Mes filles aiment les bonnes chasses au trésor. En fait, l’une des meilleures fêtes d’anniversaire auxquelles elles aient jamais participé a été organisée par une amie missionnaire au Sénégal, Daniela. Elle a planifié et réalisé une chasse au trésor très élaborée à travers les chemins poussiéreux de son quartier, dans la banlieue de Thiès. Le gagnant a pu ramener chez lui une boîte faite maison en forme de coffre à trésor, pleine de surprises. C’était tellement amusant! Et les enfants ne sont pas les seuls à prendre plaisir à une chasse au trésor.
J’avais presque trente ans, et je travaillais pour une société de conseil qui organisait un exercice de team-building d’une journée, où nous nous sommes répartis en groupes pour parcourir les rues du centre-ville de Chicago à la recherche d’une liste d’objets. Cela aussi était très amusant!
Je pense que ce qui nous attire dans une chasse au trésor, c’est que nous aimons relever le défi de regarder au-delà de la surface pour trouver ce qui est enterré au-dessous. Nous devons peut-être travailler dur pour découvrir ce qui est caché, mais la récompense est grande. Je me demande combien d’entre nous s’approchent de la Parole de Dieu avec le même état d’esprit. Jésus, par exemple, en a fait autant. Dans Matthieu 13.44, nous lisons:
Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ.
Matthieu 13.44
En réalité, lorsque Jésus parle du Royaume de Dieu, il fait allusion à un proverbe qui utilise la même expression en ce qui concerne la poursuite de la sagesse: « Si tu la cherches comme l’argent, si tu la poursuis comme un trésor » (Pr 2.4). Comment atteindre la connaissance du Royaume? Ou, en d’autres termes, quelle est notre source de sagesse? Où devons-nous la chercher et la poursuivre? Dans la Bible! Dans le Psaume 119.111, le Psalmiste déclare:
Tes lois sont mon trésor, elles font les délices de mon cœur.
Traduction New Living
N’est-ce pas là une image puissante? Lorsque mon mari et moi enseignons la vérité théologique à nos filles, nous voulons leur transmettre ce genre de passion pour le trésor qu’est l’Écriture. Et plus précisément, nous voulons les diriger vers l’Évangile de Jésus-Christ à chaque fois que nous nous réunissons autour de sa Parole. Car le danger est que nos enfants apprennent toutes les histoires de la Bible qui parlent de Noé, Abraham, David et Élie, mais qu’elles ne comprennent pas la Bonne Nouvelle. Le danger est qu’elles se voient comme les héroïnes de chaque histoire et non pas Jésus-Christ. Si cela se produit, nous courons le risque d’élever des enfants religieux, mais pas de véritables disciples.
Ainsi, dernièrement, lors des cultes familiaux, nous lisons et expliquons un passage de l’Ancien Testament dans son contexte historique et ensuite, nous leur demandons: “Comment cela nous conduit-il à Christ?”
Mais vous vous demandez peut-être, pourquoi questionner spécifiquement au sujet de Christ et non seulement de Dieu? C’est parce que Christ lui-même a dit à deux de ses disciples découragés sur la route d’Emmaüs que toutes les Écritures pointaient vers lui (Lc 24, 27) et spécifiquement vers sa souffrance et sa gloire. Donc, soit que je prépare une étude sur le livre de l’Exode pour une retraite de femmes, ou que je me réunisse avec ma famille autour de la table pour un temps dans la Bible, je suis dans une mission sans relâche pour trouver Christ.
Laissez-moi vous donner un exemple. En ce moment, nous lisons le livre de Deutéronome ensemble en famille. Après avoir discuté de la rébellion des Israélites contre Moïse, nous leur avons posé notre question axée sur l’Évangile. Voici ce que notre fille de dix ans a répondu: “Jésus a connu la même rébellion de la part des Pharisiens et des Sadducéens qui n’ont pas reçu son message.” Oui! Exactement!
Une fois que nous aurons aidé nos filles à établir un lien comme celui-ci, nous pourrons orienter la discussion vers la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Car c’est la lentille à travers laquelle nous interprétons toute l’Écriture. Et c’est essentiel, parce que c’était le message central de l’enseignement apostolique.
L’Évangile n’est pas seulement la porte ou le point d’entrée de la vie chrétienne, c’est toute la maison! Oui, c’est le fondement de notre foi, mais c’est aussi notre pain quotidien. Nous ne dépassons jamais notre besoin de l’Évangile, parce que nous ne dépassons jamais notre faiblesse humaine et notre péché. De même que nous ne dépasserons jamais notre besoin de la grâce et du pardon qui nous ont menés à la croix. Nous devons nous prêcher l’Évangile chaque jour. Nous devons également l’enseigner tous les jours à nos enfants, en priant pour qu’il prenne racine dans leur cœur et les conduise à la foi et à la repentance.
Le pasteur britannique du XVIIIe siècle, Charles Spurgeon, souligne bien ce besoin:
Je crois que les messages les plus pleins de Christ sont les plus aptes à être bénis pour la conversion de ceux qui les écoutent. Que vos messages soient pleins de Christ, du début à la fin, remplis de l’Évangile. Quant à moi, mes frères, je ne peux prêcher que le Christ et sa croix, car je ne connais rien d’autre, et il y a longtemps, comme l’apôtre Paul, j’ai décidé de ne connaître rien d’autre que Jésus-Christ et lui crucifié. Les gens m’ont souvent demandé: “Quel est le secret de votre succès?” Je réponds toujours que je n’ai pas d’autre secret que celui-ci, que j’ai prêché l’Évangile, –non pas par rapport à l’Évangile–, mais l’Évangile, l’Évangile plein, libre, glorieux du Christ vivant qui est l’incarnation de la bonne nouvelle. Prêchez Jésus Christ, mes frères, toujours et partout; et chaque fois que vous prêchez, veillez à avoir beaucoup de Jésus-Christ dans le message.
Vous vous souvenez de l’histoire du vieux pasteur qui avait entendu le sermon d’un jeune homme, et lorsque le prédicateur lui a demandé ce qu’il en pensait, il a été plutôt lent à répondre, mais il a fini par lui dire: “Si, je dois vous le dire, je n’ai pas du tout aimé ça; il n’y avait pas de Christ dans votre sermon.” “Non”, répondit le jeune homme, “car je n’ai pas vu Christ dans le texte.” “Oh!” dit le vieux pasteur, “mais ne savez-vous pas que de chaque petite ville et village et de chaque hameau minuscule d’Angleterre, il y a une route qui mène à Londres? À chaque fois que je reçois un texte, je me dis: “Il y a une route d’ici à Jésus-Christ, et je veux rester sur sa trace jusqu’à ce que j’arrive à lui.” “Eh bien” dit le jeune homme, “mais supposez que vous prêchiez à partir d’un texte qui ne dit rien sur Christ?” “Alors je vais passer par-dessus des haies et des fossés pour arriver jusqu’à lui.”
Nous devons faire de même, mes frères; nous devons avoir Christ dans tous nos discours, qu’ils contiennent ou non d’autres éléments. Il doit y avoir suffisamment d’éléments de l’Évangile dans chaque message pour sauver une âme. Veillez à ce qu’il en soit ainsi lorsque vous êtes appelés à prêcher devant sa majesté la Reine, et si vous devez prêcher à des femmes de ménage ou à des présidents, veillez toujours à ce qu’il y ait le véritable Évangile dans chaque message.CH Spurgeon, The Soul Winner
J’ai souvent entendu cette citation dans le contexte de la prédication. C’est tout à fait naturel. C’est le contexte dans lequel ce prédicateur bien-aimé l’a prononcée. Mais je suis convaincue qu’elle s’applique également à nous dans notre propre marche avec le Seigneur. Ceci inclut nos méditations, nos études des Écritures, notre propre enseignement, notre vie de disciple, et bien sûr dans la formation spirituelle de nos enfants. Car si nous appliquons l’affirmation audacieuse de Spurgeon dans nos foyers, alors les cultes familiaux qui sont les plus remplis de Christ sont les plus aptes à être bénis pour la conversion de nos enfants. Pratiquons donc cette discipline dans nos dévotions personnelles et insérons-la dans nos réflexions sur l’Écriture avec nos petits.
Conduisons nos enfants dans une chasse au trésor où le prix est Christ.
webinaire
Comment remporter le prix?
Découvre le replay du webinaire de Raph et Matt (Memento Mori) enregistré le 28 septembre 2020.
Orateurs
M. Giralt et R. Charrier