Chrétiens, voyons-nous la sanctification à laquelle Dieu nous appelle comme un privilège et une grâce de Dieu pour nous, ou comme un fardeau lourd et encombrant à porter?
Dans 1 Thessaloniciens 4, la Parole de Dieu met l’accent à deux reprises sur l’importance de la sanctification progressive du croyant. Au verset 3, il est écrit: “Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification”, et au verset 7, on peut lire que “Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification”. Dans le livre du Lévitique, à au moins 5 reprises, l’Éternel appelle son peuple à la sainteté: “Vous serez saints car je suis saint” (Lévitique 11.44-45; 19.2; 20.26; 21.8).
Cependant, soyons honnêtes, la poursuite de la sanctification est souvent difficile à assumer à cause de l’influence du monde et des désirs de la chair contre lesquels nous devons lutter constamment. Dans Galates 5.17, Paul l’exprime ainsi:
Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.
Ainsi, notre marche chrétienne est parsemée d’embûches, de contraintes, de chutes, et même de découragements parfois.
J’aimerais donc vous partager ma réflexion sur un passage du livre des Nombres qui m’aide à voir la sainteté à porter comme une grâce plutôt que comme un fardeau.
Dans Nombres 7, environ un an après la sortie d’Égypte, Moïse avait achevé d’ériger le Tabernacle (un Temple portatif) selon les instructions que l’Éternel lui avait données. Et pendant les quatre décennies suivantes où les enfants d'Israël allaient errer dans le désert, le Tabernacle serait sans cesse monté, démonté et transporté d’un campement à l’autre. Et pour le transport de cet imposant matériel, les Lévites chargés de cette tâche disposaient de bœufs et de chars que les princes d’Israël leur avaient fournis. Mais quelque chose attire mon attention dans le passage suivant:
6 Moïse prit les chars et les bœufs, et il les remit aux Lévites. 7 Il donna deux chars et quatre bœufs aux fils de Guerschon, selon leurs fonctions; 8 il donna quatre chars et huit bœufs aux fils de Merari, selon leurs fonctions, sous la conduite d’Ithamar, fils du sacrificateur Aaron. 9 Mais il n’en donna point aux fils de Kehath, parce que, selon leurs fonctions, ils devaient porter les choses saintes sur les épaules.
Nombres 7.6-9
Le Tabernacle et ses accessoires devaient être transportés par les trois familles de Lévites qui sont nommées ici: Guerschon, Merari et Kehath. Selon l’ordre de l’Éternel, Moïse avait donné aux fils de Guerschon et aux fils de Merari des bœufs et des chars pour transporter leur matériel, “mais il n’en donna point aux fils de Kehath, parce que, selon leurs fonctions, ils devaient porter les choses saintes sur les épaules” (v. 9).
Sous le soleil torride et la chaleur accablante du désert, les fils de Kehath étaient les seuls parmi les familles désignées pour le transport du matériel à ne pas avoir de chars et de bœufs pour le faire. Contrairement à leurs frères, les Kehathites devaient transporter les choses saintes sur leurs épaules! Je me demande comment ils ont réagi à cela! Trouvaient-ils cela injuste et accablant, ou étaient-ils humblement soumis à la volonté de Dieu, en y voyant le privilège extraordinaire d’avoir été personnellement choisis par Dieu pour porter les choses saintes sur leurs épaules?
Le texte ne dit pas comment les Kehathites ont réagi, mais posons-nous la question pour nous-mêmes: dans notre marche vers le pays promis, comment percevons-nous la sainteté que Dieu nous appelle à porter? La voyons-nous comme un fardeau qui apporte contraintes et frustrations, ou comme la grâce extraordinaire d’avoir été personnellement choisis, élus et prédestinés par Dieu pour le glorifier?
Un jour vient où notre sanctification sera parfaite et finale, et où nous n’aurons plus de luttes avec la chair et le péché (1 Jean 3.2), mais en attendant ce plein accomplissement, réjouissons-nous avec actions de grâce d’avoir été personnellement choisis par Dieu pour porter les choses saintes en ce monde.
Seigneur, aide-moi à voir la sainteté comme une grâce à célébrer, et non comme un fardeau à porter.
webinaire
Si Dieu est bon, pourquoi autant de mal?
Découvre le replay de ce webinaire de Guillaume Bignon, enregistré le 11 décembre 2018, qui traite de la souveraineté et la bienveillance de Dieu.
Orateurs
G. Bignon