Qui n’a jamais douté de son salut? Dans cet épisode, Florent Varak aborde la question de l’assurance du salut, en montrant que la persévérance est une conséquence nécessaire du salut et non son fondement! Il nous rappelle les vérités bibliques qui attestent de notre salut et nous encouragent à persévérer.
Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois.
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Transcription:
Cette transcription vous est proposée par les bénévoles de Toutpoursagloire.com. Nous cherchons à garder le style oral des épisodes pour ne pas déformer les propos des intervenants. De même, nous rappelons que ces transcriptions sont mises à disposition mais que les paroles de l’auteur (podcast et vidéo) restent la référence. N’hésitez cependant pas à nous signaler toutes erreurs ou incohérences dans cette transcription. Merci d’avance.
La question est posée:
Bonjour, Comment comprendre Matthieu 24.13: “Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.” ? Alors qu’on croit que Jésus sauve éternellement… Et si je ne persévère pas? Et si “nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité”? Or Matthieu 24.13 dit que celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. Il semble donc que notre salut repose sur notre persévérance. Dans le contexte précis, il s’agirait de celui qui persévérera face aux faux prophètes (v.11) face à l’iniquité (v.12) et au refroidissement de l’amour (v.12). On voit au début du chapitre que Jésus s’adresse aux disciples, et c’est à eux qu’il dit: “Faites bien attention que personne ne vous égare. » Merci.
Alors écoute, tu poses une super question. Elle est liée à la doctrine du salut et touche à la question de la persévérance donc, et puis à la question de savoir est-ce que cela entame notre conviction de l’assurance du salut.
Je te propose d’écouter en complément de ta question le podcast 26 qui répond à la question: « Dieu effacera-t-il du livre de vie les noms de certains chrétiens? » et c’est en lien avec Apocalypse 3.5
Ainsi le vainqueur se vêtira de vêtements blancs, je n’effacerai pas son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
La question est formulée un peu différemment, mais tu verras qu’elle touche un peu à toutes ces considérations. Et je trouve que c’est bien qu’on puisse en parler.
Alors je parlerais pas trop du verset que tu cites en plus de Hébreux, ça sera une autre question, et on peut pas tout traiter en quinze minutes de façon suffisamment précise, donc libre à ceux qui souhaitent qu’on aborde les textes à problèmes de Hébreux de poser la question.
Alors, je me souviens, en tant que jeune chrétien, j’ai été confronté au thème de l’assurance du salut. Je rencontrais des gens qui me disaient: « Fais gaffe tu peux perdre ton salut! », c’est un peu terrorisant, enfin c’est un peu source d’anxiété, et puis y en a d’autres qui disaient: « Non, ton salut il a été garanti à la croix une fois pour toute, et une fois que tu crois, une fois que tu es scellé du Saint-Esprit, c’est terminé. »
Alors pour mieux comprendre le sujet, ce que j’ai fait, à cette époque je recopiais le Nouveau Testament par thème théologique, c’est une super pratique, je t’encourage à le faire. C’est-à-dire que je prenais une épître au début, et puis chaque fois que je voyais un verset, j’identifiais deux ou trois thèmes et je les recopiais, d’abord sur le haut d’une page le thème considéré, et puis je recopiais le verset, souvent je le recopiais deux, trois fois, et donc ça a facilité énormément ma mémorisation de l’Écriture et puis ma compréhension de ce que l’Écriture enseignait. Et par rapport à ce thème au fil du temps, quand j’ai terminé le Nouveau Testament, ben j’ai réalisé qu’il y avait un certain nombre de passages qui parlaient, semble-t-il, de la perte du salut, et un certain nombre de passages qui parlaient, semble-t-il, de l’assurance du salut. L’assurance du salut c’était considérable en terme de taille, donc quant au nombre de versets, et puis il y avait ces questions qui semblaient parler effectivement d’un salut conditionnel.
Donc il y avait une catégorie de textes qui affirmaient un salut définitif, impérissable, qu’on ne peut perdre. Parmi cette catégorie de textes, on trouvait des affirmations sur l’adoption, la justification, le sceau de l’Esprit – toutes ces actions qui sont ON / OFF et qui semblent irréversibles. En tout cas, je crois qu’elles sont irréversibles.
Et puis il y a une autre catégorie de textes qui semblaient évoquer un salut conditionnel à une activité, dépendant notamment, ici pour reprendre ta question, de la persévérance, ou bien dépendant d’autres choses, le rejet du péché ou bref…
Alors, comment concilier ces données? En fait, le problème vient d’un seul mot que tu utilises dans ta question, tu dis: « Il semble donc que notre salut repose sur notre persévérance. »
Dans ce que tu évoques, tu vois la persévérance comme fondement de notre salut. Comme moyen d’obtention d’un salut éternel. Alors qu’en fait, ce que je comprends de l’Écriture, c’est qu’elle n’est pas le fondement du salut, mais le résultat, la conséquence, la manifestation du salut. Et j’espère que tu vois la différence.
Dans ta formulation, le salut est vu comme un appartement qu’on loue en payant le loyer par la persévérance, ou le loyer de la persévérance. Dans ma formulation, le salut est un appartement qu’on a reçu en donation et qu’on doit occuper. Tu vois la différence? j’espère que tu la vois.
Le problème, il vient de considérer que le salut a besoin d’une action méritoire de ma part. Dès que tu es dans cette perspective, le salut n’est pas entièrement le fruit de la grâce de Dieu, comme l’enseignent plusieurs textes de l’Écriture:
Je prends par exemple Tite 3.5:
Il nous a sauvés – non parce que nous aurions fait des œuvres de justice, mais en vertu de sa propre miséricorde – par le bain de la régénération et le renouveau du Saint-Esprit.
Éphésiens 2.8-9:
C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.
Romains 3.23-24:
Car il n’y a pas de distinction: tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ-Jésus.
Apocalypse 22.6:
Il me dit: Ces paroles sont certaines et vraies; le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt.
Alors tu vois, il y a nombre de textes qui disent que le salut est une donation, c’est quelque chose que Dieu accorde. Et Il l’accorde gratuitement, gracieusement et pleinement. Si l’obtention finale de ce salut dépend de mes œuvres, alors il n’est plus gratuit. On a un problème fondamental quand à la doctrine du salut.
Luther remarque:
Voici un réconfort très important et plaisant qui apporte un grand encouragement aux esprits qui sont affligés et bouleversés par le péché, et qui craignent tous les flèches enflammées du diable… Votre justice n’est pas visible, et elle n’est pas consciente, mais elle est espérée comme quelque chose qui sera révélé au temps voulu. Ainsi, vous ne devez pas juger sur la base de votre conscience du péché qui vous trouble et vous terrifie, mais sur la base de la promesse et l’enseignement de la foi, par lesquels le Christ vous est promis comme justice parfaite et éternelle.
Ce qu’il veut dire c’est quoi? C’est que bien sûr nous sommes conscients de notre péché et de notre faiblesse, mais que Christ et Christ seul est notre justice. Lorsqu’il meurt à la croix, il paye pour nos péchés. Il y a une substitution qui va dans les deux sens. Je lui donne mon péché, celui de toute ma vie, il me donne sa justice, celle de toute sa vie. Cet échange fait que je suis justifié et déclaré juste.
D’ailleurs je pense que tu es conscient que, quand Christ meurt pour nos péchés, je crois que tu es d’accord avec ça fondamentalement, est ce que tu réalises qu’il meurt aussi pour ton manque de persévérance? Parce que malgré toute ta bonne volonté, je suis prêt à parier –pardonne mon outrecuidance peut être– mais j’imagine que tu ne persévères pas en aimant Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toutes tes pensées, tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes… Tu manques de persévérance, j’imagine que tu ne persévères pas en aimant ton prochain comme ton toi-même toutes les minutes, de tout le temps… enfin si c’est le cas chapeau, mais je ne penses pas que ce soit le cas. Je ne penses pas que tu persévères dans ta sanctification de façon parfaite. Notamment dans tes pensées, peut être dans tes propos, dans tes actes.
Donc tu es dans une situation qui est intenable, et donc tu ne pourrais pas quantifier, à partir de quand il y a un manque de persévérance. Si tu es en manque chronique de persévérance, par le fait-même que tu es un chrétien sauvé, mais non encore glorifié.
Alors, heureusement je crois, Christ est mort aussi pour cette persévérance imparfaite, donc comment comprendre cette affirmation de Jésus-Christ qui dit: « Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé? » À mon avis, c’est relativement simple. La conciliation de ces données contradictoires que j’ai donné en début de podcast, se fait quand on réalise qu’il y a trois catégories de personnes qui sont mentionnées dans l’Écriture.
Premièrement, ceux qui rejettent Christ, qui s’opposent à la vie chrétienne et eux, c’est clair. Ils ne sont pas des croyants, ils ne s’attachent pas à Jésus-Christ et ils le rejettent.
Deuxièmement, il y a ceux qui sont réellement sauvés, adoptés, justifiés, lavés de leurs péchés par la grâce de Christ seule. Là encore c’est clair. Ils appartiennent à Dieu, et le Saint-Esprit en eux atteste qu’ils sont enfants de Dieu.
Et puis il y a une troisième catégorie, qui correspond à ceux qui prétendent suivre Jésus, mais en fait ne le font pas. Ils font partie de ceux dont Jésus dit en Matthieu 7.21-23:
Quiconque me dit: Seigneur, Seigneur! n’entrera pas forcément dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là: « Seigneur, Seigneur! N’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons chassé des démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles? » Alors je leur déclarerai: « Je ne vous ai jamais connus retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. »
Ce sont également ceux dont Jésus parle dans la parabole du semeur, et qui dit qu’ils croissent pour un temps, mais pour qui la persécution ou la séduction du péché leur empêche de porter du fruit. Ce sont des gens qui disent: « Jésus, Jésus », qui répondent à une invitation à venir à la foi chrétienne, mais ils ne persévèrent pas parce qu’en fait, ils n’ont jamais été au contact réel du Saint-Esprit, ils n’ont que bénéficié de son éclairage, ils n’ont que goûté aux choses de la parole de Dieu, sans l’avoir ingéré réellement, sans que ça produise un fruit en eux.
D’ailleurs Paul est inquiet au sujet des Corinthiens et il dit à la fin de 2 Corinthiens 13.5:
Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous? À moins que peut-être l’épreuve ne soit pour vous un échec.
Ce qu’il dit aux Corinthiens c’est: « Eh les amis, vous dites que vous êtes en Christ, vous dites que vous êtes chrétiens, mais examinez si vraiment vous êtes dans la foi, est ce que Jésus-Christ est en vous? Parce que il y a tellement de problèmes dans l’Église de Corinthe que ça jette un discrédit sur l’authenticité et la réalité de leur foi! »
Ils sont de ceux qui ont besoin de lire avec attention Galates 5.19-21:
Or, les œuvres de la chair sont évidentes, c’est-à-dire inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités, divisions, partis-pris, envie, ivrognerie, orgies, et choses semblables. Je vous préviens comme je l’ai déjà fait: ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu.
Alors ça ne veut pas dire si tu pêches une fois, tu es exclu du royaume de Dieu. Mais ça veut dire que si tu te livres à de telles pratiques, tu révèles en cela qu’il n’y a pas l’esprit de Dieu en toi pour te retenir, et pour t’éduquer et pour te faire grandir. Alors peut-être tu as besoin de relation d’aide, peut-être tu as besoin de prendre les choses, la mesure des choses plus sérieusement, mais c’est sûr que tu n’as pas le droit à l’assurance du salut puisque ta vie dit l’inverse de ce que tu dis.
Alors, comment reconnaître le chrétien authentique du prétendu chrétien?
L’une des marques justement d’un vrai chrétien, c’est qu’il persévère. La persévérance n’est pas le moyen de garder le salut, mais la conséquence naturelle d’un chrétien authentique. Il n’est pas parfait, il pèche encore, mais justement dès que le Saint-Esprit met la lumière sur son péché, il se repent! Il se repent et c’est la marque de la persévérance. Pourquoi? Parce que le Saint Esprit est en lui, parce que Jésus intercède pour lui, parce que celui a commencé une œuvre en lui, l’achèvera jusqu’à la fin, c’est ce que nous promet Philippiens.
D’ailleurs, Jean 6.38-40, nous dit, c’est Jésus qui parle:
« Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, voici la volonté de celui qui m’a envoyé: que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. Voici, en effet, la volonté de mon Père: que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.
Jean 10.27-29 nous dit:
Mes brebis entendent ma voix. Moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; elles ne périront jamais, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Moi je trouve ces versets tellement encourageants, si tu luttes avec l’assurance du salut, je te propose de mémoriser Jean 6.38-40 et Jean 10.27-29. ce sont vraiment des promesses exceptionnelles.
Alors, la persévérance est donc l’un des fruits qui indique que vraiment, Dieu est en toi. Ce n’est pas ce qui achète l’assurance du salut, c’est ce qui indique l’assurance du salut. C’est ce qui démontre l’authenticité du salut.
C’est ainsi que les épîtres l’affirment: Colossiens 1.22-23 par exemple nous dit:
Il vous a maintenant réconciliés par la mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche; si vraiment vous demeurez dans la foi, fondés et établis pour ne pas être emportés loin de l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul je suis devenu le serviteur.
Même ligne de pensées en Hébreux 3.14:
Car nous avons été rendus participants du Christ, si du moins nous retenons fermement, jusqu’à la fin, notre assurance première.
Tu vois là ce que les apôtres soulignent? C’est que la persévérance est une conséquence nécessaire du salut, mais pas une conséquence fondement, du salut, pas le fondement du salut.
Grudem définit ainsi ce que l’on appelle la doctrine de la persévérance des saints et il dit:
La persévérance des saints signifie que tous ceux qui sont véritablement nés de nouveau seront gardés par la puissance de Dieu et persévéreront dans la foi jusqu’à la fin de leur vie. Inversement, seuls ceux qui persévèrent jusqu’à la fin sont vraiment nés de nouveau. – p.866
Et voilà, je crois ici la réponse à ta question.
Alors, d’ici quelques mois nous allons publier aux éditions Clé un livre de Thomas R. Schreiner, ma femme est entrain de finir la traduction de ce livre, qui s’intitule en anglais: Run To Win the Prize. Courir pour obtenir le prix, alors je sais pas quel titre nous allons garder quand il arrivera sur le bureau du directeur, pour modifier les titres pour qu’ils soient plus pertinents. Mais en tout cas, c’est un livre que je te recommande parce qu’il traite précisément de cette question et j’emprunte un extrait pour clore ce podcast:
Quand nous considérons les avertissements contenus dans le Nouveau Testament, nous voyons qu’ils s’adressent aux croyants et qu’ils sont prospectifs et non pas rétrospectifs.
Les auteurs du Nouveau Testament ne dirigent pas ces mises en garde à ceux qui ont seulement l’apparence de la foi ou qui sont de faux croyants. Les avertissements sont explicitement dirigés vers les chrétiens, et notre réponse à ce qu’ils disent n’est pas une question anodine. Les chrétiens obtiennent le salut eschatologique (ça veut dire, futur) parce qu’ils continuent de croire jusqu’à la fin et qu’ils écoutent les avertissements qui leur sont donnés. Les auteurs du Nouveau Testament n’avertissent pas non plus leurs lecteurs afin qu’ils mettent en question leur assurance ou se demandent s’ils appartiennent vraiment à Dieu. Les exhortations ne sont pas destinées à provoquer l’introspection et à pousser les lecteurs à se demander s’ils sont véritablement sauvés.
Comme le dit Cockerill, ces mises en garde n’ont pas été donnés afin qu’on se pose constamment la question: « Ai-je commis l’apostasie? » Non, ils sont donnés plutôt afin qu’on continue à croire. Autrement dit, les avertissements n’éteignent pas notre assurance, mais sont un des moyens qu’utilise le Seigneur pour la fortifier. Quand les parents avertissent un enfant à ne pas courir dans la rue, l’enfant ne doit pas se demander: « Je me demande si je suis encore vivant ». La mise en garde est là pour préserver la vie de l’enfant, non pas pour mettre en question le fait qu’il soit vivant ou pas. Nous contournons trop souvent ces passages, et les interprétons comme s’ils mettaient en question notre foi initiale. Selon mon expérience, beaucoup de chrétiens lisent ces passages ainsi et tombent par erreur dans une introspection profonde sur leur état spirituel.
Ailleurs il dit:
Si ces avertissements s’adressent aux croyants, est-ce qu’ils éteignent et affaiblissent notre assurance? Bien sûr que non. Les exhortations sont le moyen qu’utilise Dieu pour nous garder sur le chemin de la foi. Le chrétien est encore plus sûr de son salut en écoutant les avertissements, puisque sa réponse démontre qu’il appartient vraiment au Seigneur. La thèse de ce livre est que les élus et ceux qui font partie de la nouvelle alliance écoutent toujours les mises en garde. Dieu ne perd aucun de ceux qui lui appartiennent. De la même manière que tous les élus croient l’Évangile quand ils l’entendent, tous ceux qui sont connus d’avance et prédestinés seront glorifiés. Quand Dieu promet que tous les siens écouteront les mises en garde, cela n’exclut pas l’importance des avertissements. Comme nous l’avons vu auparavant, l’obéissance à ces avertissements est le moyen par lequel les chrétiens sont gardés jusqu’au dernier jour.
Alors, je termine juste avec une mise en garde. Ne te confie pas dans ta persévérance, par rapport à ton salut. Confie-toi en Jésus-Christ, qui est l’homme qui a pris ta place à la croix. Qui est le Dieu qui a pris tes péchés à la croix et qui ta donné sa justice. L’Évangile est une substitution, je ne peux pas plaire à Dieu, mais Dieu m’accepte à cause de Jésus parce que lui est devenu homme, parce que lui me représente à la croix, parce que lui a absorbé mon péché, parce que lui a été puni par le père et parce que ce sacrifice a été accepté et qu’il est ressuscité, et qu’il est remonté au ciel et qu’il m’accorde la foi, la vie, l’espérance, qu’il m’accorde une vie nouvelle. La foi doit être fondée sur ce que Jésus a fait pour toi, et pas sur ta persévérance. Ni même sur ta décision de croire au Christ, ni même sur ta foi, verbalisée, ton assurance elle est en Christ. Tout ce que je viens de dire évoque simplement les fruits de l’œuvre de Dieu en toi, ta foi est l’expression d’une reconnaissance de ce que Dieu a fait dans ta vie. Ta persévérance est l’expression de ta marche avec Jésus qui est authentique, parce que tu as cru en Jésus, parce que Dieu t’a donné la vie nouvelle et parce qu’il t’a scellé du Saint-Esprit.
J’espère avoir répondu à ta question.