Dans le dernier article de cette série, nous en étions restés à Moïse, Aaron et les anciens d'Israël se prosternant devant l'Éternel pour l'adorer. La délivrance promise est enfin arrivée, et leurs cœurs sont remplis de louanges. Dans cette étude, nous découvrirons que, même si Dieu est toujours fidèle à sa Parole, il n'agit pas toujours de la manière à laquelle nous pourrions nous attendre.
Dans Exode 9.14, l'Éternel déclare ce qui suit à Pharaon par la bouche de Moïse:
Car, cette fois, je vais envoyer toutes mes plaies contre ton cœur, contre tes serviteurs et contre ton peuple, afin que tu saches que nul n'est semblable à moi sur toute la terre.
L'Éternel emploie une version similaire de cette phrase dans l'Exode lorsqu'il s'adresse à:
Dans les premiers versets de cette section, nous assistons à la première scène d'une bataille qui prend des proportions cosmiques. Moïse et Aaron se présentent devant Pharaon et lui communiquent le message de Dieu:
Laisse aller mon peuple, pour qu’il célèbre dans le désert une fête en mon honneur.
Comme nous l'avons noté dans notre épisode d'introduction au livre de l'Exode, les mots travailler et adorer sont identiques en hébreu. Il y a là un jeu de mots. Pharaon veut des travailleurs esclaves qui construiront des villes pour lui. L'Éternel cherche des adorateurs pour lesquels il a préparé des villes qu'ils n'ont pas construites, dans un pays promis pour lequel ils n'ont pas travaillé. La domination de Pharaon est cruelle et son travail est un fardeau. L'adoption de son peuple par l'Éternel est un plaisir, et l'adoration est un don.
Pharaon n'a jamais entendu parler d'un Dieu appelé « JE SUIS ». Qui plus est, il ne se soucie guère d'un tel Dieu. Il ne pose pas cette question parce qu'il cherche à comprendre. Sa question sent la dérision, le défi et la pure folie.
De plus, Pharaon continue:
Qui est l'Éternel, pour que je lui obéisse?
Gardez à l'esprit que Pharaon croit qu'il est un dieu sous une forme humaine. Pour lui, personne n'est plus grand que Pharaon. Pourquoi obéirait-il au Dieu des Hébreux alors qu'il les a laissés croupir sous sa botte? Au lieu d'obéir à l'ordre de l'Éternel, Pharaon invente deux accusations distinctes:
Pharaon ne s'arrête pas là. Lorsque les Hébreux ne parviennent pas à atteindre le quota requis, il bat les commissaires des enfants d'Israël. Selon Chester, le but de Pharaon est “que les Israélites se désolidarisent de leur chef, Moïse”. Et c'est exactement ce qui se passe. Les commissaires s'en prennent à Moïse et Aaron lorsqu'ils quittent la présence de Pharaon et les accusent d'avoir mis une épée dans la main de Pharaon pour les faire périr (5.21). Le chapitre 5 se termine par la complainte de Moïse devant l'Éternel sur cette situation épouvantable.
En réponse au profond découragement de son peuple, l'Éternel promet: “Maintenant, tu vas voir ce que je vais faire… Je suis l'Éternel.” Tim Chester nous ramène à l'Évangile lorsqu'il nous aide à comprendre qu'en Christ, Dieu a des paroles d'encouragement encore plus grandes pour nous: “Vous avez vu ce que j'ai fait.”
Lorsque nous contemplons la croix et la résurrection, nous voyons le plus grand acte de délivrance de l'histoire de l'humanité! De plus, chaque fois que nous doutons de sa bonté dans nos souffrances, nous pouvons nous tourner vers Golgotha, où Jésus a souffert injustement pour nous. Que cela nous donne le courage d'endurer en attendant notre propre exode.
Bien que l'Éternel ne donne pas de réponse directe à la question de Pharaon “Qui est l'Éternel?”, il rassure son peuple élu en lui donnant la réponse à cette même question. Ces paroles font écho à celles prononcées en Exode 3 au buisson ardent. Lorsque Moïse demande:
Mais, s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je?
Dieu répond:
Je suis celui qui suis.
Remarquez les trois caractéristiques suivantes de la révélation de l'Éternel dans Exode 6:
L'Éternel adresse à son peuple des paroles de réconfort et d'espérance pour le préparer à ce qui l'attend. Il ne les a pas oubliés! Il est fidèle à son alliance! Le secours arrive!
Malheureusement, lorsque Moïse transmet cette étonnante série de promesses de la part de Dieu, les Israélites ne l'écoutent pas, à cause de leur impatience et de leur dure servitude. Pourtant, plutôt que de réprimander le peuple pour son incrédulité, l'Éternel fait preuve de patience à son égard. Il ne dit pas à Moïse de les gronder. Il renvoie simplement Moïse et Aaron à Pharaon avec une demande: “Laisse aller mon peuple!”
Exode 6 conclut par une série de versets qui peut sembler étrange: la généalogie de Moïse et d'Aaron. Ces longues listes de noms peuvent sembler ennuyeuses et arides. Nous pourrions même être tentés de passer outre. Pourtant, dans le Proche-Orient ancien, elles revêtaient une importance considérable. Elles indiquaient le pedigree d'une personne, ce qui lui conférait l'autorité d'agir au nom de Dieu pour son peuple.
Dans le cas présent, Dieu veut souligner que Moïse et Aaron sont bien des Israélites. Étant donné que Moïse a grandi dans la maison de Pharaon et qu'il a passé quarante ans à Madian, certains Hébreux pourraient avoir douté de son héritage et de sa loyauté. Cette généalogie est donc le sceau d'approbation de Dieu pour Moïse et Aaron. Elle sert également de transition pour ce qui va suivre. C'est comme mettre en valeur le CV de quelqu'un à la veille d'une grande promotion, qui interviendra dans Exode 7-10.
La bataille ne fait que commencer, et dans mon prochain article de cette série, nous verrons comment l'Éternel déchaîne sa puissance sur Pharaon et ses dieux à travers les neuf premières plaies. Restez à l'écoute pour suivre le déroulement de la puissante délivrance de Dieu.
webinaire
Si Dieu est bon, pourquoi autant de mal?
Découvre le replay de ce webinaire de Guillaume Bignon, enregistré le 11 décembre 2018, qui traite de la souveraineté et la bienveillance de Dieu.
Orateurs
G. Bignon