Dans ce billet, je donne la parole à Ellen Vaughn, qui trouve des mots justes pour décrire l’une des expériences les plus troublantes qu’il fût donné à certains de vivre.
En lisant la biographie d’Elisabeth Elliot, je suis tombé sur ce passage puissant, de la plume de l'auteure Ellen Vaughn. Il introduit une phase particulièrement éprouvante de la vie d’Elisabeth: les onze mois du combat de son deuxième mari avec le cancer, qui s’est soldé par un décès déchirant.
Recevoir la nouvelle d'une maladie potentiellement terminale, c'est comme se voir remettre un billet pour un train que vous ne voulez pas prendre. Mais vous devez monter à bord. Vous ne savez pas quelle quantité d’affaires personnelles mettre dans vos valises. Vous savez où se termine le trajet, le terminus où va le sombre train. Mais vous ne savez pas si vous pourrez descendre à une station et monter dans le joyeux train qui va dans la direction opposée, le train qui vous ramènera à la vie que vous avez connue auparavant, ou à une ressemblance de celle-ci.
Heureusement, cela arrive à certaines personnes. Leur être cher est guéri, et ils peuvent revenir à la vie normale, ou bénéficier d'un sursis en quelque sorte. Mais pour beaucoup, le train du cancer continue son chemin, parfois de manière extrêmement lente, parfois à grande vitesse. Il traverse de nombreux tunnels sombres. Parfois, vous vous arrêtez brièvement à une station et des personnes bienveillantes montent à bord. Elles vous donnent des paniers de nourriture faite maison, des couvertures douillettes pour le voyage et des câlins. Quelques-uns vous prodiguent des conseils et émettent des opinions sur ce que vous devriez faire. Puis, ils descendent. Les amis courageux restent dans le train avec vous jusqu'au bout.1
En lisant ces lignes avec émotion, je n’ai pu m’empêcher de filer la métaphore plus avant. Si ce voyage devait vous conduire jusqu’à la station "terminus", vous qui avez remis votre destinée entre les mains du Père céleste, vous constaterez, en descendant du train, que l’écriteau "terminus" a été remplacé par "grand départ". Vous vous dirigerez alors vers de nouveaux cieux, littéralement. Ce sera le début du plus beau voyage de votre vie.
Nous le savons, en effet: si notre demeure, cette tente que nous habitons sur la terre, vient à être détruite, nous avons au ciel une maison que Dieu nous a préparée, une habitation éternelle qui n’est pas l’œuvre de l’homme.
2 Corinthiens 5.1
1. Ellen Vaughn, Being Elisabeth Elliot. The Authorized Biography. Elisabeth’s Later Years, B&H, p. 178-179.
webinaire
Si Dieu est bon, pourquoi autant de mal?
Découvre le replay de ce webinaire de Guillaume Bignon, enregistré le 11 décembre 2018, qui traite de la souveraineté et la bienveillance de Dieu.
Orateurs
G. Bignon