La question posée dans cet épisode concerne la participation à la cène: sur quels critères peut-on y prendre part, ou, au contraire, en être exclu? Lorsque l’on observe, malheureusement, le mauvais témoignage de certains frères, peut-on légitimement s’opposer à leur participation — et à quelle autorité est soumise une telle décision?
Pour aller plus loin:
- 🎙️ "Que signifie la sainte cène?" (Épisode 79)
- 🎙️ "Quelles sont les différences entre eucharistie et cène?" (Épisode 462)
- 🎙️ "Doit-on prendre une coupe ou des gobelets pour la cène?" (Épisode 196)
- 🎙️ "Peut-on prendre la cène sans être baptisé?" (Épisode 421)
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Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible, une question à la fois.
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La question est posée
J'ai une petite question théologique pour toi.
Dans l’histoire de notre union d’églises, il a été d’usage de laisser prendre la Cène à toute personne ayant confessé Christ comme Sauveur et Seigneur, non sans avoir donné les avertissements de 1 Corinthiens 11.
Or, de par l’évolution du positionnement théologique, de plus en plus de pasteurs demandent à ce que le fait d’être baptisé soit une condition première pour partager ce pain et ce vin.
Quand je vois ce que sont devenus certains qui ont pourtant été baptisés — souvent prématurément — je me demande vraiment la base biblique d’un tel enseignement.
Bien sûr, je n’ignore pas les récits des Actes, mais ils ne sont pour moi en aucun cas normatifs.
Alors, quand tu auras un moment, je serais très heureux d’avoir ton avis sur le sujet.
Réponse
Écoute, je te remercie pour ta question. C’est une question brûlante, où les églises n’ont pas toutes le même avis.
Comme toutes les questions un peu éthiques de l’Église, je crois qu’il faut vraiment réaliser que l’autorité ne se trouve pas dans les mains des blogueurs tels que moi, mais dans les mains des anciens, des évêques de l’Église. Ce sont eux qui ont à rendre compte de leur positionnement, et c’est donc à eux que revient le privilège et le devoir de trancher sur cette question.
Alors je vais donner un avis sur le sujet, mais c’est une très belle question de théologie pratique : qui peut prendre le repas du Seigneur ?
Quelques repères historiques
Pour ceux qui ne sont pas familiers du sujet, voici quelques repères. Le terme Cène vient du latin sena, qui signifie dîner. À la fin de son ministère terrestre, Jésus a célébré le repas de la Pâque juive avec ses disciples — le Seder — avant d’être trahi, condamné, exécuté… et bien sûr ressuscité.
Si tu veux en savoir plus sur l’origine de ce repas, il faut lire Exode 12, vers 1500 avant Jésus-Christ, au moment de la libération du peuple de l’esclavage en Égypte. Là, le Seigneur instaure un repas avec le sacrifice d’un agneau. Ce repas anticipe la Pâque chrétienne, qui s’inspire directement de la Pâque juive.
Dans l’Évangile de Matthieu, on lit :
Pendant que Jésus mangeait avec ses disciples, Jésus prit du pain et, après avoir dit la bénédiction, il le rompit et le donna aux disciples en disant :« Prenez, mangez, ceci est mon corps. »Il prit ensuite une coupe, et après avoir rendu grâce, il la leur donna en disant :« Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés.Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où j’en boirai de nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. »
Qui peut participer à ce repas ?
Voilà la vraie question. Quels sont les critères de participation ? Et surtout : qui doit les imposer ? Est-ce une auto-évaluation ou une décision de l’Église ?
Commençons par les critères. De par l’image de la Pâque juive dont Jésus s’inspire, il s’agit d’un repas réservé au peuple de l’alliance. D’ailleurs, Jésus le souligne :
« Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. »
On est dans un geste symbolique fort, qui témoigne d’une réalité spirituelle puissante : Christ a pardonné mes péchés par son sacrifice, et je célèbre son œuvre de rédemption dans ma vie.
Conditions nécessaires
Il est donc logique de considérer qu’une condition préalable est d’avoir fait partie de la famille de Dieu, d’être au bénéfice du salut en Christ.
Dans les Actes, même si ce n’est pas normatif, on retrouve une structure :
- prédication de l’Évangile ;
- conversion personnelle ;
- souvent, mais pas toujours, mention du baptême (au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit) ;
- participation au repas du Seigneur.
Un verset clé est Actes 2.42 :
Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières.
Le problème de 1 Corinthiens 11
Paul corrige les abus de l’église de Corinthe, où les riches mangeaient avant que les pauvres n’arrivent. Il rappelle ce qu’il a reçu du Seigneur :
Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâce, le rompit et dit :« Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. »De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit :« Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. »
Paul ajoute un avertissement :
Celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur mange et boit un jugement contre lui-même.
Donc, discerner le corps du Seigneur, ce n’est pas être sans péché (sinon personne ne pourrait participer !), mais reconnaître l’unité du corps de Christ : esclaves ou libres, hommes ou femmes, Juifs ou non, tous sont unis.
Dans l’histoire de l’Église
Très rapidement, on est passé de :
- conversion + baptême, à
- conversion + catéchisme + baptême.
Pourquoi ? À cause des apostasies en période de persécution. L’Église voulait s’assurer de la réalité de la foi.
Dans Actes 19, Paul pose une question simple :
« Avez-vous reçu le Saint-Esprit ? »
Le Saint-Esprit est le signe d’une véritable nouvelle naissance. Le baptême n’est pas forcément une preuve irréfutable de conversion, mais peut être le sceau public d’une foi authentique.
La Didaché (fin Ier siècle)
Que personne ne mange et ne boive de votre eucharistie, si ce n’est les baptisés au nom du Seigneur, car le Seigneur a dit :« Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens. »
Cela reste un écrit ancien non canonique, mais qui montre une pratique ancienne : seuls les baptisés participaient à la Cène.
Justin Martyr (mi-IIe siècle)
Nous appelons cet aliment "eucharistie", et personne ne peut y prendre part s’il ne croit à la vérité de notre doctrine, s’il n’a reçu le bain pour la rémission des péchés et la régénération, et s’il ne vit selon les préceptes du Christ.
Il y a donc trois conditions :
- la foi et la nouvelle naissance,
- le baptême,
- une vie d’obéissance.
Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ?
Pour les évangéliques, l’histoire de l’Église est intéressante, mais seule l’Écriture fait autorité.
Dans le Nouveau Testament, on observe ce schéma :
- proclamation → conversion → repentance et foi → baptême → vie de l’Église.
Mais si le délai entre conversion et baptême s’allonge (par exemple à Éphèse, où les baptêmes n’avaient lieu qu’à Pâques), que fait-on ?
Et que faire si la forme du baptême ne correspond pas à notre compréhension évangélique ? Par exemple :
- une personne issue d’un milieu réformé évangélique, baptisée bébé, qui confesse sa foi plus tard ;
- doit-elle être rebaptisée pour participer à la Cène ?
Chez les évangéliques, on ne reconnaît pas ce baptême comme valide, mais pour les réformés, c’est un geste symbolique suffisant.
Deux grands types de positions évangéliques
1. L’approche "accueillante" (ou "ouverte")
Cette position dit :
Toute personne confessant Jésus comme Seigneur et Sauveur peut participer à la Cène, même si elle n’est pas encore baptisée.
Cela peut être :
- une personne nouvellement convertie, pas encore baptisée,
- un enfant ou un ado converti mais qui n’a pas encore pris sa décision pour le baptême,
- quelqu’un d’une tradition différente (ex. baptisé bébé).
Cette position insiste sur la grâce et l’accueil : la Cène est un moyen de grâce, pas une récompense.
Mais cette approche a des limites :
- Elle court-circuite l’ordre biblique : conversion → baptême → vie d’Église ;
- Elle désobéit potentiellement à un commandement du Christ : « Faites des disciples, baptisez-les… » ;
- Elle crée une confusion sur l’importance du baptême.
2. L’approche "restreinte" (ou "baptême d’abord")
Cette position dit :
La participation au repas du Seigneur est un privilège réservé aux disciples baptisés.
Pourquoi ?
- Parce que le baptême est le signe d’entrée dans l’alliance ;
- Parce que Jésus dit : « Faites des disciples, baptisez-les… » ;
- Parce que les Actes montrent une séquence logique ;
- Parce que cela respecte l’ordre : salut → baptême → repas.
Mais cette position a aussi des limites :
- Elle peut être perçue comme légaliste ou excluante ;
- Elle requiert une évaluation humaine de la foi et du baptême, parfois arbitraire ;
- Elle exclut des gens sincèrement croyants, pas encore baptisés pour diverses raisons (âge, compréhension, etc.).
Une piste équilibrée ?
On pourrait envisager une approche pastorale équilibrée, dans laquelle :
l’Église affirme que le modèle biblique est :conversion → baptême → participation au repas du Seigneur ;- mais elle accompagne avec grâce ceux qui sont en chemin.
Par exemple :
- une personne convertie récemment peut être encouragée à se faire baptiser rapidement ;
- un ado confessant sa foi mais pas encore baptisé peut être encouragé à attendre pour mieux comprendre l’engagement ;
- une personne venant d’une autre tradition peut être accompagnée dans la redécouverte du baptême biblique.
Conclusion
Ta question est excellente, parce qu’elle révèle un vrai besoin d’enseignement sur le baptême et la Cène.
Dans l’Église primitive, les choses étaient claires :
- les convertis étaient baptisés,
- ils rejoignaient la communauté,
- ils participaient au repas du Seigneur.
Aujourd’hui, avec les décalages culturels, les traditions différentes, les enjeux pastoraux, c’est plus complexe.
Mais si l’on veut honorer Christ, il faut revenir à ce qu’il a ordonné : faites des disciples, baptisez-les, puis enseignez-leur à observer tout ce qu’il a prescrit… y compris le repas en mémoire de lui.
Personnellement, je penche pour une approche où le baptême précède normalement la participation à la Cène, sans rigidité, mais avec cohérence.
Et surtout, avec beaucoup de grâce et de pédagogie.
Participation à la Cène et rôle de l'Église
Une profession visible qui n’est pas compatible avec la foi chrétienne… Et enfin, qui détermine si ces critères sont jouables, acceptables ? Est-ce une autodétermination — "OK, je suis dans une situation qui ne me permet pas de prendre la Cène" — ou est-ce une évaluation de l’Église et de ses responsables ?
Qui détermine l'accès à la Cène ?
Ça m’amène donc au deuxième point : comment faire pour régler cette notion de participation à la Cène ?
Eh bien, l’Écriture n’est pas prolixe — c’est-à-dire qu’elle ne parle pas beaucoup de la question. Ce qui me semble indiquer qu’une certaine souplesse est possible. Et donc que les anciens de l’Église, les évêques de l’Église, doivent définir les critères, et qu’ils doivent apporter un enseignement et une position claire à ce sujet.
Ce ne sont pas les blogueurs, comme je l’ai dit, qui ont autorité sur ces questions.
Quatre positions baptistes
J’ai lu et relu avec plaisir Henri Blocher, Doctrine de l’Église et des sacrements, tome 2, qui parle de cette question. Il dit :
« Au sujet de l’accueil à la table du Seigneur, on peut distinguer quatre positions parmi les baptistes »(donc qui reflètent essentiellement les évangéliques),« quant à l’accueil à la table du Seigneur de frères et sœurs reconnus comme tels, qui n’ont pas reçu le baptême néotestamentaire en confessant personnellement leur foi. »
Deux de ces positions sont extrêmes ou tranchées ; deux autres sont intermédiaires ou complexes.
Le langage est un petit peu compliqué, mais en fait :
- Il y a le baptisme strict, qui exige le baptême d’un adulte confessant sa foi avant de participer à la Cène ;
- Et il y a le baptisme ouvert, qui permet à tous ceux qui sont nés de nouveau de participer.
Il mentionne aussi deux positions intermédiaires, complexes, défendues par d’éminents théologiens comme John Bunyan, Spurgeon et d’autres. Je me dis : bon, on n’avance pas forcément avec clarté sur ce sujet.
Quelle est la bonne position ?
Eh bien, la bonne position, c’est celle de ton Église.
En cela, je t’invite à respecter l’autorité de l’Église locale. Ce sont les anciens de ton Église qui doivent décider, et qui auront à rendre compte de leur choix.
Exemple de notre Église
À titre d’exemple : notre Église, à [TR... vous], est clairement une table ouverte.
Il y a une mise en garde, avec une autodétermination. Je suis solidaire de mes frères anciens sur ce choix, et je le resterai tant qu’on n’aura pas un avis différent.
Mais j’avoue que je suis parfois mal à l’aise de cette liberté que les gens prennent pour participer à ce repas. Parce que, finalement, ils ne comprennent pas réellement, malgré l’avertissement qu’on donne, ce que cela signifie.
Je me souviens que, quand je n’étais pas chrétien, les choses de Dieu… ça me passait vraiment au-dessus de la tête.
On a pas mal de gens qui viennent à l’Église — enfin, je dis pas mal : on a quelques personnes — qui ne sont pas chrétiennes, pas encore chrétiennes. Et quand elles entendent que c’est uniquement pour ceux qui sont nés de nouveau, ça ne veut pas dire grand-chose pour elles.
Dans leur tête : elles croient en Jésus, elles sont bien dans l’Église, et donc… elles prennent le repas. Et je suis mal à l’aise avec ça. Parce que cette autodétermination n’est pas forcément la meilleure piste.
Mais c’est vrai qu’on a commencé ainsi parce qu’on était dans une phase d’implantation d’Église, où tout le monde se connaissait.
Maintenant que l’Église grandit, il est possible que notre pasteur nous invite à réfléchir à nouveau à la question.
Dans tous les cas, je serai aligné avec mes frères anciens, sans aucune réserve. Je joue le collectif. J’ai conscience que la sagesse de Dieu se manifeste souvent par les uns et les autres, par la sagesse des frères et sœurs.
Pression pour le baptême ?
Tu dis que certaines personnes poussent au baptême. Bien sûr, c’est une erreur.
Je pense qu’il faut prendre le temps d’un catéchisme suffisant, où la personne exprime sa compréhension, sa foi, et son désir de vivre pour Christ. Il faut qu’on puisse le voir.
J’avoue que, même dans notre Église, ça a parfois été un sujet délicat. Parce qu’il y a des jeunes qui veulent se faire baptiser, et on ne sait pas toujours si c’est motivé par un idéal chrétien, par la volonté des parents (que je comprends), ou par les copains qui vont se faire baptiser, ou encore par une pression sociale.
Parfois, on a retardé certains baptêmes, ce qui n’a pas toujours été bien compris. Et c’est pas évident à discerner. D’ailleurs, si c’était facile, on serait tous d’accord.
Mauvaise piste : faciliter le baptême
Je crois que l’idée de faciliter le baptême pour pouvoir prendre la Cène est une très mauvaise piste.
L’idée, au contraire, c’est de prendre le temps :
- d’éprouver les motivations,
- d’éprouver la compréhension,
- d’éprouver le désir de vivre pour Christ et ses implications.
Ce n’est pas une mauvaise idée.
Je reconnais aussi que certaines Églises, notamment aux États-Unis — à ma grande surprise — n’ont pas de problème à baptiser des enfants de 10 ou 12 ans. Alors qu’en France, on a plus de peine avec ça.
On va plutôt vers la majorité comme point de repère (pas comme règle objective ou obligatoire, mais comme une sorte de prudence). Parce que ce n’est pas une démarche anodine.
Et donc, ça nous laisse où ?
Ce que la Bible nous montre avec la parabole du semeur, c’est qu’il y a beaucoup de gens qui reçoivent la parole de façon superficielle. Ils donnent parfois des indices éloquents de leur prétendue conversion.
Ça pousse, mais ça ne porte pas de fruit.
On a l’impression que ce sont de vrais disciples, mais en réalité, ils ne le sont pas. Dès que vient une tentation ou une épreuve, ils abandonnent leur chemin avec Christ.
Donc la difficulté que tu évoques est universelle. Qu’on prenne le temps d’évaluer les choses ou qu’on aille vite, ça reste un enjeu pour toutes les Églises.
Une posture modeste et réfléchie
Je suis conscient de ne pas avoir répondu avec grande clarté à ta question. Mais cela nous invite justement à la modestie, et à une réflexion partagée.
Je crois que le marqueur du baptême peut être utilisé — c’est la position baptiste traditionnelle.
Mais à condition que le baptême ne soit pas vu comme une formalité, mais plutôt comme l’aboutissement d’une démonstration de foi visible, telle qu’on peut se la représenter.
Sachant que, de toute façon, c’est toujours difficile d’évaluer la foi avec précision.
Notre vie est cachée avec Christ. La réalité de notre mort et de notre résurrection avec lui se montre :
- dans le temps,
- par le fruit de l’Esprit,
- par notre persévérance.
Et ce n’est pas toujours facile de s’en faire une bonne représentation.
En tout cas, il me semble pertinent :
- d’avoir une position,
- de pouvoir l’exprimer clairement,
- et de la justifier dans l’assemblée.
Il ne faudrait pas que ce point devienne un point de division dans les assemblées.
L’Église a son rôle à jouer : soit en posant un cadre simple et précis, soit en explicitant sa position du mieux possible.
Bon courage dans la réflexion qui va suivre cet épisode.
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