Le parler en langues est terminé

      Le Saint-Esprit
      3 min de lecture

      Maintenant que mon titre provocateur a capté votre attention, permettez-moi une toute petite argumentation sur un des aspects souvent mal compris de la signification eschatologique du parler en langues au temps du Nouveau Testament.

      Certains considèrent le parler en langues comme un don spirituel universel. Les langues furent plutôt un signe de jugement sur Israël dans le contexte apostolique, selon l’enseignement de Paul dans 1 Corinthiens 14. Le jugement qui était imminent au temps de l’apôtre est venu en l’an 70 avec la destruction de Jérusalem.

      L’apôtre cite Ésaïe 28.11-12:

      C’est par des hommes aux lèvres balbutiantes et au langage barbare que l’Éternel parlera à ce peuple… Et ils n’écouteront pas.

      Les langues furent un signe temporaire — un avertissement pour Israël, une confirmation de l’ouverture de l’Évangile aux nations et un appui ponctuel au témoignage apostolique. Chercher à les reproduire aujourd’hui revient à ignorer leur fonction biblique. Loin d’être une bénédiction permanente pour l’Église, elles marquaient plutôt un tournant décisif dans l’histoire du salut — une bénédiction pour les croyants, peut-être, mais dans un contexte de malédiction pour ceux qui n’écoutaient pas.

      1. Florent, peux-tu nous raconter ce qui t’a personnellement conduit à écrire sur le Saint-Esprit et les dons spirituels, un sujet à la fois sensible et central dans le monde évangélique? Peut-être peux-tu également nous raconter comment tu en es venu à rejeter l’approche charismatique?
      2. Tu présentes d’emblée ton livre comme une contribution respectueuse dans un contexte d’unité croissante entre évangéliques et charismatiques. Est-ce que ce nouveau livre est une sorte de "repentance" de ton premier livre La foi charismatique?
      3. Le cessationnisme implique-t-il un changement en Dieu, voire la cessation des miracles?
      4. Tu affirmes que le baptême du Saint-Esprit n’est pas une seconde expérience post-conversion, mais qu’il coïncide avec la régénération. Deux questions:
        1. Comment défends-tu bibliquement cette position?
        2. Quelles sont les implications pastorales de cette position?
      5. Comment ta compréhension du don des langues bibliques diffère-t-elle de la pratique des langues dans le milieu charismatique?
      6. Tous les miracles ne viennent pas de Dieu, non plus que toutes les prétendues manifestations de l’Esprit saint… Quelles balises bibliques proposes-tu pour évaluer si une manifestation spirituelle est vraiment de l’Esprit saint?
      7. Quel est ton souhait pour les Églises évangéliques francophones sur ce sujet? Quelle posture aimerais-tu les voir adopter vis-à-vis des dons spirituels et du ministère du Saint-Esprit?

      Retrouvez l'épisode #377 de Coram Deo sur ces différentes plateformes:

      Pascal Denault

      Pascal Denault est pasteur à l’Église réformée baptiste de St-Jérôme (Québec), il est marié avec Caroline et ils sont les heureux parents de quatre enfants. Pascal a complété un baccalauréat et une maîtrise en théologie à la Faculté de théologie évangélique de Montréal. Il est également blogueur sur le site Un héraut dans le net et auteur de plusieurs livres dont Le côté obscur de la vie chrétienne et Disciple aujourd’hui.

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