Il y a deux semaines, on a lancé le défi de vivre 31 jours de pureté sexuelle. Et vous êtes des centaines d'hommes à avoir relevé le défi. Pourtant, c'est pour rien si vous ne faites pas ces 4 choses durant le défi. Si ça semble dramatique dit comme ça, c'est parce que je suis sérieux.
Les 31 jours de pureté avancent. On a presque déjà publié la moitié des méditations. Des centaines d’hommes (et de femmes) ont rejoint les groupes Facebook. Mais tout n’est pas gagné. On peut avoir lu les 31 méditations quotidiennes, avoir rejoint le groupe Facebook, avoir même posté quelques trucs dans le groupe et néanmoins passer à côté de l’essentiel. Car ces 31 jours doivent servir de tremplin pour une vie entière de pureté sexuelle. Voici donc 4 choses à ne surtout pas oublier avant la fin du mois:
J’espère que tu lis chaque matin la méditation quotidienne des #31JDP. Mais ça ne suffit pas. Je t’encourage à lire ta Bible et prier tous les jours. Pourquoi? Parce qu’il faut commencer à faire de la prévention, pas juste éteindre les feux.
Lire la Bible et prier tous les jours n’est pas la solution magique à tes problèmes, mais c’est une étape de prévention décisive. On commence chaque journée en nous humiliant devant lui (voir la méditation du jour 13 sur l’humilité). L’immoralité sexuelle est en réalité un problème d’adoration. Il serait impossible de mater du porno si nous étions en train d’adorer Dieu véritablement. (Don Carson explique ça ici). Notre cœur ne peut faire que l’une des deux choses à la fois. Nos addictions à la pornographie ne sont pas dues à un taux de testostérone anormalement élevé, mais à une adoration de Dieu anormalement faible. Nous désirons la pornographie parce qu’elle nous séduit. On pense qu’elles vont nous satisfaire. Comme on le sait tous, c’est LE mensonge qu’on gobe à chaque fois qu’on chute dans ce domaine. La prévention est donc de nous centrer sur Dieu.
Place Dieu au centre de ta journée aujourd’hui. Demande-lui de t’aider à le faire durant les 31 jours. Et ensuite à le faire tous les jours de ta vie. N’oublie pas, même quand on chute, sa grâce se renouvelle envers nous et on peut revenir à lui (cf. Jour 1 sur l’Évangile).
Les 31 jours de pureté n’auront servi à rien si au 31 mai, tu te retrouves seul avec tes luttes. Peut-être que ça semble exagéré, mais je le répète. Un chrétien seul est un chrétien mort. Si tu dois lutter seul avec tes tentations sexuelles, tu n’y arriveras pas. Si tu n’as jamais confessé tes luttes sexuelles à un frère de confiance, fais-le cette semaine. Et si tu es une sœur, parles-en à une sœur de confiance, évidemment!
Tant que le péché sexuel n’est pas confessé, il a un pouvoir énorme sur toi. Tu vis dans la crainte qu’on découvre ton péché. Il te couvre de honte. Il t’emprisonne dans la solitude et les mensonges. Sais-tu comment te libérer de son contrôle? Tu dois faire ce que ton péché te dit de ne pas faire: en parler à quelqu’un. Au moment où tu mets à la lumière ces péchés, ils perdent leur pouvoir sur toi. Lis 1 Jean 1.5-2.2 pour comprendre comment confesser nos péchés nous remet en communion à la fois avec Dieu et avec nos frères.
Une de mes plus grandes joies durant les 31 jours, c’est voir des mecs dans le groupe Facebook confesser pour la première fois leurs luttes dans ce domaine. Ils avouent leurs addictions à la pornographie, racontent leurs luttes avec la masturbation, expriment la solitude qu’ils vivent dans leur Église, ne sachant pas à qui en parler.
Si tu n’as jamais confessé tes luttes sexuelles à un frère de confiance, fais-le cette semaine. Commence sur le groupe Facebook, si tu veux, pour encourager d’autres à le faire. Mais surtout, parles-en au moins à un frère de confiance qui te connait. Si tu ne vois vraiment pas à qui en parler. Demande à Dieu de te donner la sagesse et aujourd’hui parles-en à un frère sur le groupe Facebook. Dis-lui que tu souhaites en parler à quelqu’un de ton Église, mais tu ne sais pas encore à qui. Autorise-lui de te harceler chaque semaine (jusqu’à la fin du monde s’il faut) pour demander si tu en as parlé avec quelqu’un. Et si même Facebook, c’est trop difficile, envoie-moi un email (stephane@toutpoursagloire.com). Ça restera entre nous. Je sais harceler. Fraternellement.
Confesser pour la première fois tes luttes, c’est le premier pas. Le deuxième pas, c’est rechercher une relation de redevabilité, car c’est trop facile de retomber dans l’obscurité après en avoir parlé avec quelqu’un. Une relation de redevabilité, c’est inviter quelqu’un à te poser régulièrement des questions qui dérangent (cf. médite du Jour 9). Regarde par exemple ces 10 questions de redevabilité, tirées du livre Une Bible, du café, des disciples.
Depuis l’âge de 18 ans, je n’ai jamais été sans partenaire de redevabilité. Ça a commencé avec un groupe de 4 mecs. Âgés de 18-19 ans, nous étions en train de servir avec OM. Durant six mois, on se retrouvait chaque matin entre 5 et 60 minutes au minimum, pour prier ensemble et raconter comment on avait tenu le jour précédent. On a aussi lu la Bible ensemble ainsi que plusieurs livres. C’était génial. Tout a commencé grâce à Daniel, l’un des gars du groupe. On travaillait ensemble et il m’avait parlé ouvertement de ses luttes sexuelles. Ça m’avait encouragé à mon tour de lui raconter mes difficultés. C'étaient les débuts du groupe. Et le début d’une des meilleures expériences d’amitié de ma vie.
Alors n’attends pas. Recherche la redevabilité avec un frère.
Que tu sois ado, célibataire ou marié, père de famille ou grand-père, cette dernière étape nous concerne tous. Réfléchis. C’était quand la dernière fois que le thème de la pureté sexuelle a été abordé entre hommes dans ton groupe de jeunes ou dans ton Église? Allons voir nos responsables et parlons-leur de l’importance d’aborder le sujet tôt. Si tu ne sais pas comment aborder le sujet, raconte ce que tu fais avec les 31 jours de pureté. Peu importe comment, parles-en!
Le plus important est qu’on commence à parler ouvertement dans l’Église d’un sujet qui reste tabou. Sois clair sur ce que dit la Bible sur la sexualité. Que les jeunes sachent qu’en allant vers toi (ou vers le responsable) ils ne vont pas s’entendre dire: « Tout le monde se masturbe, ce n’est pas grave. Ça soulage la pression. » Les jeunes de ton Église savent que c’est faux. Ils savent que la masturbation n’est pas innocente. Ils savent que leurs fantasmes, leurs heures passées à mater du porno sont péché. Ce qu’ils ne savent pas, c’est comment s’en sortir et à qui en parler.
D’ailleurs, pères, ne le prenez pas mal, mais vous attendez quoi pour en parler avec vos fils? Qu’ils soient adultes? Vous avez peur qu’ils ne sont pas concernés et qu’en parlant de la pornographie, vous allez éveiller leur curiosité? Dans 99% des cas, votre fils sait (et à vu) déjà 10 fois plus que vous ne le pensez. Ses amis lui enseignent leur vision de la sexualité, mais il ne connait pas de chrétien avec qui parler de ses combats et à qui poser ses questions. Soyons des hommes. Parlons-en tôt à nos garçons. 11-12 ans semble être un bon âge pour commencer. Et encore, c’est sans doute trop tard.
As-tu déjà fait ces 4 choses?
webinaire
Comment vivre la pureté au siècle de la pornographie?
Ce replay du webinaire de Raphaël Charrier a été enregistré le 9 octobre 2018. Découvre tous les webinaires TPSG par ici.
Orateurs
R. Charrier