Les bonnes résolutions, l’engagement chrétien et Jonathan Edwards

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Quand nous prenons de nouvelles résolutions, quelle place accorder à la notion d'engagement personnel et quelle place accorder à la grâce? Cette réflexion nous donne aussi l'occasion de méditer sur l'une des résolutions prises par un champion de la grâce, Jonathan Edwards (XVIIIe siècle).

Nombreuses sont les personnes qui, lorsqu’elles entendent l’expression "bonnes résolutions", réagissent avec cynisme. Car "l’engagement" sous toutes ses formes a bien mauvaise presse aujourd’hui…

La prise de bonnes résolutions: une occasion de sourire ou de s’engager?

La plupart des bonnes résolutions qui nous sont proposées gravitent autour de nos habitudes alimentaires et de notre activité physique. Certaines sont d’ordre relationnel (passer plus de temps avec les personnes que nous aimons). La devise, “je vais penser un peu plus à moi” est également dans le top 10 des résolutions prises autour de nous.

Si vous êtes chrétien, vous prendrez peut-être la résolution de lire davantage l’Écriture au cours des prochains mois, ou d’adopter un nouveau plan de lecture de la Bible (sur les plans de lecture, voir ce billet).

Face à l’évocation régulière du thème des bonnes résolutions, certains chrétiens se contentent de sourire; il y a longtemps qu’ils n’en prennent plus. D’autres cherchent des occasions de renouveler leurs engagements ou d’en prendre de nouveaux.

L’engagement chrétien et la grâce

Certains chrétiens résistent à la fois à la notion d’engagement en général et à celle des "bonnes résolutions" en particulier. Car, disent-ils: “Je veux vivre de la grâce de Dieu plutôt que d’avancer par mes propres efforts.”

Pourquoi en est-il ainsi? Parce que notre obéissance à Dieu n’est persévérante que dans la mesure où elle constitue une réponse à ce que Dieu nous a gratuitement offert. Si nous pouvons nous engager pour Dieu, c’est parce que lui s’est engagé pour nous. La croix, démonstration suprême de l’engagement du Dieu trinitaire en notre faveur, est ce qui nous pousse à dire une fois de plus, cette année: « Par la grâce de Dieu, je prends la résolution… »

Avec cette année qui s’ouvre, puisons notre force au bon endroit:

Toi donc, mon enfant, puise tes forces dans la grâce qui nous est accordée dans l’union avec Jésus-Christ.

2 Timothée 2.1

Une résolution de Jonathan Edwards

Vous cherchez une idée de bonne résolution?

Le prédicateur américain du Grand Réveil du XVIIIe siècle, Jonathan Edwards, est célèbre notamment pour les 70 résolutions qu’il a prises – à l’âge de 19 ans! Parmi celles-ci: « Résolu à vivre comme je souhaiterais l’avoir fait quand je viendrai à mourir »[1].

À la méditation de cette résolution, peu commune à notre époque (nous n’aimons pas songer à la mort, et encore moins à la nôtre), je me demande: une telle résolution, si je la faisais mienne en m’appuyant sur la grâce de Dieu, changerait-elle les décisions que je prends au quotidien?

N.B. J’avais publié cet article une première fois le 2 janvier 2018, puis une deuxième le 31 décembre 2019. Je l’ai republié pour de nouveaux lecteurs le 27 décembre 2021.

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Dominique Angers

Doyen de la Faculté de Théologie Évangélique à Montréal (Université Acadia), Dominique Angers y est aussi professeur de Nouveau Testament et de prédication. Docteur en théologie de l’Université de Strasbourg, il s’exprime régulièrement sur son podcast vidéo d’enseignement biblique, “Parle-moi maintenant”. Il est l’auteur du livre La méditation biblique à l’ère du numérique et du Commentaire biblique Parle-moi maintenant par Éphésiens. Son prochain commentaire, Parle-moi maintenant par Marc, paraîtra chez BLF.

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R. T.