Un pasteur vous répond

Si Jésus est Dieu, pourquoi ne connait-il pas l'heure de son retour? (Épisode 137)

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Publié le

14 sept. 2018

Dans cet épisode, Florent traite la question en deux étapes, Jésus est-il vraiment Dieu? Puis dans ce cas, pourquoi ne connait-il pas l'heure de son retour.

Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois.

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Transcription:

Cette transcription vous est proposée par les bénévoles de Toutpoursagloire.com. Nous cherchons à garder le style oral des épisodes pour ne pas déformer les propos des intervenants. De même, nous rappelons que ces transcriptions sont une aide mais que les paroles de l’auteur (podcast et vidéo) restent la référence. Cependant, n’hésitez pas à nous signaler toutes erreurs ou incohérences dans cette transcription. Merci d’avance.

La question est posée:

Si Jésus est Dieu, pourquoi ne connaît-t-il pas le jour et l’heure de son retour?  Je trouve la question super, parce que j’aime beaucoup parler de Jésus en fait. C’est quand même celui qui nous a sauvé, qui est notre Seigneur, et réfléchir sur sa personne est nourrissant et source de meilleure compréhension de sa personne.

La première partie de ta question c’est « si Jésus est Dieu ». Dans ce contexte je ne peux que le voir comme étant « vraiment Dieu » et puis ça nous permettra de répondre plus sereinement ensuite à l’autre aspect.

Effectivement, n’en déplaise aux témoins de Jéhovah et aux mormons, et à tous les autres groupes religieux qui nient sa divinité, l’Ecriture fondamentalement atteste de la divinité de Jésus-Christ. Déjà dans l’ancien testament, il est annoncé par son nom comme Dieu, « Dieu avec nous », Emmanuel c’est précisément cela: c’est Dieu qui va résider parmi nous. En Esaïe, il est aussi présenté comme le Dieu puissant (en Esaïe 9.5), Père, le Dieu Grand, on est vraiment confronté à l’annonce de Dieu qui se déplace.

Et puis, on a des propos tout au long de l’ancien testament qui relève d’une multiplicité de personnes. On sait déjà par le récit créationnel, on voit: au commencement Dieu créa, Dieu dit et l’esprit de Dieu plane, on a les trois éléments de Dieu, on a des dialogues inter-trinitaires, l’éternel qui fait descendre du feu de l’éternel lorsque c’est le moment du jugement de Sodome et Gomorrhe… On a ce dialogue en psaume 45 sur lequel Jésus revient, d’ailleurs « c’est pourquoi ô Dieu, ton Dieu t’a oint »: d’où ça vient cette pluralité? Et bien, parce que effectivement, il y a un Dieu qui était avec Dieu et qui était Dieu. C’est ce que Jean 1 nous dit, et que cette parole a été faite chair, et elle habité parmi nous pleine de grâce. Je sais que les témoins de Jéhovah utilisent l’argument qui dit que: puisqu’il n’y a pas d’article, c’est qu’il était UN Dieu, en absence dans le grec de l’article défini. On pourrait effectivement le comprendre, sauf dans cette situation d’attribut du sujet.  « La parole était Dieu » ne peut pas réellement traduire: la parole était un Dieu, parce que c’était en position d’attribut du sujet.

Vraiment, nous sommes confrontés dans l’Écriture à ce Dieu qui s’incarne. Donc Jésus répond du titre de Dieu à la fois annoncé dans l’ancien testament, mais également réalisé dans le nouveau testament. Thomas quand il voit Jésus ressuscité il lui dit: « mon Seigneur et mon Dieu ». Et la petite fabrique bizarre que les témoins de Jéhovah utilisent en disant: mais non c’est « mon Seigneur Jésus » et puis il se tourne ensuite vers Dieu, et « mon Dieu », ça n’a pas de sens dans le contexte. Il exprime quelque chose face à Jésus: « Tu es mon Seigneur et mon Dieu ».

Dans le livre des actes l’apôtre Paul dit en acte 20.28: « Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau au sein duquel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour faire paître l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang. ». Donc Jésus a payé de son sang l’Église qui lui appartient, et c’est l’Église de Dieu qu’il a acheté par son propre sang.

Il y a des expressions très claires, Romain 9.5 « Dieu bénit éternellement » en parlant de Christ. Tite 2.13 « la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et sauveur le Christ Jésus ».

Et donc, l’ancien testament annonce la venue de Dieu, le nouveau testament confirme par le titre qu’il donne à Jésus qu’il est bien Dieu, l’expression « fils de » est une expression qui indique l’identité de nature au singulier de cette manière. Les fils sont de la même nature que leur père et lorsque Jésus se fait fils de Dieu, les gens veulent prendre des pierres pour le lapider. On trouve l’expression « Seigneur » qui lui est attribué parfois comme formule de politesse, c’est le cas en Jean chapitre 20.15, mais parfois c’est indéniable, il s’agit du Seigneur des Seigneurs, le créateur, c’est d’ailleurs en ces termes qu’il est présenté en Apocalypse chapitre 17.14, chapitre 19.16. Les expressions les plus emblématiques de sa divinité c’est lorsqu’il se qualifie lui-même de « Je suis » et ça nous rappelle le nom même de Dieu évoqué en exode chapitre 3.14, Moïse qui s’interroge « mais qui es-tu Dieu, quel est ton nom? » et Dieu répond « Je suis celui qui suis, je suis celui qui est éternellement ». C’est pour cela qu’on a dans certaines versions la traduction du nom de Dieu par « l’Éternel » alors que les juifs lui préfèrent le titre « le Seigneur » mais toujours est-il que c’est le nom majestueux et grandiose de Dieu.

A plusieurs reprises Jésus utilise ce qualificatif « je suis » pour se présenter, avec un effet d’ailleurs assez sidérant, les gens tombent par terre, c’est une affirmation de sa divinité comme ça l’était en Exode chapitre 3.14. Tu trouveras ça en Jean 8.24-28 et Jean 13.19. Et puis également par association, la Bible nous encourage à avoir foi en Dieu: Marc 11.22, Romains 4.20, mais également Christ: Jean 1.12, Actes 16.31, Romains 3.22. On nous demande de prier Dieu comme de prier Christ, je vais un peu plus vite je ne vais pas te faire la liste des versets, il est question de la parole de Dieu et de la parole de Christ, il est question de l’Église de Dieu et de l’église de Christ, il est question de Dieu notre sauveur ou de Christ notre sauveur. On pourrait multiplier les exemples en parlant également du jour de l’Éternel ou du jour du Christ, de sanctifier l’Éternel ou de sanctifier Christ, Dieu comme berger et Christ comme berger, premier et dernier autant appliqué à Dieu dans son essence complète que dans la personne du Fils. Et puis également nous avons les descriptions de ses attributs. Il nous est dit en Colossiens chapitre 2 verset 9 que en lui habite toute la plénitude de la divinité. Il y a une unité intrinsèque entre le Fils et le Père qui est unique et qui est éternelle: Jean 10.30 et on associe à ça Jean 8.58 et Hébreux 1.10-12, « toute éternité ». Il manifeste également les marques de son omniprésence de son omnipuissance, de son omniscience et on pourrait ajouter à ça l’immuabilité. « Jésus le même hier, aujourd’hui et éternellement », une absence de changement sur l’éternité, ça implique une existence éternelle, et ça fait partie bien sûr des caractéristiques que seul Dieu peut avoir, l’éternité en amont et l’éternité en aval. D’ailleurs c’est en discutant un jour avec un mormon, j’étais au Cameroun, et le mormon disait: « Oh mais oui nous croyons vraiment que Jésus est Dieu absolument ». Mais je lui ai dit: « non, vous ne croyez pas que Jésus est Dieu!». Lui: « mais si il est éternel ». Je dis: « non il n’est pas éternel, il est éternel sur l’avenir, mais il n’est pas éternel en amont ». Il me dit « ah oui non, c’est vrai, il a commencé à exister ». Et bien en commençant à exister il devient un être créé, puisqu’il commence à exister, et on est  loin de la divinité.

Alors que dans la perspective biblique, Jésus existe, il est de toute éternité, il n’a ni commencement ni fin, un peu comme pouvait le représenter Melchisedek. C’est lui qui reçoit l’honneur, alors que Dieu est un Dieu jaloux qui ne partage pas sa Gloire avec quiconque. Apocalypse chapitre 19.10, où on voit des gens l’adorer, le vénérer, le reconnaître comme Dieu.

Alors j’espère avoir en tout cas dans ce parcours rapide avoir démontré qu’il est véritablement le Dieu qui s’incarne, le Dieu qui vit parmi les hommes, donc la première partie de ta question « si Jésus est Dieu », oui! Il est vraiment Dieu de chez Dieu, Dieu existant de toute éternité.

Maintenant, passons à la deuxième partie de ta question: comment se fait-il que Dieu ne connaisse pas, dans son incarnation en tout cas, le jour et l’heure?

Pour le plaisir, quoique le texte est un peu sombre, mais pour le plaisir on va lire le texte dans son ensemble. Ça fait partie du cinquième discours que l’Évangile de Matthieu nous donne, et dans ce discours il est question du retour du Christ avec tout ce qu’il va se passer. A partir du verset 36 de Matthieu chapitre 24, voilà ce que nous lisons: « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. Comme aux jours de Noé ainsi en sera-t-il à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous ; il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé. De deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas.».

Je trouve ce texte absolument fascinant, parce que justement il nous appelle à la vigilance, parce que nous ne connaissons pas le jour et l’heure. Et là Jésus s’identifie pleinement à notre situation. Il nous dit: « personne ne les connaît (ce jour et cette heure) ni les anges des cieux, ni le fils, mais le père seul ». Alors comment répondre à cela? Comment concilier ces deux aspects qui semblent effectivement antinomique?

La réponse que je vais développer est la suivante: premièrement Jésus est devenu homme et pleinement homme, et à ce titre, Philipiens 2 nous enseigne qu’il s’est dépouillé de sa gloire. Sa divinité a été masquée, sa gloire a disparu comme l’annonçait Ésaïe 52 et 53 qui nous dit que rien ne le distinguait des autres êtres humains. Si vous aviez fait des courses dans un village de Nazareth, là où il a pu habiter quelques temps, Jésus serait passé et il aurait apparu comme un être totalement normal. Il s’est dépouillé de sa gloire, c’est-à-dire s’est dépouillé de toutes les manifestations extérieures de la glorieuse présence divine.

Mais, et c’est ma deuxième remarque, dans son incarnation Jésus a toutefois gardé tous les attributs de la divinité. Il est resté Dieu il n’a jamais cessé d’être Dieu. Par contre, il n’a utilisé les attributs de sa divinité que lorsque c’était compatible, ou plutôt exigé par la mission que le père lui avait demandé de réaliser. Il n’a jamais exercé les attributs de la divinité indépendamment des œuvres que le père lui avait envoyé réaliser. C’est-à-dire que, parfois il a utilisé ses qualités divines, et parfois il a refusé de le faire. On va prendre deux exemples, deux qualités divines explicites que nous trouvons et voir comment ça peut marcher.

Prenons l’exemple de l’omnipuissance, la toute-puissance. Jésus a gardé sa toute-puissance, d’accord? Mais il n’a pas agi toujours selon sa toute-puissance. On le voit manifester son omnipuissance par exemple à la multiplication des pains, la transformation de l’eau en vin, mais par contraste, on le voit avoir eu faim, être fatigué lors de son voyage, et de son passage en Samarie. Donc, il a restreint sa toute-puissance parfois. Il a refusé de l’employer pour son propre bénéfice, parce que c’était contraire au plan que Dieu lui avait envoyé.

Passons maintenant à l’omniscience. On voit des traces de l’omniscience, ça fait l’objet du podcast précédent. On voit qu’il connaissait Nathanaël avant de le rencontrer, on voit qu’il connaissait la pensée des gens avec précision, on voit qu’il connaissait les événements futurs, il connaissait parfaitement son environnement immédiat, ce qui allait se passer, où se trouvait un ânon qui était à détacher pour… Enfin, il a une connaissance complète et absolue, même de ce  qu’il se passe au ciel « il y a plus de joie dans le ciel quand un pécheur se repent », il sait exactement toutes ces choses, et aucun doute de son omniscience, mais parfois il choisit de ne pas l’utiliser. Par exemple, il s’est rendu près d’un figuier pour voir s’il avait des fruits. Est-ce que vraiment un Dieu omniscient avait besoin d’aller voir? Il a choisi de restreindre l’expression de son omniscience pour voir s’il y avait du fruit. Il pose des questions aux gens, et là, il affirme ne pas connaître le jour et l’heure.

De ma perspective et de ma compréhension, il n’y a absolument aucune contradiction entre la divinité de Jésus et l’ignorance qu’il avait de son retour. Jésus a choisi d’utiliser les attributs de sa divinité selon les circonstances, et dans la circonstance immédiate de son discours et selon la volonté du père, il a choisi de ne pas faire appel à cette connaissance.

Alors voilà ce que dit Packer, c’est l’un des grands théologiens anglophone de notre temps. On lui doit un livre qui est devenu célèbre dont je te recommande la lecture qui s’intitule « Connaître Dieu », et je tire cette citation du grand dictionnaire de la Bible publié chez Excelsis, voilà ce qu’il dit:

L’ignorance qu’il confesse, concernant le moment de son retour (Marc 13.32) ne doit pas être perçu comme une simulation édifiante (Thomas d’Aquin), ni comme une preuve de son renoncement à la connaissance divine à cause de son incarnation (théorie kenotiste), elle montre simplement que ce n’était pas la volonté du Père qu’il ait cette connaissance à cet instant. En tant que Fils, il n’a pas souhaité en savoir plus que ce que le père lui avait donné à connaître. (page 743)

J’espère que cela t’éclaire. Jésus, Dieu le fils s’incarne, c’est-à-dire qu’il ajoute l’humanité à sa personne, et il choisit de vivre à jamais d’ailleurs, en tant qu’être humain. Dans son incarnation, il allie parfaitement les attributs de la divinité et de l’humanité à l’exception de tout ce qui est de l’ordre du péché. Parfois, il utilise ses capacités divines et parfois, il choisit de ne pas les utiliser.

Mais chaque fois qu’il utilise l’une ou l’autre de ses capacités humaines et divines, il le fait en pleine compatibilité avec les autres. Donc, nous pouvons être absolument confiants, il n’y a aucune contradiction formelle entre le fait d’être Dieu et le fait de ne pas savoir alors qu’il est incarné.

Et ce moment-là, au moment de son discours, et je crois que le contexte milite pour comprendre pourquoi il a voulu qu’il en soit ainsi, il a choisi de restreindre cette omniscience divine sur ce point-là, comme il a choisi de le faire à d’autres moments. Lorsque par exemple il se retourne dans la foule et qu’il dit « qui m’a touché » et une femme, tu te souviendras probablement l’a touché en espérant que Jésus la guérirait. Il pose la question « qui m’a touché ». Jésus dans son omniscience pouvait tout à fait avoir la réponse à cette question. Je crois qu’elle était pédagogique, Jésus a choisi de restreindre cette connaissance pour pouvoir faire cheminer cette femme, et aussi la rétablir dans son honneur public, puisque les pertes de sang la rendaient impure et l’excluaient de la société israélienne pendant ce temps-là. Donc j’espère avoir répondu. Restreindre ne veut pas dire ne jamais connaître ou encore moins faire une erreur.

D’ailleurs, ça me conduit à considérer les mauvaises manières de répondre à cette question. La mauvaise manière de répondre à cette question c’est celle des témoins de Jéhovah par exemple ou des mormons ou d’autres, qui trouvent là la preuve que Jésus n’était pas Dieu. Mais non, ce n’est pas une bonne manière, c’est simplement pas bien comprendre. Comme on le voit d’ailleurs dans la toute-puissance, comme on voit dans d’autres aspects de ses attributs, c’est que certains attributs ne se manifestent pas de façon constante, dans certains moments de sa vie incarnée.

Et ça c’est le choix que Dieu a fait, le Père l’a envoyé avec une mission particulière. C’est une mauvaise manière de répondre à cette question en reniant la divinité de Christ. Une autre manière de répondre à cette question et qui est aussi problématique, c’est de considérer que Jésus s’est parfois trompé, parce qu’il aurait été mal renseigné dans son état d’humiliation. J’ai relevé dans le podcast précédent, que c’est ainsi que sciences et foi considère les propos de Jésus sur le déluge, sur Adam et Eve. Jésus se serait trompé, bah c’est pas grave c’est son incarnation… J’espère avoir démontré suffisamment solidement et sérieusement que c’est absolument incompatible avec une vision biblique de la personne du Christ, et que si il s’est trompé, alors il porte des taches sur son être, il n’est plus la vérité incarnée, et il n’est plus fiable dans le reste de ses propos, et lorsqu’il meurt sur la croix, il ne peut pas nous représenter à juste titre, parce qu’il est celui qui l’a fait. C’est une réduction vraiment terrible de son impeccabilité, et donc de sa capacité d’être l’agneau expiatoire, et c’est une réduction bien sûr de son autorité.

Aucune illustration ne sera parfaite, mais si je devais l’illustrer, ce serait de cette manière. Imaginez que je sois un expert en art martial, oui je sais ça fait rire, mais c’est une supposition et une illustration. Mais imaginez qu’un jeune homme malveillant vienne me chercher des noises, et bien je pourrais soit tenter de le raisonner, soit le mettre de côté, mais peut-être que pour éviter qu’il soit anéanti peut-être par une expertise  bien supérieure à la sienne, je ne vais pas utiliser tout ce que j’ai sous l’accélérateur pour maîtriser la situation. On pourrait dire en quelque sorte, que c’est un peu ce qu’il se passe avec Jésus. Il n’utilise pas tout ce qui est à sa disposition. Il n’utilise qu’une partie de ce qui est à disposition, mais quand il a besoin de l’utiliser, il utilise. Quand il calme la tempête, quand il multiplie les pains, quand il fait des miracles spectaculaires… il y a une autorité divine qui se manifeste et sa toute-puissance est à l’œuvre, et qui est différente de tout ce qui a été vécu par les prophètes ou par les apôtres, et qui est vraiment unique. Donc, se restreindre ce n’est pas faire faux usage ou mauvais usage de la qualité dont il est question.

J’espère que ça a clarifié les choses. A mes yeux il n’y a absolument pas de contradiction formelle entre le fait d’ignorer à un moment donné, et le fait d’être Dieu. Tu peux avoir confiance à la fois en sa divinité, son omniscience et sa fiabilité.