C’est la fête la plus solennelle du calendrier Juif. Un jour saint, dédié, pour « remettre les compteurs à 0 ». Découvrez ce rituel, à la fois complexe et riche en symbolisme messianique.
Il s’intitule Ha Kippurim, le jour des expiations. On en parle populairement comme le jour du Grand Pardon. Aaron vient de voir deux de ses quatre fils mourir, emportés par le jugement de Dieu pour leur négligence au service de Dieu. Il semble que l’alcool ait joué un rôle dans leur manque d’attention.
La tradition juive nous rapporte que le lendemain de cette mort, Dieu prescrit à Aaron de réaliser plusieurs sacrifices, et d’asperger le propitiatoire du sang de ces sacrifices. Il doit par ailleurs poser ses mains sur un bouc vivant, confesser ses péchés et ceux du peuple, puis le chasser dans le désert. D’autres impératifs pèsent sur Aaron.
Ces images saisissantes illustrent la rédemption complète et absolue que le Christ réalise. Il s’agit bien d’une substitution. Les animaux portent (symboliquement) le mal des hommes pour l’expier par leur mort, et pour l’éloigner à jamais. L’auteur de la lettre aux Hébreux le dit ainsi:
Car si le sang des boucs et des taureaux, et la cendre d’une génisse qu’on répand sur ceux qui sont souillés, les sanctifient de manière à purifier la chair, combien plus le sang du Christ – qui par l’Esprit éternel s’est offert lui-même sans tache à Dieu – purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes, pour que nous servions le Dieu vivant! Voilà pourquoi il est le médiateur d’une nouvelle alliance, afin qu’une mort ayant eu lieu pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent la promesse de l’héritage éternel.
Hébreux 9.13-15
Car par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés.
Hébreux 10.14
Si vous voulez mieux comprendre comment le rituel de Lévitique 16 reflète et anticipe le sacrifice expiatoire du Messie, je vous propose d’écouter la prédication que j’ai donnée à ce sujet dans le cadre de la conférence « Christ mort pour nous ».
La table ronde qui a suivi, avec Henri Blocher et Pierre-Sovann Chauny était exceptionnelle. La formulation de la doctrine de la substitution pénale y est abordée avec clarté et les participants révèlent à quel point l’Église l’a toujours considérée comme essentielle à la compréhension du salut.
Je vous invite également à suivre les autres conférences, toutes remarquables – je ne dis pas ceci parce que ce sont des amis! J’ai écouté deux fois la prédication de Faly Ravohangy sur le chant du Serviteur souffrant (És 53) tant il dépeint avec beauté et gloire notre Sauveur. Bouleversant. Le message de Pascal Denault sur Romains 3 est tout aussi remarquable, avec beaucoup de clarté théologique sur la manière dont Dieu justifie le pécheur. Une dernière table ronde, animée par Matt Giralt, avec Charles Kenfack, Vincent Lemieux, Fred Bican, met en tension l’amour et la justice de Dieu pour montrer en quoi la substitution pénale résout cette tension.
Si vous voulez vous faire une idée plus précise de la théologie du salut, voici de quoi satisfaire votre soif. J’espère que cela vous conduira à adorer notre Sauveur.