À Noël, il faut que tout soit impeccable: la maison bien rangée et décorée, le repas succulent et préparé avec soin. Sans oublier nos habits de fêtes, avec un beau sourire pour couronner le tout. Mais avouons-le: nos vies ne sont pas si parfaites...
Nos vies sont bien plus chaotiques que nous ne voulons le laisser paraître. En fait, nos vies ressemblent plutôt à la cuisine après le repas de Noël: de la vaisselle sale un peu partout, des restes qui traînent dans les assiettes, et des odeurs pas très agréables.
La bonne nouvelle de Noël, c’est que Jésus n’est pas venu pour ceux qui pensent avoir une vie bien rangée, et qui pensent pouvoir tout gérer par eux-mêmes. Non, Jésus est né pour ceux qui n’arrivent pas à vivre comme ils le devraient. Il est venu pour ceux qui reconnaissent qu’ils sont faibles, malades spirituellement, et incapables de tout maîtriser par eux-mêmes. Jésus est venu pour ceux qui sont brisés par la réalité et les conséquences du péché. Pour ceux qui sont conscients qu’il y a des choses qui ne vont pas avec leur vie. Cela, c’est vous, et c’est moi.
C’est formidable de voir que dans Luc 2, la naissance de Jésus, le Messie tant attendu pendant des siècles, est annoncée à de simples bergers:
Mais l’ange leur dit: « N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple: aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. »
Luc 2.10-11
La naissance du Messie n’est pas annoncée aux rois et aux puissants de ce monde, mais à de simples bergers dans un champ. Nous voyons ici que s’accomplit ce dont il est question dans le cantique de Marie, où il est dit que par la naissance de Jésus, Dieu a renversé les puissants de leurs trônes et il a élevé les humbles (Lc 1.52).
C’est le même principe que l’on observe tout au long du ministère de Jésus. Il va aller vers ceux qui sont rejetés. Vers les pauvres, vers les exclus de la société. Pas vers ceux qui sont orgueilleux et pensent qu’ils n’ont pas besoin de lui. Mais vers ceux qui sont humbles, ceux qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle. Ceux qui reconnaissent qu’ils sont malades, et qu’ils ont besoin d’un médecin.
Ô peuple fidèle,
Jésus vous appelle,
Venez triomphants joyeux,
Venez en ces lieux.
Ô viens, peuple infidèle
Viens, toi qui chancelles
Viens, sache que tu n’es pas seul
[…]
Ô viens, coupable et tremblant
Viens, toi qui fais semblant
Vois, ce que ton Dieu a fait
Lisa Clow raconte qu’elle a écrit ce chant dans une période difficile de sa vie, où elle luttait, non seulement avec des épreuves qu’elle vivait, mais aussi avec son propre péché et se sentait si indigne de venir à Jésus.
Ce chant parle de ceux qui sont infidèles, instables, faibles, coupables, amers, brisés. De ceux dont la vie ressemble un peu à la cuisine après le repas de Noël… Cela, encore une fois, c’est vous et c’est moi, de différentes manières. Le message que ce chant nous adresse, c’est qu’il n’y a pas besoin d’être parfait pour venir à Jésus. Il est justement venu pour ceux qui sont imparfaits, infidèles, et qui le reconnaissent. Ceux qui viennent comme des mendiants pour tout recevoir de sa part.
Article publié pour la première fois le 15 décembre 2022, remis en avant pour atteindre de nouveaux lecteurs.
webinaire
1h pour comprendre Colossiens
Dans ce webinaire de la série 1h pour comprendre un livre biblique enregistré le 19 février 2019, Frédéric Bican t’invite à (re)découvrir l’épître aux Colossiens. Alors, laisse-toi surprendre par la cohérence, la profondeur et la richesse de la Parole de Dieu. L’objectif, c’est que tu puisses comprendre l’ensemble pour mieux vivre l’essentiel.
Orateurs
F. Bican