a raconté qu’une fois, il est venu à Londres pour la mission. On lui avait payé un voyage pour qu’il vienne à Londres suivre une formation.
Et il m’a dit: “Mais tu ne peux pas savoir le choc. Quand je suis sorti de l’avion, que j’ai atterri à l’aéroport de Londres… tout ce luxe, toute cette luxure, toutes les pubs… Et je me suis dit: Mais comment font les chrétiens pour rester attachés à Jésus dans cette culture?”
Ça m’a fait beaucoup réfléchir.
Nous devons nous interroger pour savoir si nous sommes anesthésiés, ou totalement accommodés au péché. Et comment nous résistons à ça. Il y a à interroger nos habitudes de consommation d’écrans, de distractions, de loisirs, etc.
Cinquième exhortation de Pierre: vivre pleinement la communauté J’ai déjà évoqué la question de l’hospitalité. Je voudrais lire maintenant au chapitre 2, versets 4 à 9:
Approchez-vous de Christ, la pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. Et vous-mêmes, en tant que pierres vivantes, laissez-vous édifier pour former une maison spirituelle, un groupe de prêtres saints, afin d’offrir des sacrifices spirituels que Dieu peut accepter par Jésus-Christ. En effet, il est dit dans l’Écriture: “Je mets dans Sion [la colline sur laquelle est bâtie Jérusalem] une pierre angulaire, choisie, précieuse; celui qui croit en elle n’en aura jamais honte.” Elle est donc précieuse pour vous qui croyez. Quant à ceux qui désobéissent: “La pierre rejetée par ceux qui construisaient est devenue la pierre angulaire.” Elle est aussi “une pierre qui fait obstacle et un rocher propre à faire trébucher”. Ils s’y heurtent parce qu’ils désobéissent à la parole. Et c’est à cela qu’ils ont été destinés. Vous, au contraire, vous êtes un peuple choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté, afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.
Ce qui nous permet de tenir dans ce monde, c’est la vie communautaire. Nous avons besoin d’une vie communautaire, et Pierre nous le rappelle avec force: nous rassembler, nous édifier mutuellement. Et ce qui nous permet d’expérimenter le réconfort de la maison spirituelle, comme l’évoque Pierre, proclamer ensemble les louanges de celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, nous fortifie et nous rappelle notre rôle dans ce monde: proclamer ce message et vivre comme des prêtres du roi, comme cette nation sainte. Nous avons besoin de cette solidarité entre nous pour nous aider à tenir ferme et à servir notre Seigneur. La communauté, le lieu où nous nous édifions et nous nous encourageons pour résister aux mensonges.
6. Assumer
Assumer de souffrir pour Christ. Comme tout le monde, on est prêt à faire des sacrifices et souffrir pour notre bien-être. Ça, tout le monde est prêt à faire des concessions. Mais sommes-nous prêts à souffrir pour le bien, pas pour notre bien-être, mais pour le bien tout court, pour Christ? Je ne vais pas relire de textes, j’en ai déjà évoqué plein qui parlent de ce sujet, mais la théologie de la souffrance, dans une société de confort, nous irrite les oreilles. On est mal à l’aise avec ça. Mais Pierre ne veut pas que nous soyons surpris par l’épreuve. Notre manière de vivre doit nous préparer à une forme de persécution plus forte. Nous devons nous affermir pour être prêts à assumer notre foi.
L’Église doit être comme un Ministère de la Défense. Vous voyez, elle est là pour nous tenir, nous apprendre à tenir, prêts face à la résistance, face à l’obstacle, face à la persécution. Et en tant que corps de Christ, souffrir ici-bas pour être fidèle à notre foi, c’est prendre part aux souffrances de Christ, parce que nous n’appartenons pas à ce royaume. Nous avons été transférés dans le sien, et donc nous serons nécessairement… nous ne sommes pas plus grands que notre maître, disait Jésus. Et nous devons nous y préparer en refusant d’avoir honte de notre foi.
Et chez nous, les églises ne sont pas détruites par des bombes, mais beaucoup sont déchirées par des divisions ou même dévertébrées carrément par des faux évangiles. Alors bien sûr, on parle de l’Évangile de la prospérité, que nous condamnons, mais le danger est aussi de prêcher un évangile qui soit "bon marché", un évangile rabougri, low-cost, un évangile qui ne coûte rien, un évangile light, qui finalement est compatible avec une vie mondaine.
J’évoquais tout à l’heure Dietrich Bonhoeffer, qui était un pasteur, théologien allemand, un érudit, qui a participé à la résistance contre le nazisme et qui a fini exécuté en camp de concentration. Et ce qui horrifiait Bonhoeffer, c’était de voir comment l’Église luthérienne en particulier, qui était baignée par la théologie de la réforme, pourtant, embrasser et se laisser totalement contaminer par l’idéologie nazie, et comment les chrétiens n’osaient pas se lever contre le nazisme.
Il écrit ceci:
La grâce à bon marché, c’est la prédication du pardon sans la repentance, c’est la grâce sans la marche à la suite de Jésus-Christ, c’est l’abstraction faite de Jésus-Christ vivant et incarné. […] La grâce qui coûte, c’est l’Évangile qu’il faut toujours chercher à nouveau, c’est le don pour lequel il faut prier, c’est la porte à laquelle il faut frapper. Elle coûte parce qu’elle appelle à devenir un disciple à la suite de Jésus. Elle est gracieuse parce qu’elle appelle à suivre Jésus-Christ. Elle coûte parce qu’elle coûte à l’être humain le prix de sa vie. Elle est gracieuse parce qu’elle offre la vie à l’homme, elle coûte parce qu’elle condamne le péché. Elle est gracieuse parce qu’elle justifie le pécheur. La grâce coûte cher d’abord parce qu’elle a coûté cher à Dieu, parce qu’elle a coûté à Dieu la vie de son Fils. Parce que ce qui coûte cher à Dieu ne peut être bon marché pour nous. Elle est gracieuse d’abord parce que Dieu n’a pas trouvé que son Fils fut trop cher pour notre vie, mais qu’il l’a donné pour nous.
Dietrich Bonhoeffer, dans Vivre en disciple, Labor & Fides
À quel évangile croyons-nous? En celui qui est la puissance de Dieu pour sauver et transformer? Ou à une théorie du salut à laquelle on adhère, mais qui ne peut se vivre à la carte?
Je crois que le plus grand mensonge de Satan, son plus grand stratagème finalement, c’est de nous convaincre que nous pouvons croire sans vivre.
7. Tendre avec foi et une pleine espérance le retour de Christ
Je lis ce que Pierre dit au début de sa lettre et en conclusion de sa lettre. C’est un peu comme deux serre-joints qui tiennent toute la lettre et qui englobent tout ce qui a été dit précédemment.
Tenez votre intelligence en éveil, soyez sobre et mettez toute votre espérance dans la grâce qui vous sera apportée lorsque Jésus-Christ apparaîtra.
1 Pierre 1.13
Soyez sobre, restez vigilant. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. Résistez-lui avec une foi inébranlable, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères et sœurs dans le monde. Le Dieu de toute grâce vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle. Après que vous aurez souffert un peu de temps, il vous rétablira lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. À lui soit la gloire et la puissance, au siècle des siècles.
1 Pierre 5.8-11
Pierre lie son appel à la persévérance à ce qu’on appelle la doctrine de la préservation. Dieu nous protège. Puisque Dieu nous a appelés à partager sa gloire éternelle en Christ, puisque Jésus va revenir pour nous chercher, nous pouvons compter sur lui pour nous y conduire en toute sécurité. Notre espérance ne peut être attaquée, parce que Christ est vivant, parce qu’il a triomphé de la mort et de ses ennemis. Et nous connaissons d’avance la fin de l’histoire. Même si c’est très dur, nous savons que ça finit bien pour nous. Nous avons donc une espérance qui est certaine et qui repose non pas sur nous. Dieu ne place pas ses espoirs en nous, il place ses espoirs pour nous en lui-même, il les place dans sa propre puissance.
Et c’est ce qui nous donne la force de résister aujourd’hui. C’est qu’en définitive, nous ne comptons pas sur nous-mêmes, mais sur sa puissance pour nous. Et qu’est-ce qu’il fait par sa puissance? Pierre dit qu’il est celui qui peut nous rétablir, ou plutôt, on pourrait dire restaurer. Le verbe qu’il utilise était un verbe qui était utilisé pour la restauration des navires après une bataille ou après une tempête. Dieu est celui qui nous restaure après la tempête. Et quand nous avons chuté, quand nous n’avons pas résisté comme nous aurions dû, quand nous nous sommes laissés submerger par les vagues du monde et que nous avons des remords, des regrets, nous pouvons nous approcher de lui pour qu’il nous restaure.
Il est celui aussi qui nous fortifie. Pierre, ici, utilise un terme qui est souvent appliqué à des objets physiques, pour dénoter la fixité de leur position. En gros, il est Dieu, par sa puissance, qui nous aide à tenir position dans le monde pour l’Évangile. Il dit aussi qu’il est celui qui, par sa puissance, peut nous affermir. Et là, il parle de la fermeté de notre objectif, continuer fermement vers le but qui nous est donné. Tandis que le dernier terme, "inébranlable", lui, est lié à l’idée de donner des fondations qui font qu’on ne peut pas être détruit.
En définitive, notre espérance dépend du fait que Dieu nous préserve et nous préservera. Rien ne peut nous arracher de sa main. Et c’est en nous confiant en lui, et en sa puissance, en la puissance de l'Esprit qui agit en nous, que nous pouvons refuser le mensonge et la compromission, aimer ceux qui nous maudissent, témoigner courageusement de l’Évangile, persévérer dans la piété, vivre pleinement la communauté, assumer de souffrir pour Christ et attendre avec foi et espérance son retour. Amen.