La bonne nouvelle de Noël pour les mamans

La naissance de ChristParentalitéFéminité

Certaines années sont plus calmes que d'autres en termes de défis parentaux. En cette période de fin d'année, j'apprécie de prendre le temps de me souvenir de la venue de Jésus. Quelle bonne nouvelle dans mon rôle de maman et aussi pour chacun de mes enfants. Je vous partage ici mes courtes réflexions.

Jésus est venu pour me sauver de mes péchés

Être mère est sans aucun doute une mission. Il y a des défis à relever, des souffrances à traverser, des dangers à éviter. Être mère est aussi une école. Il y a de nouvelles compétences à acquérir, des vérités à comprendre, des idéaux à abandonner.

Dans notre relation avec nos enfants, il nous arrive de commettre des péchés qui, avec un peu d'honnêteté, sont facilement identifiables. Mais dans l'air du temps où il est de moins en moins bien vu de poser des limites, il y a probablement un péché qui guette les mamans d'aujourd'hui: l'omission.

J'ai été interpellée récemment par ce passage dans 1 Rois 1.5-6:

5 Adonija, le fils de Haggith, se laissa emporter par l'orgueil au point de dire: “C'est moi qui serai roi!” Il se procura un char et des cavaliers, ainsi que 50 hommes qui couraient devant lui. 6 Son père ne lui avait pas adressé un reproche de sa vie en lui disant: “Pourquoi agis-tu de cette manière?” De plus, Adonija était très beau et il était né après Absalom.

1 Rois 1.5-6

Le texte dit que David n'a jamais repris son fils dans son orgueil croissant pour s'emparer du royaume. David savait que Salomon lui succéderait et qu'il entreprendrait la construction de la maison de l'Éternel (1Ch 17 et 1Ch 22). Il avait engagé de nombreux préparatifs pour faciliter le travail de Salomon. David aurait donc dû reprendre Adonija qui sombrait dans l'orgueil et manifestait ainsi un rejet de Dieu. David a failli dans son rôle de père envers Adonija par son silence. Laisser nos enfants s'enfler d'orgueil sans les reprendre est une faute spirituelle parentale. Le reproche qui est implicite dans ce passage de 1 Rois 1 est valable pour David, mais ne dédouane pas pour autant Haggith, la mère d'Adonija. La parentalité est un travail d'équipe, chaque parent est co-responsable de l'éducation des enfants. Chaque mère et chaque père aura des comptes à rendre.

Proverbes 13.24 dit: “Celui qui ménage la verge hait son fils, mais celui qui l'aime cherche à le corriger.” L'amour qui guide nos actions nous pousse parfois à ne pas dire ou faire certaines choses et parfois à dire ou en faire d'autres. Je ne crois pas que ce proverbe cautionne le châtiment corporel, mais plutôt qu'il condamne la paresse parentale. Un parent qui aime son enfant le reprend lorsque son attitude pécheresse le conduit à la mort spirituelle (Rm 6.23). La vie spirituelle abondante que Dieu nous propose constitue ce que doit désirer une mère pour ses enfants. Cela passe par la nécessité de reprendre des paroles mauvaises ou des comportements méchants. En agissant ainsi, nous lui montrons le chemin qui mène jusqu'au salut (Pr 23.14).

Je ne dis pas que tout cela est simple. Reprendre ses enfants dans les mauvaises attitudes de leur cœur nécessite à mon sens une vertu oubliée: le courage. Nous devons surmonter la crainte d'être rejetées et les excuses toutes faites. Il est fort probable qu'aucun enfant ne vous remerciera pour les montagnes d'appréhensions que vous avez déplacées pour les secourir dans leur naufrage spirituel. Notre motivation ne doit pas résider dans une récompense humaine, mais dans le désir d'honorer Dieu dans notre vocation parentale.

Que le Seigneur nous aide à être des mères courageuses, qui par amour, reprennent leur enfant, malgré les craintes qu'elles ressentent.

Jésus est né pour sauver mes enfants de leurs péchés

La naissance de Jésus est non seulement une bonne nouvelle pour nous, les mamans, mais aussi pour nos enfants. Jésus est le seul qui puisse les libérer de leurs péchés. Nous avons besoin de nous rappeler que leur première nécessité spirituelle est Jésus.

Je sais que plusieurs mamans seront un peu choquées par mes propos qui vont suivre, mais un enfant, même s'il est né dans un foyer chrétien, ne naît pas régénéré. L'éduquer dans les vérités bibliques va lui donner un aperçu de Dieu et un avant-goût de la vie de disciple, mais cela ne le sauvera pas de la condamnation qui pèse sur lui.

Toutes les bonnes choses que nous essayons de transmettre à nos enfants sont des moyens utilisés au service de Christ. Fixer des limites, les reprendre quand ils les ont franchies, les aider à gérer leurs émotions, les encourager à persévérer, leur communiquer une vision biblique du monde, ne définissent pas notre objectif premier. Tout ce que nous faisons en tant que parent devrait pointer sur Christ, leur besoin suprême, leur seul et unique Sauveur.

Parce que notre méthode d'éducation n'est pas une finalité, cela nous encourage à vivre auprès de nos enfants d'une manière humble et honnête. C'est probablement l'un des traits de caractère du disciple qui les interpellera le plus. Puisque Jésus m'a sauvée de mes péchés et que je suis convaincue qu'il peut sauver mes enfants de leurs propres péchés, il est de ma responsabilité de montrer une repentance pratique et une vie honnête au quotidien. Demander pardon, reconnaître ses propres faiblesses, réparer ses erreurs, sont des comportements qui vont certes ternir un peu l'image de la maman parfaite, mais montreront à l'enfant une attitude de cœur qui est bonne et salutaire. Une mère qui vit au pied de la croix témoigne à son enfant qu'une vie avec Jésus est la meilleure qu'il puisse expérimenter. Ils pourront, eux aussi, vivre au pied de cette même croix et connaître l'apaisement d'y laisser leurs fardeaux, la joie de se savoir aimés, le réconfort d’y être en sécurité et la paix d'être pleinement pardonnés.

Ma prière pour nos enfants en cette fin d'année est qu'ils soient plus dépendants de Jésus que de nous. Qu'ils expérimentent que ses bras sont plus forts que les nôtres et que sa présence est mille fois plus douce que la nôtre. Rien ne vaut Jésus qui seul peut les arracher de ce monde sans pitié et de leur cœur tortueux.

Aurélie Bricaud

Aurélie est engagée dans un ministère auprès de la jeunesse depuis 2008. Après s’être formée en théologie et à l'accompagnement biblique, elle souhaite encourager les chrétiens à mieux comprendre l'Évangile pour le mettre en pratique dans tous les domaines de leur vie. Elle est mariée à Sylvain, et maman de 2 enfants. Ensemble, ils dirigent Teen Ranch, un centre de vacances chrétien située en France. Depuis mai 2021, elle coanime le podcast Chrétienne, avec Angie Thornton.

Ressources similaires

webinaire

SOS Parentalité: Comment éduquer à la lumière de l'éternité?

Ce replay du webinaire de Samuel Laurent a été enregistré le 16 juin 2020.

Orateurs

S. Laurent