L’humiliation et la soumission sont deux notions qui sonnent de manière résolument négative dans notre société. Pourtant, ce sont des commandements de Dieu, qui nous a donné l’exemple suprême en Jésus-Christ. Pourquoi s’humilier, à qui se soumettre?
L’humiliation est souvent mal comprise. En partie, je pense, parce que c’est une notion subtile. Prenons le verbe "humilier": le sens change du tout au tout, selon la forme, transitive ou pronominale. En fait, ce qui change tout, c’est l’objet de l’humiliation. Humilier c’est rabaisser l’autre; s’humilier c’est se rabaisser soi-même. Du coup, l’humilité est le contraire de l’humiliation.
D’un point de vue biblique, l’un est complètement biblique, le second pas du tout. Humilier, c’est se placer au-dessus; s’humilier, c’est placer l’autre au-dessus. Pour nous, le modèle suprême de l’humilité est Jésus qui “s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix” (Ph 2.8). Dans le même passage, Paul nous exhorte à regarder les autres comme étant au-dessus de nous-mêmes, par humilité (Ph 2.3).
Nous devons imiter Jésus-Christ, en ayant les mêmes sentiments (Ph 2.5). Si nous nous humilions, Dieu nous élèvera, comme il a élevé Jésus-Christ après son humiliation (Ph 2.9; Jc 4.10; 1P 5.6).
J’aime la définition de la soumission du Holman Illustrated Bible Dictionary:
Le placement volontaire de quelqu’un sous l’autorité et le leadership d’un autre.
Notons deux points:
Aussi, soumettre quelqu’un, c’est un abus d’autorité. De même, ne pas se soumettre à une autorité légitime, c’est de la rébellion. Retenons que la seule personne que je dois soumettre, c’est moi.
Si la notion de soumission peut nous paraître si violente, c’est parce que, la plupart du temps, on soumet plus qu’on se soumet. Mais, dans la Bible, la soumission est volontaire et personnelle, de même que l’autorité ne se réclame pas. Les deux parties –l’autorité et la partie soumise– ont toutes deux des devoirs devant Dieu, l’autorité devant être bienveillante, la partie soumise obéissante.
Au sein de la trinité, Jésus est soumis à Dieu le Père (Lc 22.42; Jn 5.19; 1Co 11.3; 1Co 15.20-28). Jésus est soumis au Père auquel il a obéi (Ph 2.8), alors qu’ils partagent la même nature (Jn 10.30). La soumission n’est pas donc une différence de valeur, mais de fonction.
De même, nous sommes tous appelés à être soumis:
L’Église doit être soumise à Christ, qui en est la tête (Col 1.18; Ép 1.22-23).
Dans la famille/société:
En contrepartie, ceux qui ont l’autorité ont des devoirs envers ceux qui leur sont soumis. Les anciens doivent conduire et prendre soin du troupeau; les parents doivent éduquer, aimer et protéger leurs enfants; les maris doivent aimer d’un amour sacrificiel leur épouse, en les préparant à rencontrer Christ.
Est-ce que la soumission doit être mutuelle? Sur la base d’Éphésiens 5.21, certains disent que chacun doit être soumis à son prochain.
C’est oublier 3 choses:
Pour conclure, nous avons vu que s’humilier et se soumettre sont différents. Nous devons nous humilier devant tout le monde et nous soumettre devant ceux qui ont l’autorité. Dans tout cela, prenons toujours l’exemple de Jésus: lui auquel nous devons nous soumettre n’a pas hésité à s’humilier devant nous.
Et toi, tu sais t’humilier et te soumettre?
Article publié le 3 juillet 2014. Remis en avant pour profiter à une nouvelle génération de lecteurs.
webinaire
Bien ou mal? L’éthique biblique dans un monde compliqué
Ce replay du webinaire du Dr. Vincent Rébeillé-Borgella et de Florent Varak a été enregistré le 27 janvier 2017.
Orateurs
F. Varak et V. Rébeillé-Borgella