Cette année, à SOLA: Femmes Scriptura (SFS), nous nous sommes penchés sur les évangiles. Lors d'une récente session de formation en ligne, j'ai suggéré les dix étapes suivantes pour enseigner l'Évangile selon Marc.
Selon Mike Bullmore, l'un des principaux formateurs du Charles Simeon Trust, l'écriture nous prépare à l'enseignement. Il affirme que la plus grande amélioration qu'il observe chez les prédicateurs se produit lorsqu'ils passent de la non-écriture de manuscrits complets à l'écriture de manuscrits complets.
Nous devons toutefois nous rappeler la différence entre la communication orale et la communication écrite. Écrivez comme vous le feriez à l'oral, et non pas comme vous le feriez pour rédiger un travail de recherche. Et c'est essentiel: Ne vous mettez jamais devant un groupe pour lire votre manuscrit. Utilisez-le plutôt comme point de départ pour élaborer vos notes d'enseignement.
À moins que vous ne soyez pasteur à plein temps, il y a de fortes chances que vous enseigniez ou prêchiez de manière ponctuelle. Par exemple, je suis souvent invitée à donner une étude lors d'un déjeuner ou d'une conférence de femmes. Lorsque je le fais, je dois préparer la scène en expliquant le but dans lequel l'auteur a écrit son livre. Ce n'est qu'une fois que j'aurai clarifié ce point que mes auditrices seront en mesure d'apprécier le contexte littéraire plus étroit de mon passage spécifique.
Lors de la première session de la cohorte SFS sur Marc, Dominique Angers a expliqué que lorsque nous enseignons les évangiles, nous devons garder à l'esprit les thèmes, le public et les objectifs uniques de l'auteur. Nous devons lire les récits parallèles pour nous assurer de ne pas mal lire le nôtre. Mais cela fait, nous devons laisser Marc s'exprimer et ne pas chercher à ajouter des éléments des récits parallèles pour l'aider à mieux raconter son histoire, comme s'il était trop distrait ou trop pressé pour les inclure. Après tout, Marc connaissait tous les détails que les autres ont choisis d'inclure, étant donné qu'il nous a donné le récit du témoignage oculaire de Pierre. Il a exclu certains détails pour une raison précise. Les réintroduire revient à saper l'intention première de l'auteur.
Lorsque Dieu a envoyé son Fils dans le monde, il aurait pu nous donner une longue liste de règles à suivre. Il aurait pu la rendre tout à fait ennuyeuse. Sans saveur. Au lieu de cela, il nous a donné quatre récits glorieux de la vie de notre Sauveur. Pourtant, parfois, au lieu de respecter ces récits magnifiques et captivants, nous les enseignons d'une telle manière qu'ils deviennent aussi insipides qu'un bol de blancs d'œufs non salés!
Voici ce que dit Sinclair Ferguson à ce sujet:
Notre tendance inhérente est d'être le plus à l'aise lorsque nous prêchons Paul - et par conséquent, de l'être moins lorsque nous prêchons à partir de choses très différentes du style paulinien - avec pour résultat que nous avons tendance à prêcher l'ensemble de la Bible comme si Paul l'avait écrite.
Je suis consciente que tout le monde n'a pas le don de dramatiser. Vous n'avez pas à devenir un clone de votre prédicateur préféré. Trouvez votre voix! Invoquez votre enfant intérieur. Demandez-lui de vous aider à vous rappeler pourquoi vous aimiez que vos parents ou enseignants vous lisent des histoires quand vous étiez petit. Était-ce la façon dont ils variaient leur ton en prenant la voix des différents personnages de l'histoire? Ou la manière dont ils créaient la tension en chuchotant lorsque l'histoire devenait effrayante ou passionnante? Nous pouvons tous utiliser les mêmes techniques pour enseigner la Bible. Nous devrions le faire! Après tout, comme l'a dit Howard Hendricks:
C'est un péché d'ennuyer les gens avec la Bible.
Chez SFS, nous disons souvent que pour bien interpréter un passage, il faut le lire et le relire. Eh bien, pour bien l'enseigner, il faut aussi lire et relire son texte. À voix haute. Entraînez-vous à l'intonation. Réfléchissez aux endroits où vous allez baisser la voix et à ceux où vous allez l'élever.
Utilisez vos cinq sens pour vous aider à imaginer ce que les personnages ont vu, entendu, senti, goûté et touché. En effet, vous devez ressentir ce que les différents acteurs du drame ressentaient pour transmettre correctement ces réalités à votre public.
Plus nos auditeurs ressentiront ce que les personnages de votre texte ont ressenti, plus la leçon atteindra leur cœur.
Certains connaissent bien leur public. Cependant, si vous êtes invité à vous adresser à un groupe que vous n'avez jamais rencontré, une bonne règle à suivre est d'en apprendre le plus possible sur lui:
Créez un pont entre le texte ancien et le public moderne en résumant son message pour notre public du 21ᵉ siècle. Articulez la principale vérité ou proposition qu'il offre.
Puisque Christ est vraiment mort et ressuscité, partageons cette bonne nouvelle sans crainte.
Une fois que vous avez élaboré le point principal d'un message centré sur la grâce, il est important de le répéter tout au long de votre message.
Trouvez la vérité intemporelle pour chaque section de votre passage. Le plan destiné à votre auditoire moderne doit s'adresser à nous/maintenant. En outre, recherchez l'impératif implicite ou explicite de chaque section. Comment chaque scène de votre drame invite-t-elle vos auditeurs à un changement de pensée, de parole ou d'action? Les meilleures ébauches de discours appellent leurs auditeurs à une transformation basée sur le texte.
Il ne suffit pas d'accrocher vos auditeurs avec une belle illustration d'ouverture. Vous devez ensuite répondre à la question de savoir pourquoi ils devraient recevoir ce que vous leur offrez. C'est là qu'intervient l'accent sur la condition humaine déchue (ACHD). Voici une définition de Brian Chapell, le célèbre professeur de prédication qui a conçu ce terme:
L'accent sur la condition déchue (ACHD) est la condition humaine commune que les croyants contemporains partagent avec ceux pour ou par qui le texte a été écrit et qui exige que la grâce du passage manifeste la gloire de Dieu au sein de son peuple.
En pratique, cela signifie qu'il faut se demander de quelle partie de notre condition déchue le passage parle le plus clairement. Il peut s'agir de mettre le doigt sur un domaine de péché dans nos vies que le texte aborde. Mais il peut aussi s'agir de parler de la souffrance de ceux qui ont été victimes du péché d'une manière que le texte met en évidence. Ou encore, il peut s'agir simplement de reconnaître le chagrin qui résulte de la maladie, des catastrophes naturelles et de la mort dans un monde déchu. Quelle que soit la forme de chute abordée dans votre texte, mettez la vérité de la grâce de Dieu à la portée de vos auditeurs à partir du texte.
Voici quelques éléments importants à inclure dans la conclusion de votre message:
webinaire
Comment prêcher Christ à partir de l’Ancien Testament?
Ce replay du webinaire Dominique Angers a été enregistré le 20 novembre 2019.
Orateurs
D. Angers