Qui n’a pas déjà entendu une mauvaise prédication? Peut-être qu’elle était ennuyante. Peut-être que le prédicateur n’était pas assez préparé. Ou alors était-elle carrément hérétique. On a tous déjà dû subir un tel sermon. Mais sait-on comment bien réagir à une mauvaise prédication?
J’ai déjà été dans les deux rôles: celui de subir un sermon en dessous de la moyenne, mais aussi celui d’être d’être le prédicateur d’une prédication ratée. Voici donc 10 pistes pour bien réagir à une mauvaise prédication:
Parfois, il n’y a vraiment pas grand-chose à part la lecture du texte biblique. Mais généralement, le tableau n’est pas aussi sombre que je voudrais faire croire. Quel est le sens du texte? Quels aspects de ce sens le prédicateur a-t-il remarqués? Qu’est-il en train d’essayer de me communiquer?
Peut-être que le prédicateur s’embrouille, peut-être qu’il n’est pas bon. Mais la Bible est là, devant moi. Est-ce que je me désole de la qualité du sermon ou est-ce que je me délecte de la Parole?
Et m’engager devant Dieu à prier pour l’enseignement et la prédication de la Parole de Dieu dans mon Église. Il est plus facile de critiquer que de prier.
Il faut des centaines de prédications pour commencer à devenir correct. Et des milliers de prêches pour devenir bon (cf. la loi des 10 000 heures).
Si vraiment, il fallait critiquer et parler du sermon (dans le cas d’un prédicateur habituellement mauvais par exemple), faites-le avec quelqu’un dans l’Église qui a le pouvoir de changer quelque chose (un Ancien). Pas juste à toute la famille durant le repas du dimanche midi.
Un responsable d’Église pourra peut-être suggérer à ce frère une formation (comme celle de Florent Varak qui est gratuite ici), ou de bons livres sur le sujet. En parler à tout le monde sauf aux responsables, n’est que de la médisance qui n’a ni la gloire de Dieu, ni le bien du prédicateur à cœur.
Mettre en place de la prévention, s’obliger à changer d’attitude. Exemple: si c’est le dimanche midi qu’on a l’habitude de démolir le prêche (et le prédicateur), se poser plutôt la question: »Alors, quel était le point principal du texte de la Bible qui était prêché ce matin? » Et si on en arrive vite au constat que le point principal du texte n’était pas le point principal du prêche, aiguillez la conversation sur le point principal du texte sans commenter la prédication.
C’est plus facile de critiquer le prédicateur que de l’aider à financer ses études.
Si je me répète, c’est parce que c’est sans doute le point le plus important. Récemment, j’écoutais une prédication ratée sur Éphésiens 1 (un autre sens avait été imposé au texte). Mais quand je me suis mis à la place du prédicateur, j’ai réalisé qu’Éphésiens 1 est un texte d’une densité énorme et d’une gloire phénoménale. Difficile de prêcher avec brio un tel texte! C’est largement plus facile de critiquer ceux qui se plantent que de réussir à bien prêcher un tel texte.
Et toi, comment fais-tu pour bien réagir à une mauvaise prédication?
webinaire
Comment prêcher Christ à partir de l’Ancien Testament?
Ce replay du webinaire Dominique Angers a été enregistré le 20 novembre 2019.
Orateurs
D. Angers