Je suis en train de relire Le pasteur chrétien de Richard Baxter pour la deuxième fois en 6 mois. La première fois je l'ai lu seul et cette fois-ci, nous le lisons en réunion d'anciens. C'est un classique que tout responsable d'Église devrait méditer régulièrement. Un des avantages de ces vieux classiques, c'est qu'ils attirent notre attention sur nos angles morts: ces domaines où on ne se rendait même pas compte qu'il y avait négligence, voir même danger. Voici un sujet sur lequel Richard Baxter a attiré l'attention de notre équipe pastorale récemment:
Ce qui suit est un extrait des propos du pasteur Richard Baxter:
« IV. Nous devons particulièrement surveiller les familles, nous assurer si elles sont bien dirigées et si chaque membre remplit ses devoirs.
La vie de la religion, la prospérité et la gloire de l’Église et de l’État dépendent en grande partie du gouvernement et de la conduite des familles. Si nous souffrons que nos fidèles négligent leurs devoirs domestiques, nous détruisons notre propre ouvrage. Que pouvons-nous faire par nous-mêmes pour réformer une congrégation, si nous sommes seuls à porter tout le fardeau, si les chefs de famille nous négligent? Une famille mondaine et sans piété peut détruire tout le bien que nous aurons fait à un de ses membres. Si au contraire les chefs de famille faisaient leur devoir, s’ils continuaient l’œuvre que nous avons commencée, que d’avantages immenses en résulteraient! Je vous en conjure donc, si vous désirez la réformation et la prospérité de votre troupeau, faites tous vos efforts pour encourager la religion domestique. Dans ce but, faites attention aux instructions suivantes:
Ne négligez pas, je vous en supplie, cette partie importante de votre tâche. Persuadez les chefs de famille de faire leur devoir, et non seulement ils vous épargneront beaucoup de peine, mais ils contribueront essentiellement au succès de vos travaux. Si un colonel peut obtenir de ses officiers qu’ils fassent leur devoir, il conduira son régiment avec bien moins de peine que s’il était chargé seul de tous les détails. Jusqu’à ce que les familles soient réformées, vous ne pouvez guère espérer une réforme générale. Il pourra sans doute y avoir quelque piété dans votre église, mais tant qu’elle sera bornée aux individus, et qu’elle ne pénétrera pas dans le cercle de la famille, elle ne prospérera point et ne fera jamais beaucoup de progrès. »