4 réflexions qui devraient nous éloigner des psychothérapies séculières

SouffranceCombat contre le péchéAccompagnement bibliqueVision chrétienne du monde

Les psychothérapies font partie du paysage habituel du soin et de la prise en charge séculière. Elles sont devenues incontournables dans plusieurs milieux et dans la majorité des structures de soin. Je suis chrétien et il me semble important d'apporter quelques éléments d'analyse pour étayer nos réflexions face à un élément de culture devenu commun, mais qui possède des limites que nous devons connaître.

Cet article est un premier volet qui sera complété par le suivant concernant la psychologie moderne et ce que nous pouvons en tirer, restez attentifs!

Les psychothérapies se déclinent par centaines. Impossible de pouvoir en faire une recension exhaustive. Aujourd’hui, des thérapeutes s’installent partout et les plaques sur les murs se multiplient avec des appellations très diverses.

Autour du « soin de l’âme et du cœur » s’est constitué un véritable business, mais cela a également suscité beaucoup de vocations. Je ne présume pas d’une malhonnêteté des praticiens. Je veux m’attacher davantage aux outils en tant que tels.

Qu’est-ce qu’une psychothérapie? D’après le Larousse, c’est l’utilisation de moyens psychologiques pour traiter une maladie mentale, une inadaptation ou un trouble somatique.

Nous pouvons les rencontrer en libéral, mais les thérapies sont également présentes dans les hôpitaux, les centres de rééducation ou les différents services sociaux. En tant que chrétien, nous devons avoir des éléments d’analyse afin de pouvoir discerner ce qui est de la grâce commune de Dieu et ce qui est de la déformation du péché.

Ainsi, voilà 4 points de réflexions qui devraient nous éloigner des psychothérapies classiques:

1. Elles ont une anthropologie différente

Leur conception de l’être humain est différente de ce que dit la Bible. Je ne connais pas de psychothérapie francophone (ni même anglophone d’ailleurs) qui prône l’être humain comme déchu et corrompu par le péché. De même, la plupart des psychothérapies prônent la possibilité à l’être humain, par ses seules ressources internes, de pouvoir se sortir de (presque) toutes les situations. Si nous sommes l’unique source possible au changement, alors nous pouvons tout simplement jeter la Bible à la poubelle, car elle ne nous est d’aucune utilité… les Ecritures sont cet héritage que Dieu nous a laissé pour comprendre le fonctionnement de notre cœur et notre impossibilité de nous extraire de notre péché. Nous le lisons aisément dans les versets 9 à 20 de Romains 3.

Le péché n’existe pas dans les thérapies séculières. Il y a bien évidemment la question de la moralité, mais elle est très subjective et au final, il n’y a pas de normes, seulement des professionnels qui travaillent avec leur propre conception du bien et du mal. Par conséquent, l’œuvre de rédemption de Christ sur la croix est complètement caduque et inutile dans un monde où « je » suis en mesure d’accomplir moi-même ma destinée.

2. Dieu n’existe pas

Cette seconde réflexion a un lien important avec la première. Puisque l’être humain est le « capitaine de son âme » comme l’a écrit William Henley dans son célèbre poème « Invictus », alors il n’y a pas de place pour le Dieu de la Bible, maître de l’univers et souverain sur toutes les âmes des êtres humains. Vous comprendrez aisément que cela revêt un problème essentiel pour nous en tant que chrétiens, qu’un professionnel ne prenne pas en compte l’existence de Dieu, celui qui a le plus à dire sur notre situation et qui a le regard le plus juste sur ce que nous vivons. Nous le lisons dans les derniers chapitres de Job dans lesquels Dieu lui rappelle qui il est et ce qu’il a fait.

Puisque Dieu n’existe pas, il n’est pas souverain. Nous sommes en proie à un monde déréglé dans lequel rien n’est maîtrisé. Puisque Dieu n’existe pas, alors le mal peut triompher, voire même, compte tenu de l’état du monde, va triompher.

Or les écritures nous montrent un Dieu tout-puissant qui a le contrôle sur toutes choses. Rien ne le dépasse, rien ne le surprend.

3. Elles sont concentrées sur la disparition de la souffrance

Là où Dieu nous appelle à la sainteté dans nos vies, les thérapies chercheront à répondre à la question de la souffrance et aux possibilités de la faire disparaître. Cependant, deux réflexions sont importantes ici:

  • Dieu nous appelle à supporter les souffrances et non à les rechercher dans nos vies.
  • Cela ne veut pas dire qu’en tant que chrétien, nous ne devons pas chercher des moyens d’atténuer la souffrance dans nos vies. De part la grâce commune de Dieu, nous avons par exemple des médecins et des médicaments. Si les deux correspondent à une éthique chrétienne, alors il serait dommageable, voire même un contre-témoignage de ne pas en disposer.

La souffrance est une influence forte qui peut nous détourner d’une vie intentionnelle pour Dieu. Faire disparaître la souffrance peut se révéler utile et bienfaisant, mais peut également révéler une idolâtrie importante de notre cœur.

Dieu fait autant le jour du bonheur que le jour du malheur (Ec 7.12). Dans ce passage, Dieu nous demande de réfléchir dans nos souffrances, car elles sont souverainement établies et elles sont là pour nous faire croître. Or les thérapeutes séculiers n’y verront que des anomalies que nous devons faire disparaître. Oui ils y verront des moyens de croissance, mais seulement pour notre propre orgueil, notre propre valorisation, notre propre égo.

4. Le professionnel sera du monde

C’est un point qui est à discuter et je pense que c’est le plus intéressant. Je ne mets pas la grâce commune de Dieu au placard comme je l’ai mentionné plus haut. Beaucoup de professionnels ne sont pas chrétiens dans notre quotidien (on peut reprendre l’exemple du médecin). Ils disposent de compétences excellentes et exécutent leur métier d’une manière remarquable. Cependant la plupart des professionnels ne touchent pas à l’existentialité de l’individu ou à son cœur.

Un thérapeute s’intéressera à votre intimité et à ce qu’il y a de plus profond en vous. Il touchera à votre vision du monde, au sens que vous donnez à la vie, à vos objectifs. Il pourra avoir la plus grande honnêteté et un sens irréprochable de l’éthique, il ne verra qu’une partie de vous: la maladie, les émotions, les pensées.

Il ne verra pas en vous le pécheur repenti qui cherche à grandir en sainteté. Il ne verra pas en vous cet enfant de Dieu qui cherche à faire la volonté de son père céleste, mais qui est en difficulté de part ses souffrances et son péché. Il ne prendra sans doute pas en compte les trois premiers points qui dessinent une base solide de qui nous sommes. Il considérera votre vie seulement jusqu’à votre mort, sans prendre en compte votre éternité.

Vous pourrez trouver ma présentation dans cet article et pourquoi il me paraît important, en tant que psychologue, de traiter ces sujets au regard des écritures.

Vous pourrez trouver la suite de cet article avec différents éléments d’analyse sur la psychologie moderne.

Si vous avez des questions ou si vous souhaitez que je traite certains sujets, envoyez vos réflexion à samuel@toutpoursagloire.com. Je ne pourrais pas répondre à tout, mais ce sera une bénédiction pour moi de pouvoir traiter des sujets pertinents que vous m’aurez proposés.

Samuel Laurent

Chrétien et psychologue, Samuel est marié à Pauline depuis 17 ans et ont trois enfants. Ils ont créé l’association « La Boussole » avec laquelle ils proposent des formations en accompagnement biblique à l’intention des églises locales. Il est étudiant à la Faculté de Théologie Jean Calvin.

La question de l’accompagnement/counseling biblique est la principale raison de leur présence sur TPSG. ils souhaitent développer et partager leur vision biblique du monde autour de l’accompagnement, de la psychologie et des problématiques du cœur humain.

Ressources similaires

webinaire

Foi VS psychologie: un chrétien en psychothérapie?

Ce replay du webinaire de Samuel Laurent a été enregistré le 21 avril 2021. Découvre tous les webinaires TPSG par ici.

Orateurs

S. Laurent