L’Exode, deuxième livre de la Bible, est bien plus qu’un récit fondateur pour Israël: il est un prototype du salut. Ce que Dieu accomplit à l’échelle d’un peuple préfigure ce qu’il réalise, en Christ, à l’échelle du monde entier.
À petite échelle, le livre de l’Exode nous raconte l’histoire de la Bible. Il décrit un peuple appelé à remplir le pays, mais qui est attaqué par Pharaon qui se prend pour Dieu. Dieu intervient pour sauver son peuple, en pourvoyant à un agneau qui meurt à sa place. Il le délivre et le conduit dans le désert, jusqu’à sa montagne, où il descend pour habiter au milieu d’eux dans sa gloire.
Au début du livre, nous lisons:
Les enfants d’Israël furent féconds et multiplièrent, ils s’accrurent et devinrent de plus en plus puissants. Et le pays en fut rempli.
Exode 1.7
Le peuple accomplit ainsi le mandat confié à Adam et la promesse faite à Abraham (Gn 12.2; 17.1-2). Mais bientôt, un nouveau Serpent surgit: Pharaon d’Égypte (Éz 29.3), qui veut détruire la descendance d’Adam. Alors Dieu envoie un homme, Moïse, pour libérer son peuple. S’engage un duel entre Dieu et Pharaon. Par les dix plaies, Dieu démontre à tous qu’il est le maître de la création.
La dernière plaie révèle le jugement ultime de Dieu sur la rébellion de l’homme: la mort. Mais, dans sa grâce, Dieu épargne ceux qui croient en sa parole et se réfugient sous le sang d’un agneau sans défaut, mort à leur place. Dieu délivre son peuple en jugeant ses ennemis: il ouvre la mer, fait passer Israël à sec, puis engloutit l’armée de Pharaon dans les eaux du jugement.
Moïse conduit le peuple jusqu’à la montagne où Dieu veut le rencontrer (Ex 19). Tel est le but du salut: que Dieu habite au milieu de son peuple (Ex 29.45-46). Israël, son fils (Ex 4.22-23), doit devenir une nation de prêtres et de rois (Ex 19.6). Dieu donne sa loi (Ex 20-24) et rappelle que l’obéissance conduit à la bénédiction dans le pays promis.
Ensuite, Dieu révèle à Moïse un plan précis: construire un sanctuaire pour demeurer parmi son peuple. Le tabernacle fait écho au jardin d’Éden. Les colonnes rappellent les arbres, les tentures sont décorées de fruits. Le lieu très saint symbolise la présence même de Dieu, et l’or qui le pare évoque sa gloire éblouissante. En entrant par l’est, le grand-prêtre revient comme dans le jardin (Nb 3.38; cf. Gn 3.24).
Dieu descend pour habiter au milieu de son peuple. Mais la fin de l’Exode n’est pas la fin de l’histoire. Un obstacle demeure: le péché, qui empêche l’homme d’entrer pleinement dans la présence de Dieu. Seul le grand-prêtre y accède, et seulement une fois par an, au jour du grand pardon (Lv 16).
C’est ce problème que le Lévitique aborde immédiatement: comment un peuple pécheur peut-il s’approcher d’un Dieu saint?
Ce que le tabernacle annonçait, Jésus l’a accompli: il est l’Agneau véritable, le Tabernacle parfait, le Grand-Prêtre éternel. Grâce à sa vie parfaite, sa mort innocente et sa résurrection glorieuse, nous pouvons désormais nous approcher du Dieu saint, non plus une fois par an, mais à tout moment. Jésus a payé pour notre péché et nous a revêtus de sa justice.
Comme les Hébreux, nous avons été libérés de l’esclavage, délivrés de la mort par un substitut, et conduits à travers les eaux du jugement. Dieu nous guide aujourd’hui vers la montagne de sa présence. Il nous appelle à nous préparer, à purifier nos cœurs (Ex 19.10-11; Ap 22.14), car il revient pour établir sa demeure parmi nous.
Mais cette fois, ce ne sera pas un sanctuaire de toile au désert. Ce sera la cité éternelle, l’Éden restauré. À la différence de l’Exode, cette fois, ce sera définitif: Dieu ne viendra pas seulement habiter temporairement au milieu de son peuple, il y fera sa demeure pour l’éternité. Ce jour-là, sa promesse sera pleinement accomplie:
Vous serez mon peuple, je serai votre Dieu, et j’habiterai au milieu de vous.
webinaire
Comment prêcher Christ à partir de l’Ancien Testament?
Ce replay du webinaire Dominique Angers a été enregistré le 20 novembre 2019.
Orateurs
D. Angers