Le salut par la foi seule expliqué simplement

Doctrine du SalutFoi et repentanceJustification

Que pensez-vous de la défense de cet homme au palais de justice?

“Oui votre Honneur, j’avoue tout. J’ai volé 1 million d’euros.

Mais permettez-moi tout de même d’attirer votre attention sur les faits suivants: tout au long de ma vie, grâce à cet argent, j’ai comblé mon épouse de cadeaux et mes enfants n’ont jamais manqué de rien. J’ai parfois aidé des amis qui étaient dans le besoin et j’ai même fait un don à une œuvre caritative.

Je pense donc que ce que j’ai fait de bien ôte ma culpabilité. Je vous propose de me déclarer innocent de ce vol.”


Croyez-vous qu’un seul juge sain d’esprit le déclarerait non coupable? Pourquoi? Parce que le concept même de la justice s’écroulerait! Parce que, dans notre compréhension de la justice, le bien n’efface pas le mal.

Aussi bien fondé et sincère que cela puisse paraître, personne ne croit que les bonnes actions effacent les mauvaises.

Si une telle défense nous paraît absurde selon notre compréhension de la justice, à combien plus forte raison l’est-elle devant Dieu le juste juge?

Comment ce dernier pourrait-il nous sauver, tout en demeurant juste?

C’est l’une des principales questions de la Bible et à laquelle elle répond clairement.

Il y a 500 ans, Martin Luther reconsidéra totalement l’enseignement de l’Église à propos du salut.

Grâce à l’épître aux Romains, il a compris ce que l’on appelle sola fide: le salut par la foi seule.

Dieu déclare les hommes justes par leur foi en Jésus-Christ, et cela s’applique à tous ceux qui croient, car il n’y a pas de différence entre les hommes. Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu, et ils sont déclarés justes par sa grâce; c’est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ.

Romains 3.22-24

L’apôtre Paul affirme ici les 3 choses suivantes:

  1. Dieu nous déclare tous coupables. Aucun ne peut passer le test de sa justice.
  2. Il n’y a qu’un seul moyen pour être sauvé: la foi en ce que Jésus a fait pour nous délivrer de notre culpabilité.
  3. Dieu appelle tous les hommes, sans favoritisme, à être au bénéfice de l’œuvre de Jésus par la foi.

Si Dieu est bon, ne pourrait-il pas simplement pardonner à tous les hommes sans exiger leur foi?

On se dit parfois que puisque Dieu peut faire ce qu’il veut, il n’a qu’à nous pardonner. Et puis c’est tout.

Mais si Dieu nous pardonnait sans que nous payions pour le mal que nous avons fait, où serait sa justice?

Parce que Dieu est Dieu, ses perfections le poussent à punir le mal. Et parce que Dieu est Dieu, sa miséricorde et sa bonté le poussent à nous en sauver.

Alors il a fait ce que nous ne pouvions faire. Il s’est envoyé lui-même sur terre, se faisant homme en Jésus:

  • Il a vécu la vie parfaite qui répond aux exigences des perfections morales du Père.
  • Il a vécu pleinement juste et pourtant il s’est offert lui-même pour mourir condamné coupable à notre place.

L’apôtre Paul développe:

C’est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. Ce sacrifice montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés commis autrefois, au temps de sa patience. Ce sacrifice montre aussi la justice de Dieu dans le temps présent, car il lui permet d’être juste tout en déclarant juste celui qui croit en Jésus. Reste-t-il encore une raison de se vanter? Non, cela est exclu. Pourquoi? Parce que ce qui compte, ce n’est plus le principe du mérite, mais celui de la foi.

Romains 3.25-27

Le salut parfait en Jésus

  • L’œuvre de Jésus satisfait pleinement la justice de Dieu qui exige que le mal soit puni, puisqu’il le porte à notre place sur la croix.
  • L’œuvre de Jésus satisfait également le désir de Dieu de nous sauver, puisqu’il nous offre sa justice gratuitement.

Ainsi, par l’œuvre de Jésus, les exigences de la justice de Dieu ainsi que la grandeur de sa bonté sont pleinement satisfaites et exprimées.

Comment être au bénéfice de l’œuvre de Jésus? Par la foi seule!

Certains voient la foi comme un saut dans le vide: « Peut-être que ça marchera. »

Au contraire, la foi selon la Bible, au lieu d’être un abandon courageux à l’inconnu, est une humble confiance en un événement qui s’est réellement produit: la mort et la résurrection de Jésus au travers desquelles Dieu offre sa justice à quiconque reconnaît son besoin d’être sauvé de sa culpabilité.

Il faut insister encore ici: La justification que nous offre Dieu est réelle, car sa justice fût rendue réellement, par une vraie condamnation et une vraie sanction: la mort de Jésus à la croix.

Par la foi en Jésus, nous sommes donc objectivement déclarés justes devant Dieu.

D’autres pensent que la foi est comme “la force” dans Star Wars: quelque chose de puissant en elle-même. On l’a, ou on ne l’a pas: « Si tu crois très fort, alors cela va se produire. »

Or, la Bible le dit, la foi en elle-même ne sauve pas; c’est la foi en l’œuvre de Jésus qui sauve. C’est lui qui a la puissance de me sauver par son sacrifice.

Au regard de la croix, voici ce qu’impliquerait le salut par les œuvres:

  • Si la foi seule ne nous sauve pas, cela voudrait dire que Dieu seul n’est pas capable de nous sauver et qu’il a besoin de notre participation.
  • Si la foi seule ne nous sauve pas, c’est que Dieu exige autre chose que notre foi. Cela implique que ce que Jésus a fait à la croix n’est pas suffisant pour satisfaire sa justice.
  • Si la foi seule ne nous sauve pas, c’est que Dieu est injuste, car il accepte que nos œuvres effacent le mal.

La foi, telle qu’elle est expliquée dans la Bible, est notre réponse confiante en ce qu’a fait Jésus-Christ à la croix. Elle est l’expression du cœur repentant qui dit à Dieu:

“Je reconnais ma culpabilité et toutes mes fautes. Je n’ai rien à t’offrir, si ce n’est ma confiance en ce que Jésus a fait sur la croix pour moi. Je ne mérite rien, mais je te fais confiance. Au nom de ce que tu as fait par Jésus, sauve-moi.”

Raphaël Charrier

À 17 ans, Raphaël s’engage dans l’armée dont il est renvoyé moins de deux ans après. Il reprend alors l’école et obtient le bac à 23 ans. C’est à ce moment qu’il découvre la personne et l’œuvre de Jésus-Christ et place sa foi en lui pour être sauvé. Il poursuit ses études et devient Éducateur Spécialisé. Il s’oriente ensuite vers des études de théologie à l’Institut Biblique de Genève, puis à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-Sur-Seine, afin de se consacrer au service de l’Évangile.

Après un premier poste pastoral à plein temps à l’ECE de Grenoble pendant 9 ans, il partage aujourd'hui son ministère entre une charge pastorale à Sola Gratia, l'enseignement dans des institutions de formation théologique, l’écriture et le blogging. Il est marié à Marion et ils ont deux enfants. Il est auteur de plusieurs livres, dont Vivre pour Jésus qui a pour objectif d'aider les chrétiens à poser les bons fondements de la vie chrétienne.

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