En cette période de Noël, 6 erreurs sont fréquemment commises par les prédicateurs, et je suis sûr que vous ne voudrez pas les commettre.
Voici donc un bref résumé de ces erreurs relevées le pasteur Steve Mathewson, que je vous conseille vivement de lire (ou d’envoyer à votre pasteur) avant dimanche!
Les apparences peuvent être trompeuses. Oui les généalogies sont un peu ennuyeuses en surface. Mais celle de Matthieu 1 révèle des trésors!
Jésus vient d’une longue tradition de familles dysfonctionnelles. Et c’est encore plus intéressant quand on remarque les quatre femmes citées dans son arbre généalogique. Elles avaient toutes un lien avec des non-Juifs.
En bref, la généalogie de Jésus en Matthieu chapitre 1 révèle le besoin d’un sauveur (péché) et l’élargissement du peuple de Dieu pour inclure les non-Juifs.
« L’auberge » était probablement plutôt une chambre d’invités (cf. par ex. Lc 2.7 et Lc 22.11 les deux seules occurrences du mot dans Luc).
Le scénario serait donc plutôt que Joseph et Marie ont logé chez des amis ou de la famille et ont dû dormir dans la chambre familiale avec tous les autres, parce que la chambre d’invités était déjà prêtée.
C’est un détail qui a son importance. Ça nous gardera de prêcher sur l’inhospitalité du maître d’auberge. Notre exégèse mettra plutôt l’accent sur les humbles commencements du Messie du peuple de Dieu.
Il y a un texte antique que beaucoup de prédicateurs aiment citer sur les bergers. C’est un texte qui dit que les bergers étaient méprisés dans la culture juive et n’avaient pas le droit de porter témoignage au tribunal.
Mais Darrell Bock relève deux problèmes:
En bref, c’est super tentant de prêcher cette erreur. Mais c’est une erreur quand même.
Si on les perçoit comme des rois, on peut passer à côté de l’étonnement que devrait susciter la visite d’astrologues, magiciens et voyants, pour accueillir la naissance du roi divin.
NB. En anglais, on les appelle carrément les « sages rois mages ». L’auteur développe donc un peu plus ce point.
Beaucoup de pasteurs rechignent à aborder l’horreur du massacre des bébés dans Matthieu 2.16-18. Mais c’est rater l’occasion de prêcher l’espoir qu’on a en Christ.
Certes le texte est sombre. Et en plus du massacre des garçons (une vingtaine, au vu de la population à l’époque, à Bethléhem), le texte augmente l’horreur en citant Jérémie 31.15 qui parle des mères juives qui pleurent la déportation de leurs garçons à Babylone.
Mais si on étudie cette citation en contexte, on voit que l’espoir offert à ces mères est le même offert aux mamans de Bethléhem et à toute personne qui souffre du mal et de l’injustice. C’est au final un superbe texte à prêcher, malgré les apparences.
Après Matthieu 1 et 2, Luc 1 et 2, on peut encore envisager de prêcher le prologue de Jean. Mais on oublie trop souvent l’autre prologue. Car Marc aussi parle de l’incarnation dans son prologue. Jésus est le Messie et Fils de Dieu qui arrive pour accomplir la prophétie d’Ésaïe annonçant un nouvel exode. Ce texte d’Esaïe parle de la venue de l’Éternel!
Article publié le 5 décembre 2019.
webinaire
COCA: une méthode simple pour comprendre et appliquer la Bible
Découvre ce replay du webinaire de Stéphane Kapitaniuk enregistré le 13 octobre 2016.
Orateurs
S. Kapitaniuk