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Le "petit" roi Xerxès (Esther 1)

ProvidenceLivres historiquesPrédication

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Publié le

10 sept. 2022

Découvre cette prédication basée sur Esther 1.1-22. Elle est la première d’une série de 9 prédications sur le livre d’Esther. Clique ici pour accéder directement au sommaire de cette série.

La plupart des blogueurs ToutPourSaGloire.com sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre nouveau podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.


Notes écrites de la prédication:

Un roi, une princesse, un complot, une victoire

Nous commençons une série sur le livre d’Esther.

  • C’est l’un des 2 livres de la Bible au nom féminin, Ruth.
  • C’est l’un des 2 livres de la Bible qui ne mentionne jamais Dieu, avec Cantique des Cantiques.

Au départ, l’histoire est assez simple. Elle pourrait se résumer ainsi:

« Il était une fois, dans un pays lointain, un roi capricieux qui renvoie sa reine qui refuse de lui plaire. Il la remplace par une jeune femme magnifique, qui se trouve, par hasard, être juive. Son parent adoptif devient l’ennemi d’un ministre du roi. Ce ministère le déteste tellement qu’il obtient un décret pour que tous les membres de sa race, les Juifs, périssent en un jour. Voilà que la nouvelle reine révèle son origine, et obtient que ce ministre soit pendu et que toute sa famille périsse. Le peuple de Dieu est sauvé de l’extermination et célèbre depuis, chaque année, la fête de Pourim en février/mars. »

C’est un livre fascinant, qui suscite de nombreuses questions.

C’est un livre historique, un récit, une histoire qui a vraiment eu lieu, et que le Saint-Esprit a consigné par écrit pour qu’on en tire instruction. Comme pour tous les livres historiques, on lit ce que les hommes ont fait, mais cela ne veut pas dire que Dieu approuve. C’est un récit.

Ce livre suscite pas mal de questions éthiques: sur la violence, la vengeance, la justice, la morale douteuse des harems, les relations des croyants aux rois du moment, etc.

Dans ce livre, on voit des gens bien méchants, mais ceux qui devraient être des croyants sont plutôt tièdes, peu spirituels, et certainement pas pétris de pensée biblique.

Il ne faudrait pas réduire le livre à une sorte de catalogue d’actions ou de biographies moralement connotées:

« Xerxès, capricieux, mauvais mari, mauvais roi. Esther, belle femme, femme d’influence, la reine, le héros. Haman, le mauvais, le truand, l’exterminateur. Mardochée, l’homme droit, influent, juste. »

Bien entendu, les portraits se prêtent à ce genre de remarques. Je vais les exploiter, parce que ce sont des miroirs de nos propres faiblesses. Mais il y a plus.

Voici trois clés pour comprendre le livre d’Esther:

1. Dieu conduit les événements même quand il semble absent

Je pense que c’est l’une des leçons à tirer de l’absence du nom de Dieu dans ce livre. Dieu n’est pas mentionné, peut-être parce les acteurs n’avaient pas une foi personnelle et profonde. Ou peut-être parce que le temple était reconstruit et qu’il fallait que les Juifs soient de retour.

Mais une chose est sûre: Dieu est à la manœuvre. Il y a au moins 17 événements déterminants que l’on peut attribuer à la providence divine, car ils permettent de dénouer le nœud de cette histoire qui aurait pu être tragique.

2. Dieu conduit l’histoire humaine en vue de la rédemption des êtres humains

Il est facile de s’insurger contre l’attitude de vengeance ou la violence d’Esther. Mais l’enjeu (au regard de la Bible) dépasse de loin leur personnalité, leurs erreurs.

De Genèse 3 à Apocalypse 20 (99 % de la Bible), la mise en place de la rédemption est violente. Dieu annonce que la descendance de la femme écrasera le diable, mais celui-ci lui mordra le talon.

La lutte est vive, tout au long de l’Ancien Testament pour annihiler le peuple Juif. Que ce soit par la séduction de l’idolâtrie, ou par la persécution de la part des peuples alentours.

Ce que Haman cherche à faire n’est rien de moins que le génocide des Juifs, mais c’est également la tuerie de la descendance chargée de porter le Messie au monde.

3. Dieu est le seul véritable héros de toute la Bible

Enfin, il est évident que les personnages de ce livre ne sont pas vraiment des modèles de vertu. C’est particulièrement vrai dans certains livres de la Bible. Juges par exemple, ou encore Ecclésiaste. Le livre d’Esther le montre encore. Tout comme 1 Corinthiens…

Quand on compare l’empire de Xerxès à celui de Jésus, on vote pour Jésus. Quand on compare la justice des hommes à celle de Jésus, on vote pour Jésus. Quand on compare la manière dont le roi traite sa femme à la manière dont Jésus traite l’Église, son épouse, on vote pour Jésus.

C’est ainsi que la phrase thème de ce livre pourrait être:

« Après cette longue introduction, je vous présente Xerxès, le « petit » roi dont je voudrais relever 3 qualités, ou manques de qualité! »

Prétentieux (Est 1.1-9)

1 C’était au temps d’Assuérus. Cet Assuérus régnait de l’Inde à l’Éthiopie sur cent vingt-sept provinces. 2 En ce temps-là, le roi Assuérus s’installa sur le trône royal de Suse, la capitale.

Est 1.1-2

Assuérus… Son nom en perse ancien est Xsayarsan, ce qui devient Xerxès en grec. Vous voyez mieux maintenant, non?!

Reprenons l’histoire d’Israël 2, les 4 empires prophétisés par Daniel:

  • Les Babyloniens emmènent les Juifs en captivité
  • Mais les Médo-Perses arrivent et prennent la ville de Babylone en 539 av. J.-C. Cyrus est le conquérant. C’est le début de l’expansion du royaume des Perses.
  • Beaucoup d’événements ont lieu en faveur des Juifs.
  • Cyrus, puis Cambyse, puis Darius, deviennent les grands rois de cet empire.

C’est un territoire immense sur lequel les Perses, aujourd’hui l’Iran, règnent! Un territoire réparti en satrapes et provinces aux proportions gigantesques.

Hérodote nomme explicitement l’Inde et l’Éthiopie comme pays assujettis à ce territoire… Une inscription trouvée à Persépolis énumère toutes les nations soumises à sa domination, comme le sous-entend ce texte.

Il s’installe dans l’une de ses 3 résidences royales, Ecbatane, Perséopolis, et Suse, sa résidence d’hiver. Un véritable palace, comme en témoignent les vestiges retrouvés sur place.

Que feriez-vous si vous étiez le dictateur de ce territoire? Avec toute sa puissance, toutes ses richesses, tout son argent, toute son influence? Vous vous occuperiez des pauvres? Des veuves et des orphelins? Vous ouvririez des écoles? Des centres de désintoxication?

Le grand Xerxès est en fait un homme sensuel, capricieux, cruel et despotique. Exactement comme le dit Hérodote (7.35, 37; 9.107)

Avec tout son argent, que fait-il? La fête!

3 La troisième année de son règne, il présida un festin qu’il donnait à tous ses princes et ses serviteurs, à l’armée perse et mède, aux dignitaires et gouverneurs de provinces, 4 montrant ainsi la glorieuse richesse de son règne et la rare magnificence de sa grandeur. Cela dura longtemps: cent quatre-vingts jours.

Est 1.3-4

Trois banquets dans ce chapitre: un pour les leaders militaires et politiques de son empire; un pour la population de Suse; un pour les femmes.

Vous avez remarqué? 180 jours de festin! Ça fait 6 mois de fêtes, avec l’ensemble des préfets, des maires, et généraux.

Certains se sont dit: « Ce n’est pas possible! » Si vous occupez ainsi les responsables, c’est bientôt la panique dans tout le royaume!

Peut-être est-il préférable d’imaginer que les festivités ont duré 6 mois, mais que les participants ont fait la fête à tour de rôle… Tous les Lyonnais ensemble, tous les Écossais ensemble, etc.

Pourquoi faire la fête?

Si les Assyriens maintenaient la soumission de leur population par la terreur, les Perses cherchaient à les séduire par la distribution de privilèges. Une manière de garder les gens près de chez soi. Vous êtes tyran, vous voulez que vos soldats ne vous remplacement pas par un concurrent? Vous les couvrez de privilèges!

Xerxès a le vent en poupe. Il vient de mater une rébellion en Égypte et à Babylone. C’est le moment de célébrer ses victoires, mais surtout de préparer ses militaires à la vengeance.

En 490, Darius est vaincu à la bataille de Marathon, plage située à quelques kilomètres d’Athènes. Hérodote nous rapporte que les troupes perses rembarquent pour tenter de contourner les forces grecques. Les soldats grecs réalisent une marche forcée pour arriver avant les navires, qui ne débarqueront pas. La course du Marathon naît d’une histoire peu vérifiable: Euclès aurait couru vers Athènes pour rapporter la victoire sur plus de 40 km et Phidippides qui serait allé prévenir les Spartiates, en courant plus de 240 km en moins de deux jours…

Quelle que soit la véracité de ces histoires de course à pied, Xerxès se prépare à prendre sa revanche sur les Grecs. Il veut venger son père, étendre son influence. Ce sera une catastrophe militaire. Et cela prépare la recherche d’une femme au chapitre 2.

Voilà donc Xerxès. Prétentieux. Riche. Arrogant. Ambitieux. Il montre « la glorieuse richesse de son règne et la rare magnificence de sa grandeur » pendant six mois! Six mois de fêtes avec les leaders de son empire… Et pour satisfaire la joie populaire, Xerxès offre à toute la ville un festin.

5 À l’expiration de ces journées, le roi donna pendant sept jours un festin en plein air, dans le jardin du palais royal, à tout le peuple qui se trouvait à Suse, la capitale, du plus grand au plus petit. 6 Des tissus colorés de lin, de coton et de laine violette étaient tendus par des cordons blancs et pourpres, passés dans des anneaux d’argent, à des colonnes de marbre. Les divans étaient d’or et d’argent, sur un pavé de porphyre, de marbre, de nacre et de marbre noir. 7 On servait à boire dans une grande variété de coupes d’or, et le vin du roi abondait avec une libéralité royale. 8 On buvait selon un protocole sans contrainte; le roi avait imposé à tous les intendants de sa maison de se conformer au désir de chacun. 9 De son côté, la reine Vasthi donna un festin pour les femmes dans le palais royal du roi Assuérus.

Est 1.5-9

Le petit peuple mange et boit à satiété! Ils doivent tous se dire: « On est tous pour Xerxès! » C’est la fête…

La couleur violette des tissus est issue d’un colorant extrêmement cher. Le fait qu’ils servent de paravents, ou d’auvents, ou encore de rideaux révèle l’opulence. Les anneaux d’argent, les colonnes de marbre, les divans d’or, le porphyre c’est du granite poncé avec des incrustations colorées. Ce n’est pas Ikea!

Quand on fait la fête ici, on achète des verres en plastique. Là-bas, ce sont des coupes en or! Ce n’est pas de la piquette qui est servie, c’est le vin du roi! Et aucune limite n’est fixée. C’est une beuverie monumentale. On comprend mieux pourquoi Vashti offre aux femmes un banquet de son côté. Pas question de se mêler aux hommes ivres morts qui tiennent probablement des propos inconvenants!

L’image qui se dégage, c’est le « M’as-tu-vu? » du roi Xerxès. Il est fort riche et puissant et il le montre. L’orgueil, la prétention. Comme Neboukadnetsar, avant que Dieu ne le frappe de folie, qui dit:

N’est-ce pas ici Babylone la grande que j’ai bâtie comme résidence royale, par la puissance de ma force et pour l’honneur de ma gloire?

Dn 4.30

Soûlard (Est 1.10-12)

10 Le septième jour, dans l’euphorie du vin, le roi dit à Mehoumân, Biztha, Harbona, Bigtha, Abagtha, Zéthar et Karkas -les sept eunuques de service auprès du roi Assuérus- 11 de faire venir la reine Vasthi en présence du roi, avec sa couronne royale, pour montrer sa beauté aux peuples et aux princes, car elle était très belle. 12 Mais la reine Vasthi refusa de se rendre à l’ordre du roi transmis par l’intermédiaire des eunuques. Le roi en conçut une grande indignation et fut enflammé de fureur.

Est 1.10-12

L’euphorie du vin… Bonne recette pour une catastrophe:

Xerxès est un dictateur, un tyran. Si quelqu’un monte sur son trône, il est exécuté. Si quelque marche devant son trône sans autorisation, il est exécuté. Si quelqu’un éternue en sa présence…

Bon, je ne sais pas ce qui se passe, mais ce n’est pas lui qui vous donnera un Kleenex!

Ajoutez du vin à cette autorité incroyable, beaucoup de vin. Et des hommes, pas mal d’hommes. Qu’est-ce qui se passe? Des décisions vraiment, vraiment stupides!

C’est ce qui se passe. Il appelle les 7 eunuques de service (peut-être y en avait-il d’autres!)… Ce sont des hommes qui s’occupent des harems des rois, et à qui on a coupé tout ce qui permet des relations sexuelles! Ils veillaient à ce que le roi ait constamment des femmes pour s’amuser, et ils occupaient aussi des places importantes dans la cour et l’administration du royaume.

Que demande le roi? De « faire venir la reine Vasthi en présence du roi, avec sa couronne royale, pour montrer sa beauté aux peuples et aux princes, car elle était très belle ». Il faut plutôt vous imaginer un gars complètement ivre, sa couronne à l’envers, avachi près du trône, les pieds en éventail… Et il demande: « Vashti… Vashti… vient te montrer ma belle… » Certains commentateurs pensent que Xerxès veut montrer sa reine avec pour seul vêtement sa couronne. Version moderne du sexting… Bon, Vashti refuse. Elle ne se soumet pas à son mari la vilaine!! Et combien elle a raison.

Un conjoint ne peut pas faire faire à son conjoint quelque chose qu’il ou elle ne veut pas faire. Un homme qui se réclame de Christ doit honorer sa femme et ne surtout pas la pousser à faire quelque chose de moralement répréhensible. Un homme ne transforme pas sa femme en drapeau à parader dans les rues pour que les hommes la convoitent…

Xerxès est un homme sensuel et capricieux, et il se prend une veste monumentale. Il ne faudrait cependant pas penser que Vashti est une sainte. Plusieurs commentateurs l’identifient comme la mère d’Artaxerxès, une femme cruelle, responsable de nombreuses intrigues et meurtres.

Revanchard (Est 1.13-22)

13 Le roi s’entretint avec les sages astrologues. Car une affaire royale passait devant tous ceux qui avaient la connaissance du protocole et du droit et qui l’approchaient: 14 Karchena, Chétar, Admata, Tarsis, Mérès, Marsena, Memoukân, les sept princes mèdes et perses, familiers du roi, qui occupaient la première place dans le royaume. 15 Quelle loi appliquer dans le cas de la reine Vasthi qui n’a pas exécuté l’ordre du roi Assuérus, transmis par l’intermédiaire des eunuques?

Est 1.13-15

C’était une affaire domestique, et cela devient une affaire d’État! Il aurait pu se remettre en question, et dire à sa reine, pardonne-moi, j’ai dit n’importe quoi. J’étais ivre et ce n’est pas bien… Au lieu de cela, il cherche dans les lois de son État de quoi réparer ce qu’il perçoit être son honneur perdu.

16 Memoukân dit en présence du roi et des princes: la faute de la reine Vasthi n’atteint pas seulement le roi, mais tous les princes et tous les peuples dans toutes les provinces du roi Assuérus. 17 Car le refus de la reine viendra à la connaissance de toutes les femmes qui regarderont leurs maris avec dédain quand on racontera que le roi Assuérus avait ordonné de faire venir la reine Vasthi en sa présence, et qu’elle n’est pas venue. 18 Maintenant les princesses perses et mèdes qui auront appris le refus de la reine tiendront le même langage à tous les princes royaux: cela suffit pour qu’il y ait du mépris et de l’indignation! 19 S’il plaît au roi, on proclamera la déclaration royale, immuable, consignée dans les lois de Perse et de Médie, que Vasthi ne paraîtra plus devant le roi Assuérus, et que le roi donnera sa dignité royale à celle de ses compagnes qui vaudra mieux qu’elle. 20 Quand on sera informé de cet édit si important promulgué par le roi pour tout son royaume, toutes les femmes auront du respect pour leurs maris, du plus grand au plus petit. 21 Cette déclaration plut au roi et aux princes, et le roi agit selon ce qu’avait dit Memoukân. 22 Il envoya des lettres dans toutes les provinces royales, à chaque province dans son écriture et à chaque peuple dans sa langue, pour que tout homme soit maître en sa maison et qu’il parle sa langue maternelle.

Est 1.1-22

Je trouve qu’il y a là un esprit extraordinaire:

C’est du sexisme avéré! Une société macho qui dégrade les femmes par son système de harem. Un sexisme qui maintient les femmes dans une position d’assujettissement.

Certaines personnes voudraient faire le lien avec Éphésiens 5, où il est demandé aux épouses d’être soumises chacune à leur mari. Or ce qu’une femme choisit d’accorder en respect à son mari doit procéder d’une libre compréhension de son rôle, jamais contre un libre arbitre éclairé de l’Esprit. Et jamais au grand jamais il n’est dit des maris qu’ils devaient faire quoi que ce soit de semblable. La Bible demande aux hommes d’aimer. D’aimer leur conjoint.

Il y a quand même quelque chose d’extraordinaire dans ce décret: Vashti ne veut pas voir le roi… Elle est condamnée… à ne plus jamais le voir! C’est comme si vous ne vouliez pas aller en prison et le juge vous dit: « Puisque c’est comme ça, tu n’iras jamais en prison! » Ou comme si vous n’aimiez pas les brocolis…!

Conclusion

Que faire de cette histoire? Bien sûr, il y a quelques éléments moraux évidents… Vous pouvez mettre ces phrases sur la porte de votre frigo et les méditer de temps à autre:

  • « La gloire, c’est comme le parfum. Ça se porte à l’extérieur ou ça te tue! »
  • « L’alcool, ça se contrôle, ou ça te contrôle, et tu le regretteras! »
  • « Le couple, c’est une relation honorable composée de respect mutuel où rien de malhonnête ne se trame. »
  • « Changer d’avis, c’est toujours possible. Même quand on s’est entêté publiquement. »

Mais si on prend de la hauteur, en lien avec l’introduction, voilà ce qu’on peut dire de la grande morale de cette histoire…

Dieu veut utiliser Xerxès, le roi le plus puissant du monde, pour transformer un complot qui visera bientôt l’annihilation du peuple juif… Dieu va placer une femme magnifique à ses côtés pour attirer son attention au bon moment. Xerxès est un homme sensuel, influençable, pas très mature. Dieu s’assure que Vashti n’ait plus ni la faveur de Xerxès, ni la couronne du royaume.

Les éléments sont en place pour la suite du récit. Je tire un vrai réconfort de cette pensée:

On a parfois l’impression que le règne des méchants prospère. Comment comprendre la Shoah sans être troublé par la violence gratuite qui frappe tout un peuple? Comment intégrer la souveraineté de Dieu avec la persécution des chrétiens en pays musulmans? Ou en Corée du Nord? Les bien-aimés de la République centrafricaine souffrent d’exactions, de pillages répétés, et aucun gouvernement n’arrive à pacifier ces événements.

L’histoire d’Esther nous rappelle qu’un jour, Dieu renversera le royaume des méchants. Même si son peuple n’est pas toujours à la hauteur. Son règne vient. Les pièces du puzzle géant ne sont pas compréhensibles individuellement. Mais son règne vient. Et le puzzle se complétera.

Dieu poursuit un objectif. Toutes les nations de la terre seront confrontées à l’Évangile. Puis Jésus reviendra imposer son règne. Et Dieu place ses Esther, Mardochée, vous et moi, dans la vie de ceux qui nous entourent, pour participer à cet élan. Le diable cherche à briser les Églises, persécuter les chrétiens, corrompre les leaders. Il instrumentalise le monde pour annihiler les Juifs, objets de la promesse de Dieu. Mais ce peuple vivra l’un des réveils spirituels les plus spectaculaires de tous les temps. Dieu veille: Il veille sur son peuple, Il veille sur son Église. Les temps seront parfois difficiles, mais à la fin du chemin, la rédemption et le sauvetage commencé en Jésus se compléteront.


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