Comme je le dis chaque année: lire, c’est la vie! Alors comme l’an passé, je vous partage mon podium des 10 ouvrages que j’ai le plus aimé lire en 2019. En fait, cette année, il y en a 11 (je triche).
Précision habituelle, je retiens 2 critères:
C’est donc une sélection purement personnelle.
Willard pense avec des mots différents de ceux que j’ai l’habitude d’utiliser. C’est intéressant. Il est parfois désopilant et je n’étais parfois pas d’accord avec ses interprétations. Mais certains passages de ce livre, considéré comme un classique, m’ont fait beaucoup médité et étaient rafraichissants.
Selon moi, sa plus grande qualité est la réflexion sur ce que signifie vivre en tant que disciple de Christ. Son amour pour le Seigneur transpire à chaque page et il est contagieux.
La France, fondée sur une matrice historique catholique était habituée à un découpage vertical des classes sociales. Elle connait maintenant depuis quelques décennies un découpage horizontal, un archipel de communautés. Notre pays est morcelé, divisé et crispé. Fréquemment invité dans les médias comme « C dans l’air », analyste politique, expert en géographie électorale et directeur du département Opinion à l’IFOP, Fourquet offre une vision quantifiée très riche qui rend palpable ce que nous ressentons.
Que disent l’évolution de la pratique du tatouage, ou la tendance à trouver un prénom unique pour son enfant? Notre pays est « multiple et divisé ». J’ai voulu le lire pour mieux comprendre les enjeux de notre époque postchrétienne afin de mieux communiquer l’espérance de l’Évangile qui nous réconcilie avec Dieu et nos prochains.
J’ai réalisé que dans mon parcours de formation théologique, je n’avais jamais étudié le culte dominical comme il se doit. Bon nombre de leaders ne savent pas pourquoi ils font ce qu’ils font dans le culte, ni comment le soutenir bibliquement.
Cet été, j’ai donc lu toute une bibliographie sur le sujet. Ce livre m’a particulièrement plu, car il analyse toutes les approches du culte selon les traditions évangéliques et réformées. Cherry rappelle bien le sens du culte dominical comme un dialogue entre Dieu et son peuple. C’est lui qui en est à l’initiative et ce sont les Écritures qui en fixent les règles et le but.
Chaque année, je souhaite mettre un polar, parce que les romans policiers sont une vraie soupape dans mes soirées libres. Grisham est un immense auteur. Il écrit des thrillers juridiques essentiellement, dont on ne compte plus le nombre d’adaptations cinématographiques. La qualité de ses personnages et de ses intrigues est exceptionnelle. Ce qui est intéressant c’est qu’il est également chrétien. Vous retrouverez donc presque dans tous ses romans une vision biblique du pardon ou de la rédemption. L’allée du sycomore est la suite de Time To Kill, son tout premier roman. L’histoire d’un procès sur fond d’intrigue financière suite à un suicide incompréhensible et de racisme dans le Mississippi.
Ferguson est un excellent théologien. Ce livre a cinq sujets : grandir, rester ferme, faire face à des difficultés, persévérer et atteindre la maturité. Il démontre pourquoi la maturité spirituelle est si importante pour les auteurs du Nouveau Testament. Ferguson refuse de nous laisser penser qu’il existe une formule magique qui puisse précipiter la maturité.
Au contraire, la Bible présente un processus qui conduira à la maturité, un processus dans lequel nous coopérons avec le Saint-Esprit.
Ainsi son livre va développer comment nous grandissons, comment faire face au problème du péché et de la tentation. Mon chapitre préféré est celui qui concerne la maturité de Jésus dans sa nature humaine.
La collection « Puritan Paperbacks » de Banner of Truth est un trésor.
La relation entre la Loi et l’Évangile est confuse pour nous. Que signifie être libre en Christ? Sommes-nous libres d’obéir ou non à la Loi de Dieu? Sommes-nous libres du péché ou libres de pécher?
Avec la rigueur de l’argumentation puritaine, Bolton répond à ces questions et à bon nombre d’autres. Selon lui, l’Évangile est le fondement de la vraie liberté. L’obéissance à la loi de Christ est le chemin qui nous conduit dans cette liberté: « [We must] appeal to be made holy by Christ as well as to be made happy by Christ. »
Je n’ai jamais rien lu d’aussi développé, fondé et utile pour comprendre la place et le rôle essentiel qu’occupent nos émotions. Dieu nous les a donnés pour être porteur de son image et chacune d’entre elles est liée à ce que nous aimons.
Je recommande vivement ce livre à ceux qui pensent qu’il ne faut surtout pas écouter nos émotions (un peu ma tendance avant la lecture) et ceux qui pensent qu’elles sont l’indicateur premier de la façon dont Dieu parle à notre cœur.
Nous avons consacré deux épisodes de Memento Mori au sujet de ce livre.
Si vous avez lu Génération Smartphone, vous connaissez la finesse et la pertinence de Reinke.
Ici, il nous fait réfléchir à pourquoi nous aimons tant les divertissements en tout genre, ce que cela dit de nous et de nos aspirations profondes. Tous les spectacles de notre société réclament notre attention et sont en compétition avec le plus grand spectacle jamais offert à l’Homme, celui de la croix.
Vous ne regarderez plus les films, les show TV et vos réseaux sociaux de la même manière.
Vous trouverez également un épisode de Memento Mori sur ce livre.
Ce petit livre m’a fasciné. C’est une excellente synthèse de théologie biblique sur le thème de la cité de Dieu. De l’Eden à la Nouvelle Jérusalem, en passant par Babel, le temple, Jérusalem, Alexander présente comment Dieu à pour projet d’établir la « cité-temple » où il vivra en harmonie avec son peuple. Le point culminant de ce projet est la venue dans la Nouvelle Jérusalem qui se réalisera au retour du Christ.
Accessible, clair et au service d’une meilleure compréhension de l’unité de la Bible dans sa révélation du projet de Dieu. Short Studies in Biblical Theology est une collection de Crossway grandissante que je trouve géniale.
Je pense que tous les chrétiens voudraient tirer de leur vie un maximum de joie à la gloire du Seigneur. Pourquoi un tel gouffre entre notre ambition et notre expérience? À cause de notre impiété. Celle-ci a la particularité d’être le terreau pour de nombreux autres péchés. De plus, elle tire profit de notre époque ou les distractions et tentations sont légion… Et nous demeurons loin de Dieu.
D. Mathis a saisi cela. Il nous offre donc un livre remarquablement juste et stimulant pour nous accompagner dans notre attachement quotidien à Dieu par la méditation des Écritures, la prière et la communion fraternelle. Encré dans la pensée biblique, ce livre va au-delà de l’exposition de ce que Dieu attend de nous: il nous apprend à exercer ces habitudes qui nous placent dans la présence de Dieu et nous transforment: La Bible, la prière et la communion fraternelle.
À titre personnel, cette lecture a renouvelé ma détermination à utiliser chaque jour les moyens de la grâce afin d’expérimenter toujours plus les bénédictions de la mort et de la résurrection de Jésus.
Sans nul doute, un livre dans lequel je reviendrai quand je serai en difficulté dans ma piété.
La démarche scientifique est un moyen d’obtenir une connaissance. Le scientisme est une position qui affirme que la seule source de connaissance valable est celle qui est le fruit de la science. Le scientisme est malheureusement une position idéologique très répandue qui manipule la science. Elle est notamment très utilisée dans les médias ou l’éducation scolaire au service de l’athéisme.
Moreland démontre que le scientisme est philosophie qui nourrit une vision de l’éthique au rabais : Si on ne peut pas démontrer ce qu’est le bien scientifiquement, alors l’idée d’une morale n’est que peut valable.
L’auteur démontre comment le scientisme sape réellement les efforts scientifiques valables et louables. L’étude scientifique est une merveilleuse façon d’explorer ce monde, tout comme la philosophie.
« Le scientisme est l’ennemi de la science » est l’un de mes chapitres préférés. Moreland explique que les conclusions de la science ne peuvent être aussi solides que ses présupposés. Ceci veut dire que les présupposés sur lesquels repose la démarche scientifique ne peuvent être justifiés scientifiquement. En effet, les lois de la logique et des mathématiques existent et la science n’existerait pas sans eux, toutefois la science elle-même ne peut les justifier. Ces présupposés nécessitent une philosophie que le scientisme rejette. Le scientisme finit donc par être l’ennemi de la science elle-même. Brillant: en écartant la philosophie, le scientisme scie la branche philosophique sur lequel repose la science.