Ceci fait partie d’une série d’articles que j’écris dans lesquels je partage des témoignages de mes années de service dans la mission en Afrique. Je prie pour que ces témoignages soient une bénédiction et un encouragement pour de nombreuses personnes.
Nous sommes en 1999, le ministère américain de l’Éducation a accordé des bourses pour étudier les langues africaines à l’étranger. J’ai eu le privilège d’être admissible, ayant étudié le swahili pendant deux ans, dans le cadre de mon programme de maîtrise à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA). Lorsque l’on m’a appris que j’avais été sélectionnée, j’ai sauté de joie! Puis, j‘ai rapidement commencé à planifier le reste de mon été.
Si le gouvernement me donnait un billet d’avion gratuit pour l’Afrique de l’Est, il fallait que je trouve d’autres moyens de servir Christ pendant que j‘étais dans la région.
Mon Église de l’époque avait envoyé une équipe de mission à court terme en Afrique du Sud, et même si c’était à la dernière minute, elle m’a permis gracieusement de me joindre à elle. Tout ce qu’il me restait à faire, c’était d’assurer mon passage de Zanzibar, en Tanzanie, à Polokwane, en Afrique du Sud.
J’ai constaté que le coût des billets d’avion était astronomique, j’ai alors décidé de m’aventurer vers le sud par voie terrestre. J’ai confié mes projets de voyage au Seigneur, lui demandant de me guider et de veiller sur moi. J’avais déjà voyagé en solo dans le passé et je n’étais jamais restée seule longtemps, car il était facile de repérer les autres routards et de les suivre. J’ai supposé que ce voyage ne serait pas différent, mais je me trompais lourdement.
J’ai pris le traversier de l’île de Zanzibar vers le continent, puis j’ai sauté dans un taxi jusqu’à la gare. Dès mon arrivée, j’ai scruté la vaste salle d’attente pour découvrir une multitude de personnes de la localité, mais pas un seul routard. Puis, dans le coin le plus éloigné, j’ai aperçu un petit groupe d’Européens, mais lorsque je me suis approchée d’eux, ils m’ont regardée froidement. Je me suis vite rendu compte que j’étais tout à fait seule. C’est là que j’ai compris que la plupart des Africains n’avaient ni temps, ni argent à perdre en se baladant à travers le continent. Ils utilisaient le train pour se rendre de leur village à la capitale et en revenir. Simplement. La probabilité de rencontrer ici quelqu’un dont la destination dépassait les frontières de son propre pays était donc minime, voire nulle.
J’ai été tentée de paniquer, car j’allais avoir plus de 3 000 km et quatre pays à traverser, et aucune idée de comment j’allais trouver mon chemin. N’oubliez pas que c’était en 1999, avant l’utilisation généralisée des téléphones portables, des médias sociaux et des applis de voyage, et que je n’avais aucun moyen de « googler » quoi que ce soit. J’étais dans le brouillard… Mais j’ai confié une fois de plus mes voies au Seigneur, j’ai payé mon billet et je me suis dirigée vers mon compartiment de couchage. J’y ai trouvé deux Tanzaniennes en train de dire “au revoir” à des parents qui les accompagnent.
Alors que le train entamait son long voyage et que nous nous installions toutes les trois, nous avons commencé à nous présenter. Tout de suite, les deux femmes ont été étonnées de voir une Nord-Américaine parler swahili. Je leur ai alors expliqué que je venais de passer les six dernières semaines à vivre avec une famille locale, immergée dans leur langue et leur culture, et que j’allais rejoindre des amis de mon Église dans une petite ville située juste au nord de Johannesburg, en Afrique du Sud.
Je leur ai demandé: « Et vous, où allez-vous? » Elles m’ont répondu: “Johannesburg, Afrique du Sud.” “Ce n’est pas POSSIBLE!!!!” me suis-je exclamée.
On a entendu mes cris de joie et de stupéfaction résonner dans le couloir. Humainement parlant, c’était impossible! Parmi les centaines de personnes qui voyageaient dans ce train ce jour-là, le Seigneur m’a placée dans la seule cabine où se trouvaient deux femmes dont la destination était à moins de 300 kilomètres de la mienne. Elles m’ont invitée avec empressement à rejoindre leur caravane et m’ont aidée à traverser trois frontières internationales qui m’étaient inconnues.
Dieu est si bon! Cet arrangement s’avérait tout aussi bénéfique pour mes deux nouvelles amies. Lydia, une femme d’une quarantaine d’années, et mariée à un Sud-Africain vivait là-bas avec sa famille. Joséphine, une femme beaucoup plus âgée, avait une fille qui vivait à Johannesburg et profitait d’avoir une compagne de voyage qui connaissait le chemin.
Quelle façon inattendue pour Dieu de répondre à ma prière! Non seulement le Seigneur m’a conduite en toute sécurité à destination, mais il m’a aussi permis d’être une bénédiction en cours de route. Joséphine avait récemment subi un accident vasculaire cérébral, alors en plus de porter mes propres bagages, je l’ai aidée à supporter le poids des siens. Nous formions un parfait ensemble.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les quatre jours suivants constituaient une véritable aventure. Parmi les faits marquants:
Le Seigneur m’a bénie en me donnant deux merveilleuses semaines de ministère aux côtés de l’équipe de mon Église. Le voyage de retour à Dar-es-Salaam lors de mon vol était plus détendu, car je connaissais un peu mieux mon chemin, et j’avais déjà vu le Seigneur à l’œuvre à chaque étape de mon voyage. Mes aventures de retour en Tanzanie comprenaient:
En somme, au cours de l’été 1999, le Seigneur m’a manifesté sa fidélité de manière étonnante, me guidant et me protégeant alors que je cherchais à lui faire confiance et à l’honorer de ma vie. À Dieu soit la Gloire!
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