Ne gaspille pas ton covoiturage

Évangélisation

Durant ces deux dernières années, j'ai pas mal voyagé en covoiturage. À chaque fois, j'ai pu témoigner, parler de la Bible et présenter l'Évangile. En plus d'être un moyen économique de voyager, le covoiturage est un excellent moyen de témoigner et de communiquer la Bonne Nouvelle de l'Évangile.

Témoignages

Les covoiturages commencent, comme toute rencontre, par les présentations. Et quand vient mon tour et que je dis que je suis pasteur-stagiaire, les gens me posent assez naturellement des questions.

On me pose le plus souvent des questions sur la nature de mes études, sur les différences entre catholiques et protestants (et évangéliques), et sur la Bible. À chaque fois je suis étonné de voir combien les gens 1. ne connaissent pas la Bible, 2. sont en recherche et 3. ont envie de parler de Dieu.

Récemment, j’ai pu partager l’Évangile à Daniel, qui me partageait ses croyances en la réincarnation, présenter un survol de la Bible à Flo et Thibaud. La semaine dernière, une personne avec qui nous voyagions m’a demandé pourquoi, dans le film Exodus, les hébreux devaient sacrifier un agneau pour être épargnés… L’occasion rêvée de lui parler de la croix! Pendant tout le voyage, ma femme et moi avons pu leur parler de l’Évangile, répondre à leurs questions et partager notre foi.

Et si je ne suis pas pasteur?

Vous allez me dire:

Facile pour toi, tu n’as qu’à dire que tu est pasteur-stagiaire et les questions pleuvent!

Oui, mais. C’est vrai que les discussions viennent assez naturellement quand je parle de ce que je fais. Mais, même sans être pasteur, on peut mettre en avant notre identité de chrétien. Cette simple mention de notre foi devrait susciter les questions. Peut-être pouvons nous dire que nous sommes impliqués dans notre Église locale? À chacun de trouver le moyen de faire mention de sa foi.

Quelques « trucs » pratiques

Ici, rien de nouveau. Il n’y a rien de particulier au covoiturage, mais quelques conseils qui valent la peine d’être redits. En vrac:

  • Prier. Prie avant, pendant et après le covoiturage. Tu peux aussi prier avec tes covoitureurs!
  • S’intéresser à l’autre. Valable dans tous les cas, notre évangélisation doit partir de notre intérêt de voir l’autre venir à Christ. L’amour doit être présent dans tous nos échanges.
  • Écouter. Daniel, à la fin de notre covoiturage, nous a dit qu’il avait apprécié qu’on l’écoute et qu’on respecte ses croyances, même si on ne les partageait pas. C’est important que l’on sente que l’on écoute vraiment, pour comprendre, pas juste qu’on est poli.
  • Poser des questions. Poser des questions va nous permettre de:
    1. pousser notre interlocuteur à argumenter sa position (c’est souvent intéressant!) et
    2. nous aider à discerner les vraies questions. Par exemple, une question sur « Dieu et le mal » peut dissimuler une expérience douloureuse ou un refus d’obéir. Connaitre les vraies questions nous permet d’apporter les bonnes réponses.
  • Donner son témoignage. Mais attention de ne pas tomber dans le piège de parler de soi sans parler de Christ.
  • Parler à partir de notre vision du monde chrétienne. La semaine dernière, nous avons eu des conversations sur les questions de l’homosexualité, de l’euthanasie et de l’avortement. Les questions éthiques reviennent souvent et les gens ont envie de savoir pourquoi nous vivons différemment.
  • Souligner ce qui est juste, corriger ce qui est faux. Les gens ont tous des idées sur Dieu, la Bible, les chrétiens ou l’histoire de l’Église. Il faut souligner ce qui est juste, appuyer ce qui est important, mais corriger – dans l’amour – ce qui est faux. Les gens sont souvent étonnés de voir que la majorité de ceux qu’ils croient n’est basé sur… rien.
  • Être humble. Il y a des questions auxquelles nous ne pourrons pas répondre. Dire un honnête « je ne sais pas » vaut souvent mieux qu’une réponse à côté de la plaque au mieux, erronée au pire. Dans tous les cas, notre attitude d’humilité soulignera notre message d’amour.
  • Être confiant. Rassurons-nous, nous en savons généralement suffisamment pour répondre aux questions de nos contemporains. Ne rendons pas l’Évangile plus obscur qu’il ne l’est. C’est un message qu’il est difficile d’entendre, pas parce qu’il est compliqué, mais parce qu’il est simple. De plus, nous pouvons compter sur l’aide du Saint-Esprit pour nous assister dans notre témoignage.
  • Citer la Parole. Une fois, nous parlions de l’espérance chrétienne avec une fille durant un covoiturage. J’ai ouvert une Bible et j’ai lu Ap 21.4-8. À la fin de la lecture, elle m’a demandé de le relire. Finalement, elle est repartie avec une Bible sous le bras.
  • Toujours avoir une Bible ou un Évangile. Presque à chaque fois que ma femme (alors ma fiancée) venait me voir l’an dernier, elle me demandait d’apporter une Bible quand je venais la chercher, pour la donner à personne avec qui elle voyageait. Jamais une personne avec qui j’ai parlé de Dieu a refusé une Bible quand je lui ai proposé.

Et toi, as-tu eu de bonnes expériences en covoiturage? As-tu d’autres conseils à donner?

Matthieu Giralt

Matthieu Giralt est cofondateur du ToutPourSaGloire.com. Il est pasteur dans l’Est de la France. Il est titulaire d’un DNSEP de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, et d’un Master de recherche de la Faculté Jean Calvin. Il est le mari d’Alexandra, ils ont deux fils.

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