Aiguisez votre témoignage (Partie 1 avec Mélanie)

Actes

"Maintenant, je sais pourquoi je suis sur terre", "quand on a l'amour de Dieu, on est comblée", "J'avais eu tout ce dont je rêvais, mais ça n'a pas rempli le vide qu'il y avait à l'intérieur de moi", "j'ai trouvé une réponse à toutes mes questions en commençant à lire (...) c'était comme une révélation (...) Dieu s'adressait directement à moi", "Dieu m'a parlé", "j'ai écris une autobiographie pour raconter ce qui m'est arrivé", "il m'a sauvé de ma dépression", "je n'ai plus le temps pour la haine", "ça a guéri mon cœur", "j'ai eu envie de dormir pour toujours (…) on m'a mise en hôpital psychiatrique", "c'est comme si un énorme poids tombait de mes épaules", "j'ai eu l'intime conviction que Dieu existait", "Dieu est le Créateur de tout", "la religion de Jésus, de Moïse, de Salomon, d'Abraham", "j'ai un bonheur dans le cœur qu'on pourrait pas me voler", …

Un témoignage… ou pas?

Ces extraits ressemblent à un témoignage évangélique tout ce qu’il y a de plus actuel, n’est-ce pas? Le problème, c’est que ces phrases sont extraites des interventions télévisées ou radiophoniques de Mélanie Georgiades, plus connue sous le nom de Diam’s. Ce qui est effrayant, c’est que l’ex-rappeuse raconte sa conversion à l’Islam, et pas à la foi chrétienne! Alors, comment expliquer toutes ces similitudes?

Je pense que c’est tout simplement parce que n’importe quel croyant (ou pas d’ailleurs) pourrait s’approprier le contenu de nos témoignages: la fin d’une dépression, un sens dans la vie, une conviction forte, une révélation, une voix audible, un poids sur les épaules ou une chaleur dans le cœur ne feront jamais le poids face à l’historicité de la vie, la mort et la résurrection de Jésus.

Rendre témoignage… mais à qui?

Dans le livre des Actes, on rencontre les premiers témoins de l’Évangile. Et on y observe qu’ils ne racontent pas plus leur expérience personnelle que le contenu de leur foi: la résurrection de Jésus-Christ. L’auteur du livre lui-même est intéressé par les évènements dont il rend compte (Lc 1.1-4, Ac 1.1-3). Par la suite, Pierre utilise le phénomène des langues pour venir sur le terrain de la résurrection du Seigneur (Ac 2.22-24), son ascension et sa session à la droite du Père (Ac 2.32,33). Il part de la guérison d’un boiteux pour parler à nouveau du Seigneur et de sa résurrection (3.12-16). Devant les chefs du peuple, les anciens et les spécialistes de la loi (Ac 4.10) encore. Ça continue avec Étienne, Philippe, Paul, etc. (Ac 5.30-31; 7.52,56; 8.35; 10.39-43; 13.32-33; 17.30-31; 18.28). Et Luc de conclure en note: « Ils rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus » (Ac 4.33).

Même si les expériences personnelles et les effets de l’Évangile peuvent avoir leur place dans notre témoignage, ils ne devraient pas en être le centre. Après tout, nous rendons témoignage à Jésus, pas à nous-mêmes.

Devrions-nous changer notre manière de témoigner?

Si un sens trouvé à la vie ou un poids ôté de nos épaules sont au centre de notre témoignage, alors oui, je le pense. Sans quoi rien ne peut faire la différence entre notre témoignage et celui d’un autre croyant. Le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ peut nous accorder tout et même plus que ce dont Diam’s parle; mais il est le seul à nous accorder les bénédictions spirituelles qui ne sont attachées qu’à son Fils, qu’il a élevé à sa droite. L’élection pour la sainteté, l’adoption, le rachat, le pardon, la révélation de son projet de tout réunir en Christ, l’héritage de la vie éternelle et son gage, l’Esprit Saint… Tous ces bienfaits qu’il a répandus sur nous par grâce et en abondance résident en Jésus seul. Et nous pouvons nous appuyer sur l’historicité de sa vie, le sens de sa mort et l’énigme de sa résurrection pour appeler ceux qui nous entourent, non pas à être émus des effets de l’Évangile dans nos vies, mais à examiner les faits que nous leur proposons pour déterminer si, oui ou non, Jésus est Seigneur.

La sonnette retentit

Ce matin encore, 2 gentilles dames de la société des témoins de Jéhovah, sont venues sonner à ma porte. Après épuisement de leurs discours préparés, j’ai pu leur demander ce qui les avait amenées à croire à la doctrine des témoins de Jéhovah. Devinez? Conviction personnelle, rencontre, feeling, bien-être au moment de la lecture en groupe…

Le danger pour nous, si nous continuons à témoigner d’autre chose que de la vie, la mort et la résurrection de Jésus, c’est de n’avoir pas grand chose de différent à apporter que les autres grandes religions, les autres christianismes, les sectes… Alors, rendons témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus avant tout!

Si vous souffrez du complexe du témoignage bidon, rendez-vous la semaine prochaine, pour continuer d’apprendre à mieux témoigner, mais cette fois-ci, avec Paul.

Franck Godin

Disciple de Jésus, Franck le sert à l’Église Protestante Les Deux Rives, à Toulouse. Il est marié à Flavie, ils ont 5 enfants.

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