Il y a deux millénaires, l’apôtre Paul a écrit les mots suivants:
Exerce-toi à la piété; car l’exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout: elle a la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. – 1 Ti 4.8
Nous vivons dans une culture obsédée par le corps. La femme idéale est mince, mais forte. Elle doit soulever des poids pour conserver un bon tonus musculaire, sans pour autant être trop musclée au point de sembler peu féminine. Dans notre contexte chrétien, beaucoup de femmes se sentent tiraillées dans des directions opposées. D’un côté, nous sommes censées être sveltes et belles afin d’attirer et de rester attirantes pour un mari. J’ai même entendu des pasteurs qui, du haut de leur chaire, font honte aux femmes qui prennent du poids.
C’est l’un des extrêmes de la pensée évangélique contemporaine. L’autre est la notion que faire de l’exercice est une perte de temps non spirituelle, et que nous devrions nous occuper de l’œuvre du Royaume de Dieu. Cette notion, cependant, crée une division entre le corps et l’âme, entre la vie spirituelle/religieuse et la vie séculaire/physique.
Pourtant, en vivant dans ce monde, nous n’avons pas d’autre choix que de vivre dans les corps que le Seigneur nous a donné. Ce qui est essentiel, c’est que nous fassions tout, y compris l’exercice, pour la gloire de Dieu (1 Co 10.31).
Eric Liddell, coureur olympique chrétien qui a inspiré le film « Les Chariots de feu », était célèbre pour avoir dit: « Quand je cours, je ressens le plaisir de Dieu. » Il ne courait pas pour la célébrité ou la gloire personnelle, comme beaucoup de ses concurrents. Il courait pour la gloire de Dieu! Somme toute, on peut dire que Liddell devait reconnaître les nombreux bienfaits de l’exercice physique.
Lorsque je fais régulièrement de l’exercice, je suis plus motivée pour faire de meilleurs choix en matière de nutrition, ce qui est important puisque ce que nous mangeons a un impact encore plus grand que l’exercice sur la santé globale.
L’exercice provoque la production par notre organisme de « bonnes » hormones, comme les endorphines, qui nous donnent de l’énergie et nous font nous sentir bien.
Cela est vrai tant pour les adultes que pour les enfants. Les jours où nous sommes sédentaires, il n’est pas rare que mes enfants et moi ayons plus de mal à nous endormir. Et inversement, les jours où nous sommes actifs, nous avons tendance à nous endormir plus facilement et à dormir plus profondément.
Avec l’âge, la mémoire a tendance à décliner. Ce n’est pas un secret. L’exercice peut agir sur l’hippocampe, la partie du cerveau qui agit sur la mémoire, et contribue à améliorer son fonctionnement, ce qui nous permet de mieux retenir les nouvelles informations.
Nos vies sont entre les mains de Dieu, et personne ne peut contrôler le jour de sa mort, pas plus qu’il ne peut contrôler le jour de sa naissance. Mais, de manière générale, les personnes qui font de l’exercice et qui mangent bien ont tendance à vivre plus longtemps que celles qui fument, boivent beaucoup, mangent mal et sont sédentaires.
Notre corps produit certaines « mauvaises » hormones comme le cortisol et l’adrénaline. L’exercice contribue à les réduire.
Non seulement l’exercice produit des endorphines, mais il nous fait aussi oublier nos soucis. Parfois, faire une promenade, courir, donner quelques coups de poing ou pratiquer un sport d’équipe est exactement ce dont nous avons besoin.
Les sports d’équipe ou les promenades ou les footings régulières avec des amis sont d’excellents moyens de développer des amitiés plus significatives.
Sortir dans la nature pour une promenade ou un footing enrichit notre appréciation de notre merveilleux Créateur et de l’œuvre de ses mains.
Lorsque je fais de l’exercice corporel, il m’est plus facile d’être discipliné dans la prière, la lecture de la Bible et dans d’autres domaines de la vie. Tout est lié.
Faire du sport n’est peut-être pas la partie la plus difficile de ma journée, mais ce n’est pas non plus la plus amusante. Je dois me discipliner pour surmonter la douleur et continuer même si mon corps me dit d’abandonner. Ce genre de ténacité m’a bien servi. Paul l’illustre bien dans 1 Corinthiens 9.27:
Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même désapprouvé après avoir prêché aux autres.
Je ne veux pas que mes filles grandissent avec une obsession malsaine de leur corps. Mais je ne veux pas non plus qu’elles grandissent en étant paresseuses et sédentaires. J’évite toute remarque dénigrante par rapport à mon corps en général, surtout en présence de mes filles.
Et j’explique toujours la pertinence des raisons pour lesquelles je fais de l’exercice, non seulement pour rester en bonne santé et forte, mais surtout afin de pouvoir être une bonne servante de Dieu dans mes rôles respectifs de disciple, d’épouse et de mère.
Lorsque je me formais au service missionnaire, je n’avais aucune idée de l’endroit où je me retrouverais. J’étais prête à servir dans un village reculé d’Afrique avec un minimum de confort. L’une de mes inspirations était Jim Elliot. Dans la biographie de sa vie, Elisabeth Elliot a raconté les motivations de Jim pour participer à l’équipe de lutte du Wheaton College:
Je lutte uniquement pour la force et la coordination du tonus musculaire que le corps reçoit en s’entraînant, avec pour fin ultime de présenter un corps plus utile comme sacrifice vivant (cf. Ro 12.) – Through Gates of Splendor, p16.
webinaire
Est-ce que ma vie chrétienne est "normale"?
Ce replay du webinaire de Dominique Angers a été enregistré le 21 Octobre 2021.
Orateurs
D. Angers