3 questions à propos de la soumission

Connaitre la volonté de DieuVie d’ÉglisePolitique et société

1. Qu’est-ce que la soumission et devons-nous tous la pratiquer?

C’est un mot chargé d’émotions, une poudrière prête à exploser. Nous vivons dans une culture qui est plus habituée à remettre l’autorité en question qu’à s’y soumettre. Ceux qui dirigent sont souvent considérés avec méfiance plutôt qu’avec respect. Beaucoup d’entre nous ont souffert à cause d’un leadership médiocre au sein de leur famille, dans leur Église ou par leur gouvernement.

Pour certains, ce mot soumission est associé au fait d’être faible et incapable plutôt que d’être fort et digne. Cependant, la Bible nous donne des commandements simples et clairs concernant la soumission. Les femmes doivent se soumettre à leurs maris comme au Seigneur (Ep 5.22). Les citoyens doivent se soumettre aux autorités qui les gouvernent (Ro. 13.1). Le peuple de Dieu doit se soumettre à ceux qui le dirigent dans l’Église (Hé. 13.17).

Jésus est l’exemple parfait de la soumission, priant à la veille de sa crucifixion, « Non ma volonté, mais la tienne » (Lc 22.42). La soumission fait partie de la vie chrétienne. Aucun de nous n’est exempt d’autorité.

2. Est-ce un péché de se soumettre à des commandements empreints de péché?

Nous devons d’abord reconnaître que jamais nous ne devons nous soumettre aux autorités qui agissent dans le péché. Lorsque le roi Darius a ordonné que personne ne prie un dieu autre que lui-même, Daniel a eu raison de désobéir à cet ordre de Darius et de continuer à prier Dieu régulièrement (Dn 6). Si un mari ordonnait à sa femme d’arrêter de lire la Bible ou de rencontrer le peuple de Dieu, elle aurait raison de s’y opposer afin de suivre l’enseignement clair des Écritures (Col 3.16; Hé 10.25).

Dans le livre des Actes, on nous raconte l’histoire d’Ananias et de sa femme Saphira. Ananias vendit une propriété pour en donner le revenu aux disciples mais en garda une partie pour lui, et sa femme le savait. Lorsque Pierre a confronté Ananias à son péché, Ananias est immédiatement tombé raide mort. Quelques heures plus tard, lorsque Pierre a interrogé Saphira sur la vente de la propriété, elle a continué à mentir et a subi les mêmes conséquences que son mari (Ac 5.1-11). Le fait que le mari dirige ne signifie pas que sa femme échappera au jugement pour complicité des péchés de son mari. Lorsqu’un mari, une Église ou un gouvernement demande à un chrétien de pécher, le croyant a toujours la responsabilité d’obéir à Dieu.

3. Est-ce un péché d’influencer ou de tenter de convaincre les autorités que Dieu a mises en place?

Une autorité placée au-dessus de nous peut choisir une ligne de conduite moins sage, mais qui n’est pas nécessairement un péché. Peut-être qu’une femme croit vraiment qu’un certain choix d’école est la meilleure option pour ses enfants ou aimerait fréquenter une Église plus centrée sur la Bible, mais son mari n’est pas d’accord. Peut-être que certains membres de l’assemblée considèrent que leur Église prend une mauvaise décision sur l’utilisation de l’argent de l’Église. Peut-être qu’un gouvernement fait des lois qui semblent promouvoir l’injustice, sans nécessairement amener un individu à pécher. Bien qu’un croyant puisse être appelé à se soumettre dans ces domaines, il est tout à fait normal de confronter et de présenter avec respect son point de vue devant l’autorité en question.


Merci à Nathanaël Delarge pour la traduction de cet article adapté du livre Growing Together: Taking Mentoring beyond Small Talk and Prayer Requests (NDT: « Grandir ensemble: aller au-delà des conversations et demandes de prières avec le mentorat ») de Melissa B. Kruger.

Pour aller plus loin:

Melissa B. Kruger

Melissa B. Kruger est directrice du mouvement « Initiatives féminines » au sein de Gospel Coalition. Son mari est président du Reformed Theological Seminary, en Caroline du Nord.

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