Les morts peuvent-ils hanter une maison? (Épisode 477)

La Bible évoque l’existence de puissances spirituelles mauvaises, ainsi que la réalité d’âmes tourmentées par leur condition. Mais qu’en est-il des esprits de personnes décédées qui seraient capables d’habiter ou de hanter des lieux? Est-ce une idée d’inspiration biblique? Dans cet épisode, Florent apporte un éclairage sur les croyances populaires et les confronte à ce que la Bible dit —et ne dit pas— au sujet des esprits, des défunts et des phénomènes spirituels.

Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible, une question à la fois.

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Tu veux poser une question?

Si tu as une question adressée à Florent Varak, commence par consulter la liste des épisodes existants ici et si le sujet n’a pas encore été traité, tu peux poser ta question à l’adresse: contact@toutpoursagloire.com.

Transcription:

La question est posée:

Bonjour Florent, merci pour tes enseignements que nous écoutons pendant nos longs trajets en voiture. On m’a enseigné que les fantômes n’existaient pas, que les phénomènes qui ont pu être observés étaient dus à des esprits mauvais et non à des âmes de mort. Un ami chrétien affirme que j’ai tort, que des morts peuvent hanter une maison. Il cite quelques passages bibliques à l’apuie. Qu’en penses-tu?

Alors voilà une question de saison alors que nous nous approchons du mois de novembre. J’aurais aimé que tu cites les versets que te propose son ami chrétien. Il n’y a en réalité qu’un seul passage que l’on pourrait éventuellement utiliser à cette fin, mais son interprétation est bien loin d’être simple, on reviendra dessus dans un instant. Ta question touche donc la conceptualisation de l’au-delà. Quels sont les êtres qui peuplent le monde spirituel et quelles sont les interactions possibles avec elles? Alors on pourrait faire un cours entier sur la question et je vais me contraindre à un épisode de 20 minutes en sachant que je l’aborde en tant que disciple de Jésus-Christ, attaché à la parole de Dieu. Je suis très conscient que ceux qui sont dans un environnement ou une conception du monde naturaliste ou que le monde matériel existe vont trouver ça un petit peu surprenant. On prend l’écriture comme point de départ dans ce podcast et donc on va regarder un peu ces éléments en fonction de ce que l’Écriture dit.

Alors pour cet épisode, voici les questions que l’on va aborder:

1. où vont les morts?
2. peut-on parler avec les morts?
3. qui peuple l’au-delà?
4. qui hante les maisons?
5. que faire à ce sujet?

1. Où vont les morts?

La Bible est catégorique à la mort. La partie immatérielle de notre être quitte le corps. Cette partie, l’âme ou l’esprit, la Bible utilise un vocabulaire assez varié pour le décrire, sort de son enveloppe terrestre.

L’Ancien Testament parle du séjour de mort comme un lieu vide de sens et d’activité. Le psaume 6, verset 6, Ecclesiastes 9, 10, Daniel 12, 2, anticipe la résurrection et utilise la métaphore du sommeil.

Beaucoup de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte, pour l’abjection éternelle.

Le Nouveau Testament est un petit peu plus vivace dans sa description. L’apôtre Pierre parle de quitter la tente qui l’occupe, la tente, son corps, 2 Pierre 1.14. Et Paul emploie cette même image également en soulignant son impatience de rejoindre son domicile céleste 2 Corinthiens 5. Paul dit que d’être absent du corps, c’est être présent avec le Seigneur. Et nous avons donc une image qui se précise avec le Nouveau Testament où ce n’est pas simplement une notion d’endormissement, c’est ce qui apparaît au niveau du corps, mais il y a une notion de vie consciente de notre esprit qui sort du corps.

La parabole du riche et de Lazare dans Luc 16 suggère une séparation immédiate entre juste et injuste dès après la mort. Alors nous avons parlé donc d’une séparation du corps et de l’âme, d’une destinée différente entre les sauvés et ceux qui ne le sont pas, et d’une attente à la résurrection. Alors ce n’est pas central à ta question, quoique...

Je te renvoie à deux épisodes: "Est-ce que l’on dort après la mort?" (Épisode 133). Je sais que mes amis adventistes n’étaient pas vraiment heureux de cet épisode, mais quand même, il est important de l’écouter. Et puis, deuxièmement: "Les morts intercèdent-ils pour les vivants?" (épisode 85).

Alors, l’idée que les morts traînent sur la Terre... après leur décès, c’est-à-dire que la partie immatérielle de l’être humain traîne sur la Terre est simplement erronée. Par contre, c’est une croyance quasi universelle des civilisations païennes, antiques ou contemporaines, qui ont tout un tas de rituels pour libérer l’âme ou pour l’envoyer ou l’accompagner dans son séjour. Toutes les cérémonies qui existent, que ce soit le retournement des morts dans certaines sociétés africaines ou bien les rites d’anthropophagie pour s’approprier la force du défunt, etc. Toutes les pratiques de ce genre reflètent cette croyance. On peut aussi ajouter... les messes qui sont faites en faveur des morts pour essayer d’influencer sur leur sort, ou bien les pratiques occultes qui cherchent à les évoquer. Ce qui me conduit à l’autre point.

2. Peut-on parler avec les morts?

La Bible interdit clairement toute communication avec les morts.

Si une personne se tourne vers ceux qui évoquent les morts ou vers ceux qui prédisent l’avenir pour se prostituer avec eux, je tournerai ma face contre cette personne et je la retrancherai du milieu de son peuple. (Lévitique 20.6)

Si un homme ou une femme ont en eux le pouvoir d’invoquer les morts ou de prédire l’avenir, seront punis de mort, on les lapidera, leur sang retombera sur eux. (Lévitique 20.27)

Bien entendu, une telle punition reflète la théocratie intermédiaire de l’Ancien Testament. Ce n’est en aucun cas une loi actuelle. La bonne nouvelle, c’est qu’on est libéré de ce genre de choses par la beauté de l’Évangile de Jésus-Christ. J’y reviendrai. Le passage le plus complet sur les pratiques occultes se trouve dans Deutéronome 18.9-12, Dieu s’adresse à Moïse qui conduit le peuple sur la terre promise:

Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu n’apprendras point à imiter les abominations de ces nations-là. Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations

Pourquoi est-ce que la Bible l’interdit? Parce que lorsque tu parles à un mort, tu ne parles pas à un mort, tu parles à un démon. Ah, c’est quoi les démons? On va en parler aussi dans un instant, ce sont une autre catégorie d’êtres spirituels. Jusqu’à maintenant, on a parlé de l’esprit des morts qui sort du corps mais va directement soit en l’absence de Dieu, soit dans la présence de Dieu. Il n’y a pas de communication possible. Il y a des gens qui prétendent avoir des communications avec les morts, mais en réalité, c’est une tromperie. Alors il y a un texte qui semble dire l’inverse, et c’est probablement ce texte auquel fait référence ton ami que tu évoques dans ta question. Il concerne la vie de Saul, qui n’est pas vraiment un exemple à bien des égards. Cet homme est déjà tourmenté par un esprit mauvais, alors qu’il est devant une bataille et qu’il craint de perdre la bataille. Il va chercher une nécromancienne, c’est-à-dire une personne qui évoque qui invoque les morts, et il cherche à parler à son mentor, le prophète Samuel, qui est décédé il n’y a pas si longtemps que ça. On ne sait pas trop quand par rapport à l’histoire, entre quelques mois et maximum deux ans auparavant. Donc, Saül demande à ses hommes de trouver une femme qui évoque les morts, nous le lisons au chapitre 28, verset 7, et ceci l’oriente vers une femme à Endor, une petite ville d’Israël. Ils arrivent de nuit chez elle, et Saül lui demande « pratique la divination pour moi ». en évoquant un mort, et fais-moi monter celui que je te dirai. » La femme est inquiète des conséquences judiciaires. Vous vous souvenez de ce que je viens de lire en Lévitique. Elle risque la peine de mort et ça lui-même pouvait mourir de cela s’il était jugé selon la loi lui-même. Alors il lui fait le serment qu’il en sera seul responsable. Et jusque-là, cette femme ne sait pas à qui elle parle. Verset 11, la femme dit « Qui veux-tu que je te fasse monter? » Et elle répondit « Fais-moi monter Samuel. » Lorsque la femme vit Samuel, elle poussa un grand cri et dit à Saül « Pourquoi m’as-tu trompé? Tu es Saül! » Le roi lui dit: « Sois sans crainte, mais que vois-tu? » La femme dit à Saül: « Je vois un être divin qui monte de la terre. Et il lui dit, quelle apparence a-t-il? Elle répondit, c’est un vieillard qui monte, il est enveloppé d’un manteau. » Saül reconnut que c’était Samuel et il s’inclina le visage contre terre et se prosterna. Samuel dit à Saül: « Pourquoi m’as-tu troublé en me faisant monter? » Et nous sommes là à la fin donc de ce passage, 1 Samuel 28.11-15. Et finalement, la présence de la nuit est comme une sorte de métaphore de l’état d’esprit de Saül. Alors, maintenant la question est de savoir si Samuel apparaît vraiment ou si c’est une manifestation démoniaque.

Origen pensait qu’il s’agissait bel et bien de Samuel, tandis que Jean Calvin défendait l’idée d’une contrefaçon démoniaque. Alors c’est amusant, il faut que tu saches que par exemple au Brésil, où il y a beaucoup de... la pratique de la nécromancie est très répandue, et ce grâce à un français, un lyonnais, un compatriote à moi, Léon Hippolyte Rivail, sous son nom d’emprunt Alain Kardec, a écrit un livre sur la communication avec les esprits, Et les Brésiliens se sont emparés de cela, et le spiritisme a fait recette là-bas, en sorte que les chrétiens évangéliques du Brésil sont unanimes pour dire « c’est démoniaque ». Pourquoi? Parce que pour eux, c’est super important, face à l’invasion de cet occultisme dans leur pays, de dire que c’est absolument impossible. Les théologiens, comme tu l’as vu, ne sont pas forcément sur la même longueur d’onde. Ce n’est pas évident de trancher. Les théologiens en Occident, peuvent admettre qu’il s’agirait d’un geste exceptionnel que Dieu permet en faisant remonter Samuel à conduire cette rencontre un peu hors norme. À la faveur de Samuel, l’immense surprise de la sourcière. Si cette femme a l’habitude de parler à des morts et qu’elle voit un mort qui est Hier, comme ce jour-là, un démon, elle ne devrait pas être surprise. Elle voit quelque chose qui la surprend, qui est nouveau et qui l’effraye. Et donc peut-être que c’est un des indices à la faveur de Samuel. Mais à la faveur d’un démon, on a cette expression « je vois un être divin », Elohim en hébreu. Et ça pointerait dans la direction d’un être spirituel, sans parler des indications qui semblent évoquer le fossé que j’ai évoqué entre nous et les morts. Alors on doit noter deux éléments supplémentaires. Saül est proprement effrayé et sans force au terme de cette consultation. Verset 20, nous lisons qu’il tombe par terre de toute sa hauteur et les paroles de Samuel le remplirent d’effroi. De plus, il manquait de force car il n’avait pris aucune nourriture de tout le jour et de toute la nuit. Il est effrayé et il mange avec la sorcière. Alors pour nous, c’est sympathique, un petit casse-croûte, mais en réalité, dans ces contrées, manger avec, c’est un symbole d’association et de communion qui est presque plus grave que son péché. C’est d’ailleurs ce que constate, et à juste titre, mon collègue et ami Matt Moury, alors j’espère qu’il ne m’en voudra pas de le citer sur une prédication qu’il a faite, je ne sais pas si elle est publiée. Mais je lui avais demandé ces notes alors que nous discutions de la question. Et il dit, le pire dans cette histoire, ce n’est pas que Saül ait consulté la sorcière, mais c’est qu’après l’avoir fait, il a mangé avec elle. Dans la culture hébraïque, manger avec quelqu’un signifie instaurer une communion. En acceptant de prendre le dîner dans la maison d’une sorcière, Saül intensifie sa désobéissance. Et je crois qu’il touche quelque chose qui est fondamental et qui va bien plus loin que la simple réflexion sur un acte occulte. Alors, est-ce que Saül a parlé à un mort? Quelques années plus tard, l’auteur du livre des Chroniques dit la chose suivante. Saül mourut par suite de l’infidélité dont il se rendit coupable vers l’Éternel. Il n’avait pas observé la parole de l’Éternel, mais avait interrogé, pour les consulter, ceux qui évoquent les morts. Et je note que la faute qui est reprochée à notre ami Saül n’est pas tant d’avoir parlé à Samuel, mais d’avoir consulté ceux qui évoquent les morts. Il est coupable d’avoir interrogé une sorcière parce que dans cela, c’est une tromperie. Dieu veut une médiation directe avec l’au-delà par Jésus-Christ. Alors, il est coupable d’avoir interrogé une sorcière par d’avoir parlé avec un mort. Je pense que la manière dont la Bible en parle me rend plutôt... Alors, je suis indécis et ce n’est pas vraiment fondamental comme point, mais j’ai plutôt tendance à penser qu’il a parlé à un démon plutôt qu’à un... Enfin, à travers cette sorcière, plutôt qu’à Samuel à proprement parler.

Alors, sur la vidéo que j’ai citée d’un podcast précédent, j’ai lu un commentaire cinglant que je te livre ici. La conclusion, donc c’est quelqu’un qui commentait mon propre podcast sur les questions d’après la mort et autres. Est-ce qu’on peut parler avec les morts et autres?

La conclusion de cette vidéo est fumante. Vous êtes prêts à admettre que les morts intercèdent pour les vivants, mais par contre, le fait de solliciter leur prière devient de la nécromancie.

Peut-être que vous ne savez pas très bien ce que l’on appelle la nécromancie. Pour cela, je vous invite à lire l’histoire de Saül qui alla invoquer Samuel (1S 28.3-25). Puis vous pourrez comparer cela avec ce qui se fait dans l’Église catholique. Vous verrez que ce n’est pas du tout identique.

Hélas, je connais même un prêtre catholique, François Brune, qui a écrit un livre: Les morts nous parlent, en deux volumes, où il évoque avec simplicité et bonheur combien les morts sont disponibles pour une discussion. Ça c’est effrayant, et le problème c’est comme il porte... la toge du prêtre, on a le sentiment d’une autorité chrétienne. C’est une abomination parce que c’est une tromperieet cela me mène à la question suivante.

3. Qui peuple l’au-delà?

Alors, donc à la mort, l’âme va soit auprès de Dieu, soit éloignée de Dieu en attendant la résurrection et le jugement dernier. Maintenant, il nous faut savoir qu’est-ce qui peuple le monde de l’au-delà. Alors, les morts ne sont pas accessibles aux vivants. Il n’y a pas de communication entre notre monde et eux. Qui sont les êdres spirituels qui se manifestent parfois? La Bible dit qu’à la création, Dieu a engendré un monde spirituel, effectivement, les anges, et que les anges ont applaudi à la création du monde (Job 38.7). Parmi ces anges, l’un d’entre eux a conçu le mal, on ne sait pas trop comment, et il est devenu l’adversaire, Satan, le diable. Il n’est pas l’équivalent mauvais de Dieu. La Bible n’est pas dualiste: il n’y a pas Dieu et le diable qui se battent, parfois c’est le diable qui gagne ou Dieu qui gagne. Non, absolument pas. C’est une créature avec toutes les limites de la créature, mais lui est devenu mauvais. Jésus en parle comme du méchant, du malin. Il est le menteur, le père du mensonge, le meurtrier. Et la Bible parle également qu’avec lui, un certain nombre d’êtres angéliques sont fidèles au diable la Bible en parle comme des démons alors il y en a qui ne sont pas tout à fait d’accord avec cette notion et s’inspirant du livre d’Enoch, imaginent que les démons sont plutôt les esprits désincarnés des géants morts lors du déluge. Mais c’est difficile de retenir cette hypothèse au regard des données de l’Écriture. Ce n’est pas le sujet, je ne vais pas le développer ici.

En tout cas, ces êtres, les démons, le diable, sont viscéralement anti-Dieu. Mais comme ils ne peuvent rien faire à Dieu – qui peut s’en prendre à Dieu? –, ils s’en prennent à l’image de Dieu.

En cela, ils inspirent des systèmes culturels et religieux. Paul parle du Dieu de ce siècle, Jésus parle de l’ivraie, les fils du malin sommés au milieu du blé. Ils sont très créatifs en mensonges et en phénomènes spectaculaires. Alors je pourrais longuement parler des bizarreries dont j’ai été témoin ou qui m’ont été rapportées par mes collègues et qui montrent qu’ils sont actifs. Mais pour bien les discerner, il suffit simplement de reconnaître ce que la Bible dit.

Vous avez donc le Créateur et les êtres humains, et au milieu des anges de Dieu et des anges déchus, des démons. Aucun n’agit indépendamment du Seigneur, tous sont dépendants de la volonté souveraine de Dieu. Alors on arrive à ta question maintenant. Je suis désolé, c’était un peu long pour y arriver.

4. Qui hante les maisons?

Quand on parle de maisons hantées, qui hante les maisons hantées? Alors déjà, quand on parle de maisons hantées, de quoi parle-t-on? De quoi s’agit-il?

Il s’agit d’un éventail de situations allant d’un sentiment de présence à des manifestations non explicables, souvent effrayantes et récurrentes. associés, semble-t-il, à un lieu. Alors ça peut être des bruits, des objets qui se déplacent, des lumières qui s’allument, des portes qui s’ouvrent, ou plus rarement des présences d’êtres visibles en filigranes associés à des cris, des pleurs, des propos étranges. Voilà de quoi faire de beaux rêves, n’est-ce pas?

J’aurais dû commencer cet épisode en disant que ça ne convient pas à tous les âges.

Alors juste une petite histoire, j’ai vu ça, j’ai eu des situations de ce genre et puis je voudrais te raconter l’histoire qui est arrivée à des amis qui étaient impliqués à l’époque dans une implantation d’Église et qui accueillaient, c’était une sœur, une collègue qui accueillait une femme qui avait fait beaucoup d’occultisme, elle était venue avec ses enfants pour que les enfants puissent jouer ensemble, en tout cas c’est comme ça que la situation s’était présentée. Et puis lors de la discussion, ma collègue, cette femme qui faisait beaucoup d’occultisme, parle de l’Évangile, les enfants étaient au premier étage et faisaient beaucoup, beaucoup de bruit, au point que la conversation devenait de plus en plus difficile. Et ma collègue dit: « Ah, ils s’amusent beaucoup les enfants! » Et puis cette amie lui dit: « Oui, ils s’amusent beaucoup. » Et soudainement, elle réalise que les enfants, en fait, ils étaient tous dehors en train de jouer. Et donc, il n’y avait non pas une habitation, cette maison n’était pas hantée par des morts, mais une manifestation, de l’au-delà, sur leur maison, à un moment clé. Alors elle m’a appelé en panique en disant: « Il faut que je te dise ce qui s’est passé, il faut que je te dise ce qui s’est passé! » Et je lui ai dit: mais qu’est-ce que tu as fait? Elle m’a dit, j’ai juste prié, j’ai continué la discussion. Je lui ai dit, c’était exactement ce qu’il fallait faire. Ça s’appelle une diversion, c’est une manière de regarder les choses de façon à nous faire peur et nous éloigner de la beauté, de la puissance de l’Évangile.

J’ai étudié avec intérêt certaines de ces manifestations et certaines d’entre elles sont effectivement associées à des lieux où parfois il y a eu des crimes sordides et c’est en partie cette observation qui a donné naissance à l’idée de présence des morts et à l’idée de lieux hantés à cause des morts. justement de la présence de ces êtres qui n’auraient pas pu sortir plus loin de leur contexte. Ça, c’est l’interprétation occulte qui en est faite. Et parfois, les êtres qui se manifestent disent les mêmes choses que les vivants, ce qu’ils pouvaient dire. Ou bien, et ça semble approuver ou accréditer ce qu’il s’agit bien d’êtres humains décédés, ils vont avoir les mêmes manies, ils vont avoir les mêmes signatures. La personne qui boitait avant, on n’entendait pas qu’il boite. Mais il y a une autre manière de considérer ces choses. C’est pas de dire que c’est bien les morts qui perdurent dans leur présence, mais plutôt de considérer que les démons qui sont présents et témoins de nos vies, j’imagine que dans cette pièce, il y a des anges, il y a des démons, je ne sais pas, mais que ces démons présents et témoins de nos vies sont capables de tromper les survivants en prétendant être le mort qui se met à parler. On se souvient que, et je l’ai dit, le diable est présenté comme le menteur. C’est Christ qui en parle ainsi. Donc effectivement, je n’ai aucun problème avec une manifestation qui rappelle précisément un mort. Entendre une voix, reconnaître une démarche dans des bruits de pas, etc. Mais ce n’est pas un mort. Pourquoi? Parce que la Bible dit que les morts sont séparés, éloignés des vivants.

5. Que faire à ce sujet?

Le monde est à moi, dit l’Éternel, et tout ce qui le remplit. (Psaumes 50.12)

À toi, Éternel, la grandeur, la puissance, la splendeur, l’éternité et l’éclat, car tout ce qui est au ciel et sur la terre est à toi, l’Éternel, ainsi que le règne, toi qui t’élèves souverainement au-dessus de tout. (1 Chronique 29.11)

Conclusion des courses: le Seigneur possède la terre, toute la terre, tout lieu de la terre. Ce genre d’agression, qui est de nature spirituelle, fait partie des oppressions et des souffrances que les démons peuvent effectivement vouloir faire peser sur nous, mais c’est une usurpation, c’est une tromperie. Ce qui compte, c’est la confiance que nous avons dans les vérités bibliques de l’Écriture. Voilà ce que l’apôtre Pierre souligne:

Soyez sobres, veillez, votre adversaire le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. Résistez-lui ferme en la foi, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde.

Finalement, on peut associer ce genre de situation à une souffrance. Une souffrance que le diable fait peser à un moment ou à un autre, sur un lieu, sur une personne, pour essayer de l’orienter dans une spiritualité ou dans des actions qui sont erronées. Ce que dit la Bible, c’est résister lui ferme en la foi. Parce que finalement, c’est la peur qui est au centre du business du diable. C’est la peur qui est au centre de cette oppression. Et la manière de le gérer, c’est de lui résister avec fermeté et avec vérité. Pourquoi on peut le faire? On peut le faire parce que Colossiens 1.13 à 14, s’il vous plaît, mémorisez, c’est tellement beau.

Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, il nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés.

Si tes péchés sont pardonnés à cause de Christ mort à la croix, tu es délivré du royaume des ténèbres et transporté dans le royaume du Fils. Chaque fois que le diable agit, il demande la permission. C’est le cas avec Job, c’est le cas avec le faux prophète face à Michée, c’est le cas avec Simon Pierre. Il faut bien réaliser que Dieu règne. J’aime tellement ce que dit la confession de foi dite de La Rochelle. Elle date de 1559, mais elle est pleine d’actualité. Ainsi, en confessant que rien ne se fait sans la providence de Dieu, nous adorons avec humilité les secrets qui nous sont cachés sans nous poser de questions qui nous dépassent. Au contraire, nous appliquons à notre usage personnel ce que l’Écriture sainte nous enseigne pour être en repos et en sécurité. Car Dieu, à qui toutes choses sont soumises, veille sur nous d’un soin si paternel qu’il ne tombera pas un cheveu de notre tête sans sa volonté. Ce faisant, il tient en bride les démons et tous nos ennemis de sorte qu’ils ne peuvent nous faire le moindre mal sans sa permission. Alors que faire si tu te retrouves dans une maison dite hantée? Surtout ne pas se concentrer sur cette manifestation. Pas besoin de parler, pas besoin de chasser des esprits, pas besoin d’exorcisme. Pire, pas besoin de ce que j’ai entendu dans certains milieux, dans certains pays, d’utiliser de l’huile, du sel ou de l’huile de Jérusalem. Pas besoin de crucifix, de destruction de lieux ou d’objets, d’ail ou de je ne sais quoi.

Jérémie 10.5 nous dit, à propos des idoles:

Ces dieux sont comme une colonne massive, ils ne parlent pas. On les porte, oui on les porte, parce qu’ils ne peuvent pas faire un pas.

Ne les craignez pas, car ils ne sauraient faire aucun mal, de même qu’ils sont incapables de faire aucun bien. Aucun objet ne peut aider, aucun objet ne peut faire du mal. Le diable est usurpateur, il prend ou il prétend agir au travers d’un lieu ou d’une situation. Alors, qu’est-ce qu’il faut faire?

Eh bien, regarder à la victoire de Christ. Reconnaître cette victoire, demeurer ferme dans la foi, en sachant que Dieu va te protéger si tu es un disciple de Christ. Et je tiens à souligner que toutes ces choses sont appropriées pour une personne qui est née de nouveau, c’est-à-dire qui est une disciple authentique de Jésus-Christ. Une personne qui est devenue chrétienne, qui a le Saint-Esprit en elle, et donc le Saint-Esprit est plus puissant que tout ce qui peut être au dehors. Et c’est une personne qui est assise avec le Christ, ressuscité, au-dessus de toute autorité, principauté et pouvoir. On parle ici d’une position spirituelle de force. Alors que faire donc?

Premièrement, j’espère que tu l’as compris, se confier en Christ pour le pardon de ses péchés. Il faut d’abord devenir un disciple de Christ pour vivre paisiblement ce genre de pression.

Deuxièmement, se souvenir des vérités bibliques, de la victoire de Christ à la croix. Et peut-être ça peut être utile si jamais tu es témoin de ce genre de choses. De le relever à voix haute, paisiblement, mémoriser.

Il a dépouillé les principautés et les pouvoirs, il les a publiquement livrés en spectacle, en triomphant d’eux par la croix. (Colossiens 2.15)

Ou bien:

Il [Christ] a écrasé celui qui avait le pouvoir sur la mort, c’est-à-dire le diable. (Hébreux 2.14)

Et puis de mémoriser cette victoire que nous avons par le Christ.

Il nous a délivré du royaume des ténèbres… (Colossiens 1.13-14)

Soumettez-vous à Dieu, résistez au diable, il fuira loin de vous. (Jacques 4.7)

Il y a tout ce genre de versets qui parlent de la Christus victor, de la victoire de Christ, Christ victorieux, et de notre association à cette victoire. Il faut le reconnaître et y croire, pas simplement... en faire un sujet d’étude biblique, le croire.

Troisièmement, louer Dieu pour sa protection et la victoire que Christ a obtenue sur les puissances célestes. Rester serein face à ces manifestations, c’est ce qui est le plus important.

Quatrièmement, confiez sa situation avec confiance entre les mains d’un Dieu souverain qui fait concourir toute chose à notre bien (Romains 8.28).

Cinquièmement, gardez les yeux fixés sur Jésus. C’est lui l’auteur de notre foi, celui qui la mène à la perfection. Voilà ce que dit Hébreu chapitre 12, versets 1 et 2:

Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection, au lieu de la joie, qui lui était proposé, il a supporté la croix, méprisé la honte et s’est assis à la droite du trône de Dieu.

J’espère que tu remarques toute la beauté de ce passage, toute la puissance associée à ce passage. Qui est l’auteur de notre foi? Qui mène notre foi à la perfection? Jésus. Où doit être notre regard? sur Jésus, fixé sur Jésus, non sur les circonstances, non sur les agressions, les oppressions, non sur le diable, sur Jésus. Il est celui qui mène notre vie à la maturité. J’espère en cela avoir répondu à ta question et j’espère que ta confiance en Christ est pleine et entière et que tu peux confesser qu’il est non seulement ton Sauveur, mais aussi ton Seigneur, qu’il n’y a pas d’ozone d’ombre dans ta vie, que tu vis dans la lumière et que tu t’es revêtu de toutes ces vérités, que tu es assis avec le Christ ressuscité, que tu as été transféré d’un royaume à l’autre et que tu es sereinement gardé par un Dieu qui a tout fait pour te faire ressembler à Jésus-Christ.