Aimez Dieu et aimez votre prochain. C'est la devise de la famille Butterfield. Cela nous rend humbles, désordonnés et nous place en première ligne dans notre voisinage. Et être en première ligne, ce n'est pas toujours facile.
Prenons l’exemple de mars dernier, lorsque la pandémie a frappé.. Nous étions censés nous confiner, tout désinfecter, y compris le chat, et rester à distance sociale de tous, à tout moment. Oui, mais voilà, les écoles ont fermé avant que les parents ne rentrent du travail! Alors après la première semaine de confinement, notre maison était ouverte, agitée, bruyante et pleine d’élèves qui auraient dû être en classe. Je me voyais déjà arrêtée, vêtue de mon tablier, pour avoir enfreint les ordres du gouverneur de rester à la maison et de respecter la distanciation sociale!
Heureusement, cela n’est pas arrivé, mais d’autres événements m’ont fait prendre conscience que les enfants jouent un rôle vital et central dans l’hospitalité chrétienne. Je ne pourrais pas pratiquer l’hospitalité sans eux. Regardons ensemble six points qui montrent le rôle central des enfants dans l’hospitalité chrétienne.
Parfois, nous, chrétiens occidentaux, nous nous trompons en faisant de l’hospitalité une affaire privée. L’hospitalité n’est pas réservée à la famille Butterfield. C’est une affaire d’Église. Et les enfants sont une bénédiction dans notre Église. Jésus aime les enfants et nous les aimons également. Alors que l’Église cherche à évangéliser le monde, les foyers des membres de l’Église deviennent des avant-postes de l’Évangile, des endroits où nous pouvons apporter l’Évangile dans le voisinage.
C’est une très bonne nouvelle pour les personnes ayant de jeunes enfants. Cela signifie que vous n’avez pas besoin d’être différent. Cela signifie que vos voisins non croyants pourront voir que vous aussi vous décorez votre maison avec des dinosaures en plastique et des LEGO. Et cela signifie également que vous ne devez pas toujours être en mode « hospitalité ». Comme l’a dit Edith Schaeffer, « les portes ont des charnières pour une bonne raison ».
Lorsque nous invitons des voisins non croyants, Kent et moi invitons toujours des membres de l’Église, qui sont notre famille aussi. Plus on est de fous, plus on rit, surtout en été! Vos voisins non croyants pourront découvrir de nombreux modèles différents de la famille de l’alliance, y compris les célibataires (dont l’appartenance à l’Église fait qu’ils font partie intégrante de la famille de l’alliance) et les personnes âgées.
Plus il y a de mains chrétiennes pour s’occuper des enfants, plus c’est facile. De plus, avec la famille de l’Église sur le pont, vos enfants ne se sentiront pas négligés ou isolés et ils seront impliqués dans l’hospitalité. L’hospitalité signifie être profondément altruiste et désintéressé. Les jeunes enfants ont besoin d’aide pour voir la bénédiction que l’on trouve dans l’exercice de l’hospitalité.
Notre famille est composée d’enfants adoptés et ils sont tous métis. Pour nous, chrétiens, l’oppression, la violence et la discrimination sont des péchés. Toutefois, nous ne pensons pas que le racisme (par exemple) soit en soi un « méta-récit » – un paradigme qui déclare que tous les Blancs sont racistes, tous les Noirs victimes, toutes les structures sociales complices d’une machine à haine hégémonique blanche, et que toute famille blanche ayant adopté des enfants de couleur soit des colons. Si c’était vrai, alors la famille Butterfield n’existerait pas. Et pourtant, nous sommes là, ouvrant la porte à tout le monde.
Lorsque votre famille est en première ligne, elle a l’opportunité de montrer l’amour du Christ, le but de la loi naturelle, l’harmonie des appels bibliques de l’homme et de la femme et la superficialité de la construction sociale moderne de la race. Cela met à nu les idoles, détruit les forteresses et révèle comment l’amour du Christ transcende la sociologie (aussi choquant que cela puisse être).
L’hospitalité est une joie pour les jeunes enfants lorsqu’ils peuvent avoir une certaine autonomie dans l’accueil exercé. Surtout lorsque vous ouvrez votre maison à d’autres voisins dans le quartier qui ont aussi de jeunes enfants, vos enfants seront donc également les hôtes. Ils peuvent mettre la table pour les autres enfants et faire leur propre menu pour enfant. Et avec des assiettes de nuggets de poulet, de pastèque et de sucettes glacées, ne soyez pas surpris si certains papas du quartier goûtent le menu pour enfant!
Vos enfants peuvent également être préparés à penser comme Jésus le ferait s’il rencontrait des enfants qui ne sont jamais allés à l’église et qui ne le connaissent pas (encore). Vos enfants doivent être guidés sur la façon d’être de bons hôtes qui donnent l’exemple (et ne suivent pas les mauvais). Et vous devez définir des limites claires pour la sécurité. Dans notre maison, il est interdit de jouer dans les chambres d’enfants. Peu importe quand. Nous avons un grand jardin derrière la maison avec un trampoline, et nous pensons qu’une blessure à la tête est plus sûre que tout ce qui pourrait se passer derrière une porte fermée.
Travailler ensemble pour avoir une maison accueillante met également tout le monde sur le pont, du plus petit au plus grand. Les enfants ne peuvent pas nettoyer la maison aussi bien que vous le faites, mais même un petit enfant peut balayer les poils de chien et jeter les ordures dans la poubelle de la cuisine. Valorisez leurs contributions.
Lorsque vous ouvrez votre maison aux voisins, vous dressez une table qui les accueille. Puis, vous leur posez des questions sur leurs allergies alimentaires et autres sensibilités. Vous vous souvenez de ces choses et vous faites tout votre possible pour vous soucier de ce qui les intéresse. Vous vous entraînez à devenir tout à tous dans l’espoir d’en sauver quelques-uns (1 Corinthiens 9.22). Et vous aidez vos enfants à respecter des différences qu’ils ne comprennent pas (encore).
Si vous avez de jeunes enfants qui se couchent à 19h30, pensez à inviter vos voisins pour le déjeuner du samedi plutôt qu’au dîner. Ne considérez pas vos enfants comme un fardeau, jamais. Travaillez avec les capacités, les limites et les compétences de chaque membre de votre famille. Soyez une équipe. Soyez en phase avec les rythmes et les besoins de chacun.
Et quand les invités arrivent, ne mettez pas les enfants de côté, mais intégrez-les. Nous vivons dans un monde qui sépare tout. Montrez la beauté de travailler ensemble. Et à la fin du repas, les plus grands de vos enfants peuvent mettre la vaisselle dans l’évier et distribuer les Bibles. Les jeunes enfants peuvent jouer avec des LEGO sur le sol pendant que le patriarche de la famille ouvre la Bible aux yeux de tous et prie pour que le pouvoir du Christ ressuscité guide, encourage, corrige et sauve.
Vos enfants grandiront en vous regardant plaider que vos voisins mettent leur foi en Christ. Ils n’hériteront pas d’une foi compartimentée, où les parents agissent comme des chrétiens de dix heures à midi le dimanche matin et le reste du temps opèrent de façon égoïste, au contraire, ils hériteront d’une foi vivante, intégrée à leurs vies.L’hospitalité n’est pas une performance. C’est une grâce de la vie chrétienne qui implique toute la famille.
Merci à Nathanaël Delarge pour la traduction.
webinaire
Est-ce que ma vie chrétienne est "normale"?
Ce replay du webinaire de Dominique Angers a été enregistré le 21 Octobre 2021.
Orateurs
D. Angers