Pourquoi lire l’Ancien Testament (et prêcher à partir de l’Ancien Testament)?

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Christopher Wright, spécialiste de l'Ancien Testament, répond à cette question au moyen d’images percutantes.

Il est tragique de négliger l’Ancien Testament, comme le suggèrent les métaphores développées dans ce billet.

D’abord, il y a l’image de l’arrivée à une réunion avec du retard:

Vous est-il déjà arrivé d’assister à la fin d’une réunion, et de tenter de vous mêler à la conversation que les autres tiennent sur un sujet important qui se situe à la fin de l’ordre du jour? Vous, vous ignorez tout ce qui s’est dit au cours de l’heure écoulée, mais ceux qui sont en train de discuter présupposent tout ce qui a déjà été dit et décidé.

Vous pourriez facilement comprendre de travers ce que quelqu’un a dit vers la fin parce que vous ne savez pas tout ce qui s’est passé auparavant. Les gens qui sont autour de la table n’ont pas à redire tout ce qui s’est passé parce qu’ils sont déjà au courant. Ils tiennent pour acquis tous les points qui ont été traités précédemment. Mais vous n’étiez pas là. Vous avez dû rater pas mal de choses, et vous avez des chances de mal comprendre une grande partie de la conversation surtout si les choses convenues et décidées dans la première partie de l’ordre du jour étaient très importantes.

Si vous ne lisez que le Nouveau Testament, cela revient à arriver à une réunion très en retard et à avoir raté les discussions qui se sont tenues et les décisions qui sont intervenues jusque-là. C’est pourquoi le Nouveau Testament présuppose tout ce que Dieu a dit et fait dans le cadre du récit de l’Ancien Testament, et qu’il ne répète pas nécessairement tout cela. Et cela comprend certains éléments qui sont des vérités essentielles de la foi biblique chrétienne.

Puis, il y a l’image du bâtiment et celle de l’arbre:

Si nous lisons et prêchons le Nouveau Testament uniquement, c’est comme si nous cherchions à habiter le dernier étage d’une maison sans avoir ni les fondations ni les étages du dessous, ou bien comme si nous voulions savourer les fruits d’un arbre tout en coupant les racines et en en coupant le tronc.

– Christopher J.H. Wright, Plus doux que le miel. Prêcher sur les textes de l’Ancien Testament, Charols (collection Diakonos), Excelsis, 2017, p. 11, 14.

Pour progresser dans votre appréciation de l’Ancien Testament (soit en tant que lecteur, soit en tant que prédicateur), visionnez mon webinaire TPSG (disponible en rediffusion), intitulé « Comment prêcher Christ à partir de l’Ancien Testament ».

Retrouvez toutes les informations sur ce webinaire et les ressources associées ICI.

Article publié pour la première fois le 4 décembre 2018, republié le 7 février 2022 pour profiter à de nouveaux lecteurs.

Dominique Angers

Doyen de la Faculté de Théologie Évangélique à Montréal (Université Acadia), Dominique Angers y est aussi professeur de Nouveau Testament et de prédication. Docteur en théologie de l’Université de Strasbourg, il s’exprime régulièrement sur son podcast vidéo d’enseignement biblique, “Parle-moi maintenant”. Il est l’auteur du livre La méditation biblique à l’ère du numérique et du Commentaire biblique Parle-moi maintenant par Éphésiens. Son prochain commentaire, Parle-moi maintenant par Marc, paraîtra chez BLF.

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