Deux des plus forts stimulants à l’évangélisation

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Dernièrement, je lisais le commentaire de John Stott sur l’Épître aux Éphésiens. J’ai été encore une fois émerveillé de la richesse de la Parole et reconnaissant à Dieu pour John Stott et l’instrument qu’il a été dans les mains de Dieu. Ma lecture a été si riche que j’ai décidé de sélectionner parmi les passages qui m’ont le plus marqué pour en faire des articles. Aujourd’hui, Stott dégage deux des plus forts stimulants pour l’Évangélisation.

Annoncer aux païens les richesses de Christ (Éphésiens 3.8)

Le mystère révélé à Paul concernait le dessein de Dieu d’incorporer les païens en Christ. Il était donc logique que la mission confiée à l’apôtre fût d’abord et principalement orientée vers les païens. L’apôtre avait été mandaté pour annoncer… aux païens. Le verbe grec euangelizô signifie annoncer une bonne nouvelle.

Paul mesurait mieux que quiconque à quel point son Évangile était une nouvelle extraordinaire pour les païens: rien moins que les richesses insondables du Christ, celles qui sont en Christ et qu’il accorde à ceux qui viennent à lui. D’après Éphésiens 1 et 2, nous pouvons nous faire une idée de ce que représentent ces richesses rendues disponibles par la croix. C’est la résurrection de celui qui est mort dans le péché son exaltation avec Christ dans les lieux célestes, sa réconciliation avec Dieu, son incorporation avec les Juifs dans la nouvelle société, la fin de l’inimitié et le début de la paix, l’accès auprès du Père à travers Christ et par l’Esprit, l’appartenance au royaume et à la famille de Dieu, le privilège d’être un élément de l’habitation de Dieu parmi les hommes. Et tout cela n’est que l’avant-goût d’une richesse à venir, plus abondante encore: le richesse de la gloire de l’héritage que Dieu accordera à son peuple au dernier jour.

Il n’est pas étonnant que Paul qualifie cette richesse d’insondable. La traduction grecque de Job 5.9 et 9.10 applique le terme aux prodiges de la création et de la providence divine qui dépassent tout entendement. En Romains 11.33, Paul l’emploie à propos des profonds mystères du plan divin du salut. Les richesses de Christ sont de cette nature. Pour qui veut les exploiter, elles sont aussi vastes que la terre, pour qui veut les sonder, elles sont aussi profondes que les mers. Traducteurs et commentateurs ont rivalisé d’ingéniosité pour trouver le meilleur équivalent français à ce mot: « incompréhensibles », « insondables », « impénétrables ». La traduction « infinies » (FC) est peut-être la plus simple et la plus juste, car il est certain que nous ne parviendrons jamais au bout des richesses que Christ possède et qu’il donne.

Dans ces versets, l’apôtre signale indirectement deux des plus forts stimulants à l’évangélisation. Il indique d’abord que la révélation et la mission qui lui ont été confiées sont indissolublement liées, car ce qui a été porté à sa connaissance doit sans faute être communiqué aux autres. Le chrétien n’est que le gérant des vérités révélées. Elles lui sont données pour être partagées et non pour être accaparées. Si les hommes de science ne conservent pas jalousement leurs découvertes, combien moins devrions-nous garder le monopole des révélations divines !

Paul insiste ensuite sur la valeur inestimable du message de l’Évangile. Il est convaincu, comme nous devons l’être, que Christ n’appauvrit jamais ceux qui placent leur confiance en lui, mais qu’il les enrichit toujours considérablement. Telle est la double contrainte que ressentait Paul: faire connaître la vérité de Dieu et faire connaître les richesses de Christ.

Pour retrouver son zèle évangélisateur, l’Église a besoin aujourd’hui de partager la même conviction que l’apôtre au sujet de l’Évangile. Lorsque nous serons convaincus que l’Évangile est à la fois vérité révélée par Dieu et une richesse pour l’humanité, alors nous ne pourrons plus nous taire.

— John Stott, Éphésiens, Vers uns nouvelle société, pp. 115-116

Pour aller plus loin:

Matthieu Giralt

Matthieu Giralt est cofondateur du ToutPourSaGloire.com. Il est pasteur dans l’Est de la France. Il est titulaire d’un DNSEP de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, et d’un Master de recherche de la Faculté Jean Calvin. Il est le mari d’Alexandra, ils ont deux fils.

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