Nous sommes des êtres oublieux. Notre vie déborde d’activités; notre cerveau tourne à plein régime; nous avons parfois l’impression que pour un fait dont nous nous souvenons, il y en a des centaines que nous oublions. Sans aide et sans discipline, nous sommes capables d’oublier même la plus importante des informations.
Je suis entré dernièrement dans notre église, comme je le fais presque tous les jours. J’ai ouvert la porte du bureau, accueilli par le bruit strident de l’alarme m’indiquant que j’avais trente secondes pour taper mon code secret. J’avais fait cette manœuvre des centaines de fois, mais ce matin-là, le code avait mystérieusement disparu de mon esprit. J’essayai toutes les combinaisons possibles. En vain. Entre-temps, l’alarme se mit à hurler et le téléphone à sonner. Et moi, j’étais complètement déboussolé! Et même lorsque l’organisme de sécurité, alerté, me communiqua de nouveau le code, je ne l’ai pas reconnu. Ce fut une expérience des plus surprenantes. J’avais bel et bien totalement oublié une donnée importante dont je me servais chaque jour.
Lorsqu’il nous faut impérativement garder le souvenir de quelque chose, nous lui créons un contexte d’habitudes ou de rites. L’un de mes passe-temps favoris consiste à mémoriser de la poésie. Si je veux apprendre un poème par cœur et m’en souvenir, je suis obligé de me le répéter indéfiniment jusqu’à ce que je puisse le réciter parfaitement. Mais cela ne suffit pas. J’ai aussi besoin de cultiver l’habitude de me le réciter au cours des mois et des années qui suivent. Dès que je cesse de le répéter, je commence à l’oublier.
Ceci n’est pas seulement vrai de la poésie. C’est vrai dans la vie en général, c’est vrai dans notre marche avec le Christ. Si nous célébrons Noël et Pâques, c’est bien pour poser un cadre dans lequel nous nous rappellerons régulièrement la naissance et la mort de Jésus. La célébration régulière de la sainte Cène a pour but de nous rappeler ce que le Christ a accompli et promis d’accomplir.
Nous sommes oublieux; c’est pourquoi nous cultivons des habitudes et observons des rites afin de nous souvenir des faits les plus importants.
Pour le chrétien, il n’y a rien de plus essentiel que ce que la Bible qualifie d’Évangile, la bonne nouvelle de ce que Jésus-Christ a accompli. Cette bonne nouvelle est basée sur des faits, elle est historique, et rapporte des événements réels qui se sont vraiment produits dans des lieux réels et mettant en scène des personnes réelles. Mais cette bonne nouvelle comporte également une composante relationnelle, fondamentale pour vivre plus proche du Christ.
Pour continuer à vous approcher du Christ, vous avez besoin de vous raconter cette bonne nouvelle, et de vous la redire toujours et encore.
webinaire
Est-ce que ma vie chrétienne est "normale"?
Ce replay du webinaire de Dominique Angers a été enregistré le 21 Octobre 2021.
Orateurs
D. Angers