Confier la base de notre changement à Jésus-Christ et non à un coach de vie

Aujourd’hui, les propositions ne manquent pas pour accomplir notre « destinée » et s’épanouir dans ce monde. Ne mettons pas notre vie entre les mains de n’importe qui et ayons les Écritures comme panneau indicateur.

Ce n’est jamais facile de placer des éléments de culture comme le coaching et les psychothérapies dans une vision biblique du monde. J’espère que cet article et d’autres qui suivront vous aideront à développer une critique juste sur l’accompagnement séculier.

La question du changement est au cœur de notre vie et de notre société. Le 20e siècle a été marqué, en psychologie, par le déterminisme sous de nombreuses formes (enfance, génétique, société, environnement …). Aujourd’hui, une vague d’accompagnements et de coachings de toutes sortes déferle: développement personnel, coaching, sport… et j’en oublie forcément. L’idée sous-jacente est que l’être humain peut s’affranchir du déterminisme pour s’accomplir lui-même par ses propres forces. Il est important de se demander en quoi Jésus-Christ est le seul digne de confiance, le seul à qui nous pouvons confier nos vies.

Parce que nous ne sommes pas déterminés

L’être humain n’est pas déterminé par des facteurs intérieurs comme la génétique ou par des éléments extérieurs comme l’environnement ou la famille. Nous devons reconnaître qu’ils ont une large influence, mais qu’ils ne rendent pas la vie d’une personne prévisible dans sa ligne de route. C’est un changement de paradigme important en psychologie; il nous permet de réfléchir à ce qui influence l’homme, à la réponse du cerveau humain, et la manière dont il structure et façonne tant ses pensées que sa vision du monde.

Parce que notre anthropologie n’est pas celle du monde

Cependant, là où la psychologie a tort, c’est sur la nature même de l’homme, qu’elle a déformée. L’homme ne peut pas s’affranchir de ce qu’il est, car sa nature est pécheresse. Aucun être humain n’y échappe et nous sommes tous initialement voués à la mort. Nous pouvons mobiliser tous les efforts que nous voulons, avoir le meilleur des états d’esprit, rien, par nos propres moyens, ne pourra changer cette destinée funeste.

Jésus-Christ est le seul chemin par lequel nous pouvons recevoir le pardon de nos péchés et une nouvelle vie. Cette nouvelle vie, et la nouvelle nature qu’elle nous offre, est le fruit de la seule grâce de Dieu. Notre capitulation et l’aveu de notre orgueil face à la grandeur de Dieu sont notre seule responsabilité face à l’œuvre de Christ sur la croix.

Parce que Dieu nous a donné des moyens personnels pour le changement

Mais que faire après? Nous recevons le Saint-Esprit et nous avons les Écritures pour nous transformer et nous guider dans ce monde.

Le changement ne se dirige ni vers la performance, ni ne se déploie pour un résultat: il est orienté vers la personne de Christ. Tout nous est acquis à la croix. Il n’y a plus de compétition. Nous n’avons plus à rechercher notre valeur dans le regard des autres ou de la société. Le changement chrétien est celui qui nous amène à l’humilité et à l’amour pour Dieu et pour les autres.

Le changement est cependant réfréné par notre chair, dont la stratégie consiste à nous ramener sans cesse à ce que nous étions autrefois. Nous le voyons dans Romains 8, dans la manière dont Paul décrit les tiraillements et souffrances qu’il expérimente entre l’aspiration de son âme et les tentations du monde.

Nous tous, chrétiens, sommes sur ce chemin, une voie difficile qui nous demande des efforts dans deux axes:

• d’une part, le renoncement à notre légalisme et notre besoin de mettre en concurrence nos actions;
• d’autre part, la prise de conscience de notre manque de discipline et d’engagement, de notre relativisme qui nous pousse à l’inaction, de notre relâchement qui, finalement, nous amène à perdre de vue la finitude de notre vie sur Terre.

Parce que Dieu nous a donné l’Église pour notre changement

Il est difficile de se mobiliser seul, même avec la meilleure volonté du monde. Dieu le sait et il a institué l’Église locale: elle est le creuset de notre changement avec l’aide de ceux qui nous entourent. Lorsque je réfléchis sur mes entretiens avec les chrétiens qui viennent me consulter en tant que psychologue, je constate que la question de l’Église locale et de la communauté est toujours abordée, et souvent très tôt. Se priver de l’Église locale, c’est s’amputer d’un bras (ou d’une jambe, comme vous voulez). Sans elle, le changement sera souvent plus fragile. La redevabilité, le soutien, la prière et l’édification viennent de la grâce de Dieu. Nous devons en bénéficier et en faire bénéficier. Dieu nous les donne; il nous ordonne de le faire.

À travers ma présentation, je vous donne une idée de ce qui a motivé ma présence sur TPSG et pourquoi il est important de réfléchir à la psychologie moderne aujourd’hui et à sa représentation culturelle et populaire.

Si vous avez des questions ou si vous souhaitez que j’aborde certains sujets, envoyez vos réflexions à samuel@toutpoursagloire.com. Je ne pourrai pas répondre à tous, mais ce sera une bénédiction pour moi de pouvoir traiter des sujets pertinents que vous m’aurez proposés.