Lecture: Le chemin du Calvaire (préface & chapitre 1)

Vie chrétienneRecension de livre

"Et si on lisait un livre ensemble sur le blog?" C’est le défi qu’on a lancé récemment. Nous lisons Le chemin du Calvaire ensemble. Voici le premier compte rendu. Tous ceux qui l’ont lu sont invités à laisser leur impression sur la lecture en écrivant un commentaire.

Nldr: M.-à-j. le 09/06/2023. Lors de la publication de cet article en 2012, Stéphane proposait à ses lecteurs de démarrer un groupe de lecture en ligne. Pour cela, il suffisait de lui faire savoir en commentaire, et la discussion suivait au fil des semaines. Nous avons mis à jour cette série d’articles, pour la rendre accessible aux prochains lecteurs qui voudraient lire ce livre de leur côté. N’hésitez pas à le lire entre amis!


Voici 4 points que j’ai retenus. Je termine ensuite avec quelques questions et des remarques.

1. Le lectorat: je suis concerné par le message du livre.

Les recommandations donnent le ton. Le livre s’adresse à tous ceux qui sont insatisfaits par leur marche chrétienne. Que je sois jeune chrétien, responsable ou pasteur d’Église, le livre s’adresse à moi si j’ai soif d’une vie chrétienne plus à fond.

Certains étaient jeunes chrétiens. D’autres étaient dans une période de leur vie chrétienne où ils stagnaient. Roy Hession était chrétien de longue date et a entendu le message du Chemin du Calvaire tard dans sa vie.

Voici l’application que j’en retire. Peu importe que je sois chrétien depuis déjà plusieurs années. L’auteur était orateur et évangéliste connu en Grande-Bretagne. D’ailleurs, c’était son statut et son rôle qui l’ont empêché de vivre le Réveil durant un temps. Comme il le dit (p.11):

Étant moi-même un des orateurs, je pensais plus aux besoins spirituels des autres qu’aux miens. Tandis que ma femme et d’autres s’humiliaient devant Dieu et faisaient l’expérience du sang précieux de Jésus qui purifie, je restais desséché et loin de tout cela. Desséché parce que je me croyais au-dessus.

2. Je dois lire d’une manière "égoïste" (surtout si je suis pasteur!).

Je ne dois pas me concentrer sur la façon dont ce message aiderait ma femme ou un membre de mon Église. Même si c’est vraiment ce dont ils ont besoin! Je dois avant tout suivre les conseils de Hession à la fin de son introduction de 1950 (p. 16):

Encore un mot pour le lecteur. S’il veut être béni, qu’il lise ces pages le cœur rempli d’une grande soif; qu’il soit insatisfait de l’Église en général, et de lui-même… mais surtout de lui-même. Il faut qu’il accepte que Dieu commence l’œuvre dans son propre cœur et non dans celui de son prochain, et ensuite qu’il place toute sa confiance en Dieu pour qu’Il agisse. S’il est serviteur de Dieu, la nécessité du Réveil est des plus urgentes pour lui, et nous souhaitons qu’il en soit profondément convaincu. C’est dans la mesure où il reconnaîtra sa propre misère et acceptera d’être béni que le Seigneur répandra la bénédiction sur son troupeau. Oh! qu’il comprenne avant tout qu’il doit être le premier à s’humilier devant la croix. S’il n’y a pas de conviction de péché parmi ses auditeurs, qu’il se laisse d’abord convaincre et briser lui-même.

Notez que son conseil est particulièrement important si l’on est pasteur ou si on se prépare à un tel ministère. Prions qu’on puisse lire le livre de cette manière.

3. Le vrai Réveil vs. une définition populaire du "Réveil".

C’est probablement le point le plus provocant quand on lit le livre la première fois. Quand on parle d’un Réveil, on pense généralement à quelque chose de spectaculaire: Des milliers de conversions, des grands rassemblements, et une effervescence contagieuse. L’auteur nous parle d’orateurs venus d’Afrique de l’Ouest, une région où se produisait un Réveil. Leur message ne parlait pas de ces aspects du Réveil. Ils soulignaient plutôt les aspects universels du Réveil. Hession fait donc deux remarques importantes.

  1. Le Réveil n’est pas spectaculaire au sens d’une manifestation visible et public. Le Réveil, c’est un pécheur qui prend conscience à nouveau de son péché et qui s’humilie au pied de la croix. Ensuite,
  2. "le Réveil ne concerne pas d’abord les inconvertis", mais l’Église. Il dit:

"Réveil" signifie simplement "retour à la vie nouvelle", ce qui sous-entend qu’il y a déjà eu vie. Les inconvertis n’ont pas besoin d’être "réveillés", car il n’y a pas de vie en eux qui puisse être renouvelée, réveillée. Ils ont tout simplement besoin de la Vie. Ce sont donc les chrétiens qui doivent être "réveillés", car il y a eu chez eux un recul, une diminution de vie spirituelle ; ils se sont endormis. Aussi, les "candidats au Réveil" sont ceux qui veulent bien confesser ce recul, cette diminution de vie. Dieu pourra réveiller dans la mesure où les péchés seront confessés d’une manière claire et précise.

Lorsque de telles choses se passeront parmi les chrétiens, Dieu pourra alors travailler parmi les perdus avec une force nouvelle, et son œuvre de grâce sera visible pour tous.

En fin de compte, le Réveil des chrétiens produit souvent de nombreuses conversions. Évidemment, car des chrétiens qui vivent à fond pour Dieu dans l’humilité, l’amour et la joie sont un plaidoyer convaincant en faveur du Christianisme. Mais le Réveil, c’est avant tout quelque chose pour les chrétiens.

4. Le Réveil, ça commence par nous casser.

Où plutôt, il faut être cassé (se reconnaître pécheur invétéré et mourir à soi-même) pour être candidat au Réveil. Roy Hession dit que le brisement, c’est le commencement du Réveil. Il cite évidemment Jésus. Jésus, celui qui n’a jamais péché, celui qui est Dieu. Jésus a renoncé à tous les droits qu’il possédait et méritait pour accepter l’humiliation, le brisement et la mort à la croix à ma place.

Alors que j’écris ces lignes, je me rends compte combien ce ne sont que des formules que je sors. Suis-je vraiment brisé par ce fait historique?

L’image du ver (cité du Psaume 22.7) m’interpelle particulièrement. Jésus a accepté de devenir un ver. L’auteur nous rappelle la différence entre un serpent et un ver. Un serpent, quand on l’écrase, riposte, attaque. Il ne se laisse pas faire. Mais un ver:

n’offre aucune résistance. Faites-lui ce que vous voulez, repoussez-le du pied, écrasez-le, il ne riposte pas: c’est l’image du vrai brisement. Jésus a accepté de devenir cela pour nous: un ver et non un homme.

Je sais d’avance que ça sera une de mes grandes luttes lors de cette lecture. "Dois-je vraiment m’écraser pour tout?" Je redoute déjà la réponse.

Questions ou difficultés de compréhension?

J’ai trébuché sur une phrase concernant comment il put s’approprier le message du Réveil pour la première fois. Dans l’intro, il dit:

Plus tard, je pus enfin renoncer à ma doctrine de la sanctification et venir humblement à la croix pour être purifié de mes propres péchés.

C’est quoi le lien avec la doctrine de la sanctification? Est-ce que je suis le seul à avoir trouvé cette tournure étrange?

J’ai quelques autres questions qui restent sans réponse. Mais je pense qu’Hession les traite dans les prochains chapitres. Alors suspense.

Voici donc mon retour de lecture. Place à vous tous qui lisez avec moi Le chemin du Calvaire. Qu’est-ce qui vous a particulièrement frappé? Que retenez-vous?

Index de lecture:

Stéphane Kapitaniuk

Pécheur et disciple sauvé par la mort de Jésus à ma place. Mari de Hanna, papa de Noah (8 ans), Théa (3 ans), Marie (1 an). Pasteur de formation et directeur général de BLF Éditions depuis 2021. J’aime bien lancer de nouvelles initiatives. Découvrez BLFKids.com, un projet spécial parents, ainsi que BLFAudio.com, la première librairie chrétienne de livres audio. Avec Hanna, nous avons aussi fondé ChezCarpus.com, la première librairie chrétienne de livres d’occasion. Je propose également plusieurs formations créées pour le logiciel biblique Logos.

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