S’informer sur la mission pour mieux s’engager. Tu ne regretteras jamais d’en avoir trop fait!
Le monde ne les avait encore jamais découverts. Pourtant, ils étaient là, juste sous nos yeux.
Du haut d’un hélicoptère, des photographes prenaient des photos de tribus isolées ou oubliées de la forêt amazonienne, nous laissant des images mémorables de visages où l’on pouvait lire la peur, l’émerveillement, et l’incertitude. Sur les images, on voyait que les hommes tenaient des lances à la main; ils montraient le ciel du doigt. Je regardais fixement ces photos et contemplais ce peuple, cette tribu qui avait vécu isolée du monde et des avancées technologiques depuis plus de deux cents ans.
Pour la première fois de ma vie, je voyais des personnes qui n’avaient probablement jamais entendu (ou eu la chance d’entendre) parler d’un sauveur nommé Jésus. Elles n’étaient pas incroyantes parce elles avaient opposé un refus catégorique à Jésus, mais parce qu’elles n’avaient jamais eu l’opportunité de le choisir. J’ai réalisé qu’il s’agissait de personnes « non atteintes » par l’Évangile. Elles existaient, même si je l’ignorais.
Je me suis rendu compte que cette ignorance était partagée en réalité par la majorité des chrétiens à travers le monde. Étonnamment, environ 7 chrétiens sur 10 ne connaissent pas vraiment le plan de Dieu pour l’évangélisation du monde, et encore moins sa volonté de transmettre l’Évangile aux personnes non atteintes.
Durant la moitié de ma vie avec Christ, j’étais l’un de ces chrétiens qui n’avaient pas réalisé qu’environ 8000 peuples ne connaissent pas l’Évangile. J’ai pris conscience de cette réalité un jour d’hiver, à Minneapolis, pendant un cours intitulé Perspectives sur le mouvement chrétien mondial. Là, j’ai découvert la photo troublante de l’un de ces 8000 peuples non atteints et j’ai été confronté aux visages bien réels de ces personnes qui n’avaient pas la foi mais qui avaient pourtant tant besoin de pardon et de liberté.
Cette photo m’a fait découvrir le monde tel qu’il est vraiment. Je n’avais également jamais entendu parler de personnes ne possédant pas la Bible! Je connaissais des gens qui choisissaient de ne pas lire la Bible, mais je ne savais pas que 210 millions de personnes dans le monde aimeraient peut-être la lire mais n’en ont pas la possibilité, parce qu’il n’existe pas de traduction dans leur langue.
Je savais qu’il existait des non-croyants, mais je n’avais pas réalisé que des populations de non-croyants étaient en train de dépérir dans l’indifférence générale, attendant d’entendre parler de leur péché et de leur sauveur; des personnes qui, aujourd’hui, n’ont toujours pas d’Églises à proximité de chez elles ou de chrétiens dans leur entourage pour leur parler de l’Évangile.
Et que dire des « non-envoyés »? Je savais que Christ avait missionné certains membres de son peuple pour être « envoyés » (Jn 17.18), mais cela ne me concernait pas vraiment, pas personnellement. Je n’avais pas réalisé à quel point le monde se mourait par manque de missionnaires, malgré le grand nombre de « non-envoyés » des Églises évangéliques. Je ne savais pas que mon futur se résumait à deux options: être envoyé ou ne pas être envoyé.
Aux croyants qui sont informés de l’existence de peuples « non atteints », j’ai envie de poser la question suivante: « Est-ce que vous ne pouvez pas agir pour changer la situation, ou est-ce que vous avez décidé de ne pas le faire? » La plupart des chrétiens ne connaissent pas cette réalité, mais ceux qui la connaissent ne peuvent rester passifs.
Jésus n’ignorait pas l’existence des « non-atteints ». Il n’était pas inactif face à ce constat et il ne faisait certainement pas partie de la catégorie des « non-envoyés ». Il est mort pour ouvrir des yeux, redonner vie à des cœurs éteints, et raffermir les pas de ceux qui étaient envoyés dans le monde.
Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger. Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson.
Matthieu 9. 35-38 (LSG)
Jésus savait que de très nombreuses personnes ne connaissent pas l’existence d’un Dieu qui vaut pourtant tellement la peine d’être connu. Il avait conscience de deux choses: l’humanité est oppressée spirituellement, émotionnellement, et physiquement et elle est impuissante pour lutter contre cette oppression. De plus, Jésus savait quelque chose que les non-croyants ignoraient: il savait qu’il était leur berger et leur sauveur et qu’il allait donner sa vie pour eux (Jn 10. 10-11). Ils ne le connaissaient pas, mais Jésus les connaissait tous.
Parcourez des sites internet tel que Joshua Project, plongez-vous dans des livres comme Operation world ou regardez des vidéos de Prayercast. Manquer d’informations n’est pas une fatalité ! Saviez-vous que parmi les 141 000 non-croyants qui arrivent tous les jours dans les grandes villes mondiales (mégalopoles ayant un rôle hautement stratégique au niveau de l’économie internationale), environ 80% ne rencontreront jamais de chrétien ? Saviez-vous que, pour chaque peuple non-atteint, il y a environ 78 000 chrétiens évangéliques qui ne les atteindront probablement pas ou pire, qui n’auront jamais conscience de leur existence. Est-ce que ces informations changent quelque chose pour vous? Comme le dit David Bryant: Dieu ne peut pas vous guider à partir de faits que vous ne connaissez pas.
Jésus connaissait l’existence des non-croyants et « il avait compassion d’eux » (Mt 9.36). Le cœur de Jésus était ému de compassion pour ces brebis sans berger mais, malheureusement, les nôtres (coeurs) restent trop souvent insensibles. Au lieu de se focaliser sur des questions et hypothèses théologiques concernant le salut d’un homme qui vivrait isolé sur une île déserte, l’Église devrait plutôt se demander qui elle enverra pour lui parler de Jésus. Quelle tristesse de savoir que beaucoup de ceux qui entendent l’Évangile ne se donnent pas à Jésus, et que beaucoup ne se donnent pas à Jésus parce qu’ils n’ont jamais entendu parler de lui.
Jésus avait compassion de ces gens parce qu’ils étaient perdus et qu’il y avait peu d’ouvriers prêts à aller les chercher. Seulement 1 chrétien sur 5000 part en mission à l’étranger (cela représente 0,02%) et il y a plus de 3 milliards d’âmes non atteintes, oppressées et impuissantes dans le monde entier. Nous devons donc prier constamment pour que le maître de la moisson envoie des ouvriers dans sa moisson. (Mt 9.38). Achetez une carte, ouvrez-la et priez pour ces personnes et pour ces endroits non atteints par l’Évangile. Nombreux sont ceux qui ont vu leur cœur s’ouvrir en le faisant! Prions comme l’a fait Bob Pierce, fondateur de World Vision: laissez moi être brisé par les choses qui brisent le cœur de Dieu.
Notre Dieu, qui s’est lui-même envoyé à travers Christ, est le plus grand de tous les missionnaires. Jésus a été envoyé pour sauver et il envoie tous ceux qu’il sauve. D’une manière ou d’une autre, Jésus envoie les chrétiens dans le monde. Sur 100 000€ de revenus cumulés de chrétiens, seulement 1,66€ sont donnés pour les personnes non atteintes, et seulement 0,05% des revenus des chrétiens sont affectés à des missions internationales. On comprend pourquoi davantage de chrétiens ne peuvent être envoyés…
En dépit du péché, de la souffrance, et du triste état du monde, Jésus était porté par la joie que lui procurait la mission accomplie (Hé 12.2). En dépit des brebis opprimées et impuissantes et de la pénurie désespérante d’ouvriers pour en prendre soin, Jésus a promis une moisson abondante des rachetés de toutes tribus, langues, et nations (Ap 5.9). C’est cette joie que Jésus gardait en vue. Il n’est pas juste Dieu, mais il est un Dieu qui veille sur son peuple, dont de nombreux membres sont encore actuellement dans l’ignorance.
Si Jésus était rempli de joie dans ce contexte, nous devrions l’être aussi, nous qui sommes son peuple. Fixons nos yeux sur lui et prions, donnons, allons, et envoyons avec joie car il n’y a pas de plus grand bonheur que de voir de nombreux peuples se tourner vers Dieu. Comme le dit Jean, il n’y a « pas de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants vivent selon la vérité » (Jn 3.4). Que nous puissions avancer en gardant à l’esprit que la joie qui nous attend au ciel sera aussi partagée par ces personnes encore non atteintes aujourd’hui.
Robert Savage a déclaré: « Le commandement a été d’aller, mais non sommes restés, dans nos corps, dons, prières, et influence. Il (Jésus) nous a demandé d’être des témoins jusqu’aux extrémités de la terre. Mais 99% des chrétiens ont continué à bricoler chez eux, en restant dans leur terre natale. » Que nous ne soyons pas de ceux-là, mais que nous puissions audacieusement abandonner notre confort pour le bien des nations. Nous pouvons être assurés que personne n’entrera jamais au ciel en disant: Je souhaiterais en avoir fait moins pour les nations.
Article traduit avec autorisation. ©2019 Desiring God Foundation. Site web: desiringGod.org
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