Aurélien Castelain a gentiment accepté de répondre à nos questions pour la série « Que lis-tu…? »
Travailleur social de formation, Aurélien a travaillé avec la jeunesse en difficulté et les personnes adultes handicapées pendant quelques années. En 2008, il s’est inscrit à l’Institut biblique belge d’où il sortira diplômé en 2011. Il a ensuite décidé de s’engager dans le ministère pastoral. Pasteur à l’Église protestante évangélique « le Rocher » de Gap depuis 2012, il continue parallèlement ses études à distance à la faculté de Vaux-sur-Seine. Il est marié et a deux enfants.
Après avoir terminé Petite histoire du christianisme médiéval, de Jean Wirth, je suis en train de me délecter (ce qui veut dire que je prends le temps) de l’Ethique à Nicomaque, d’Aristote. J’aime beaucoup la philosophie et j’ai toujours dans mon année littéraire deux ou trois livres de philosophie que je désire lire en plus d’autres bouquins.
Oh oui, j’ai toujours des livres en attente partout, dans mon bureau, dans mon salon, sur la table de la cuisine… C’est ce que j’appelle mes « objectifs de lecture pour l’année », que j’arrive parfois à atteindre ;D.
J’ai le projet de lire pour la période été/automne:
Le Vouloir et le Faire, de Jacques Ellul (qui se trouve exactement dans mon salon).
Traité du désespoir de Søren Kierkegaard (dans mon bureau).
Et pour terminer en beauté:
La guerre et la Paix, de Tolstoï (à côté de mon fauteuil).
J’ai hâte!
Je ne relis généralement pas les livres que j’ai déjà lus, il y en a tellement qui me font envie! Je fais par contre souvent des fiches de lecture pour les livres qui m’ont marqué et je reviens à ces fiches notamment pour mes prédications. Je pense quand même, pour être honnête, à quelques livres vers lesquels je reviens directement:
Au tout début de ma vie chrétienne, j’ai été fortement marqué par un livre qui s’appelle Sur la brèche, de Norman Grubb, qui raconte le réveil du pays de Galles. Je ne l’ai plus jamais lu et peut-être que si je le lisais aujourd’hui, il ne me ferait plus la même impression. Toutefois, je me rappelle bien du sentiment que j’ai éprouvé en le lisant. Pourtant cela fait 15 ans. Il m’a donné une furieuse envie de prêcher l’Évangile et de tout donner au Seigneur pour cet objectif.
J’ai été aussi fortement impacté par le fameux Vivre en disciple: Le prix de grâce, de Dietrich Bonhoeffer. Je pense que ce livre a bouleversé ma vision de l’engagement chrétien, le mien était sûrement à cette époque un peu trop « plan-plan ».
Alors, j’ai pris une grosse claque dernièrement avec Surpris par la joie, de C.S. Lewis (conseillé par ma femme, merci à elle). Absolument excellent!
Je trouve que l’auteur fait preuve d’une grande honnêteté dans cette biographie sur ses sentiments, ses peurs, ses angoisses, ses doutes, ses luttes. Il replace aussi, de ce dont je me souviens, l’appréhension de la joie au présent: bénir le Seigneur pour la joie du passé, mais ne pas forcément chercher la même joie, le même sentiment éprouvé dans notre quotidien, au risque de devenir nostalgique/déprimé. Il nous invite à aller à la découverte de la nouvelle joie que le Seigneur met devant nous chaque jour. C.S. Lewis en parle largement mieux que moi.
J’ai aussi beaucoup apprécié il y a quelques temps déjà Les confessions de St-Augustin.
Je suis un fan de Tolstoï, j’ai beaucoup aimé de lui Anna Karénine.
Je suis aussi un fan absolu (j’ai envie de dire of course) du Seigneur des Anneaux, de J.R.R. Tolkien. Lire ce livre, c’est partir à l’aventure… sur son canapé.
Merci à toi Aurélien pour ce sympathique partage littéraire!