« Mais Dieu est riche de compassion et, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts du fait de nos fautes, il nous a rendus vivants avec le Christ — c’est par grâce que vous êtes sauvés. » – Éphésiens 2.4-7
Lorsque j’ai prononcé cette promesse devant Dieu le jour de mon mariage, la maladie restait une éventualité théorique et lointaine.
Mais je comprends maintenant pourquoi elle figure dans les vœux de mariage: être atteint dans sa santé met le couple à l’épreuve d’une manière toute particulière. À divers moments de notre mariage, ça a été notre expérience, à mon mari et à moi
Dans ce monde brisé, la faiblesse du corps est une réalité incontournable. Si certains échappent à des problèmes de santé majeurs, d’autres seront affligés pendant une longue période de leur vie, et quelques-uns vivront avec la maladie comme compagnon pendant la durée de leurs jours. La santé n’est pas un acquis et nous n’en détenons pas les clés!
En effet, qu’elle soit passagère ou permanente, la maladie vient toujours s’immiscer dans nos vies sans en demander la permission. L’expérience de la fatigue, de la douleur et de la perte de mobilité impose des limitations nouvelles et pénibles dans la vie d’un couple. Ces limitations privent les conjoints de se servir mutuellement comme ils le faisaient auparavant, nuisent à leur intimité physique et les privent de la joie de profiter de la vie ensemble.
La vie de couple entre deux êtres pécheurs est déjà compliquée – la maladie la met d’autant plus sous pression! Elle injecte une dose de découragement et de tension dans toutes les dimensions de la relation.
Mais nous avons un Dieu qui, dans sa sagesse insondable, accomplit ses desseins à travers chacune de nos circonstances difficiles. L’affliction du corps – indésirable sur le plan humain – est un instrument entre ses mains qui peut aussi nous bénir.
Dans les Écritures, la maladie sert en effet souvent d’illustration à notre impuissance sans Christ. Jésus lui-même compare les pécheurs à des malades qui ont besoin d’un médecin (Marc 1.4-2.17). Sans Christ, le lépreux de Marc 1 ne pouvait ni être guéri, ni être purifié! Sans Christ, le paralysé de Marc 2 ne pouvait ni être guéri, ni être pardonné.
La faiblesse ne devrait donc pas être une expérience dont nous avons peur. La Bible affirme en effet que nous étions “morts à cause de nos fautes” (Éphésiens 2.1). Nos actes étaient dictés par notre nature pécheresse et nous étions incapables de nous sauver, voués à la colère de Dieu et sans espoir (Éphésiens 2.3-4). L’incapacité physique dans laquelle la maladie nous plonge peut donc devenir l’occasion de saisir un petit peu mieux cette incapacité spirituelle que nous avons souvent tant de mal à appréhender.
Pourtant, il y a une différence essentielle entre notre impuissance physique et notre impuissance spirituelle. Alors que dans cette vie, les atteintes dans notre santé n’ont pas toujours d’issue, notre impuissance spirituelle, elle, en a une! Dieu est venu nous chercher pour faire l’impossible:
Nous qui étions morts du fait de nos fautes, il nous a rendus vivants avec le Christ.
Éphésiens 2.5
Quand nous prenons conscience de cela, les limitations physiques deviennent l’opportunité de prendre conscience à quel point, sans Christ, notre situation devant Dieu était sans issue. Elles deviennent l’occasion de saisir plus pleinement la valeur immense de notre salut. Pendant la durée de notre affliction, soyons donc à l’affût des occasions de sonder la profondeur de notre besoin de la grâce de Dieu et de le louer pour une délivrance plus précieuse encore que la guérison physique!
J’ai récemment subi une blessure qui m’a gardée alitée pendant plusieurs mois. Presque du jour au lendemain, je suis devenue incapable d’accomplir les diverses tâches qui remplissaient auparavant mon agenda: travail, navettes, ménage, repas, et j’en passe. Même avec l’aide proposée par nos amis et nos proches, mon mari s’est soudainement retrouvé à devoir assumer des charges supplémentaires, voire démesurées. En effet, la maladie vient perturber le fonctionnement harmonieux du couple et introduit une asymétrie pénible dans les tâches de la vie pratique et quotidienne.
Cette situation crée un décalage avec notre monde où l’égalité est synonyme d’équilibre. Le conjoint limité dans son corps est contraint de renoncer à des responsabilités qui lui revenaient, alors que celui qui est en bonne santé est contraint de donner de soi-même, toujours plus, sans forcément être servi en retour. L’amertume et la jalousie guettent le conjoint qui ne peut plus vivre comme avant, la rancœur et l’épuisement guettent celui qui doit assumer les responsabilités de l’autre, en plus des siennes.
Mais là encore, ce déséquilibre douloureux peut être une occasion unique de sonder des réalités spirituelles plus profondes.
Privée de beaucoup de mes capacités, j’ai dû m’accrocher plus fortement à la vérité que ma valeur et mon sort ne dépendent pas de ce que je peux faire ou apporter aux autres; ils dépendent de l’œuvre de Christ. Après tout, l’histoire de notre salut est infiniment déséquilibrée, elle aussi: “C’est par la grâce que vous êtes sauvés”, et par elle seule. En bonne santé ou malade, nous ne contribuons en rien à notre salut. Quel soulagement!
Puisque je suis sauvée par grâce et non par mes propres efforts, je peux accepter avec humilité le service de mon conjoint. Je peux cultiver de la reconnaissance pour cette grâce terrestre, image de la grâce de mon Père.
Et si je suis le conjoint qui doit servir l’autre dans l’abnégation, je peux me rappeler que le Seigneur connaît les fardeaux ingrats que je porte. Je peux prier qu’à travers eux, il me permette de mieux comprendre ce qu’il a enduré pour moi par amour. Je peux prier qu’il m’aide à incarner cet amour à mon tour.
Soyons honnêtes: cette perspective sur la maladie ne supprime pas les souffrances et les obstacles du quotidien. Mais plus nous prendrons conscience, dans notre faiblesse, de notre impuissance sans Christ et de son amour démesuré, plus nous serons émerveillés par la richesse de sa grâce – ceci a une valeur éternelle!
Dans les temps à venir, il n’y aura plus ni maladie, ni mariage, mais nous célébrerons encore et sans fin la gloire de sa grâce!
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