Le peuple Solaha est un petit peuple d'environ 300 personnes au centre de l'Inde. Aucun chrétien n'est membre de ce peuple. Pratiquement aucun chrétien ne parle sa langue (le Chhattisgarhi).
Comment un membre de ce peuple peut-il être sauvé?
On répond souvent à cette question par la théorie du Dieu-qui-sait-ce-que-nous-ignorons. Cette théorie présente les choses ainsi: « Dieu est visible dans la création, il sait ce que nous savons et ignorons, il nous juge en fonction de nos connaissances ». Selon cette théorie, un être humain qui n’a jamais entendu l’Évangile peut être sauvé s’il réalise l’existence de Dieu au travers de la création.
Le problème de cette théorie est qu’elle n’a pas vraiment d’appuis bibliques. La Bible dit d’elle-même qu’elle est nécessaire au salut.
Le premier article de la confession de foi de Westminster définit bien la doctrine de la nécessité de la Bible:
Bien que la lumière naturelle, les œuvres créées et la providence témoignent de la bonté, de la sagesse et de la puissance de Dieu jusqu’à rendre les hommes inexcusables, elles ne suffisent pas cependant à donner cette connaissance de Dieu et de sa volonté qui est nécessaire au salut. C’est pourquoi, à plusieurs reprises et de différentes manières, il a plu au Seigneur de se révéler lui-même et de proclamer sa volonté à son Église. Ensuite, pour que la vérité soit plus sûrement affermie et encouragée en face de la corruption de la chair et de la malice de Satan et du monde, il a plu au Seigneur qu’elle soit toute mise par écrit, d’où le caractère indispensable de l’Écriture. Maintenant, Dieu a cessé de manifester sa volonté, de cette manière [par révélation et proclamation, voir deux phrases plus haut, autrement dit la révélation est entièrement contenue dans les 66 livres de la Bible], à son peuple.
Cette définition précise que ni la création, ni la providence de Dieu ne permettent à quiconque d’être sauvé.
Romains 10.13-17 est un bon texte pour défendre la nécessité de la Bible:
En effet, toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée. Mais comment donc feront-ils appel à celui en qui ils n’ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler? Comment entendront-ils parler de lui, si personne ne l’annonce? Et comment l’annoncera-t-on, si personne n’est envoyé? Comme il est écrit: Qu’ils sont beaux les pieds [de ceux qui annoncent la paix,] de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles! Mais tous n’ont pas obéi à la bonne nouvelle. En effet, Esaïe dit: Seigneur, qui a cru à notre prédication? Ainsi la foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu.
Ce texte est clair: on est sauvé par la Bible. En entendant, en comprenant et en croyant son message. Ce message, c’est que Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, lui-même Dieu, est venu dans ce monde, prenant la condition humaine. Il a vécu une vie sans péché, il a été condamné injustement, il a souffert et il est mort. Puis il est ressuscité. Par sa mort et sa résurrection, il offre à tout ceux qui croient en lui le pardon des péchés, la réconciliation avec Dieu et la vie éternelle.
La doctrine de la nécessité de la Bible est l’élément moteur de l’évangélisation du monde. Les Solaha ne pourront pas être sauvés s’ils ne reçoivent pas le message de la Bible. Il est donc urgent d’envoyer des missionnaires pour traduire et enseigner la Bible dans ce peuple ainsi que dans des milliers d’autres.
La doctrine de la nécessité de la Bible a aussi un impact sur la manière dont nous évangélisons. Nous devons enseigner la Bible car en dehors de la Bible personne ne se convertira et personne ne grandira.
Ne nous contentons pas de passer de bons moments avec nos amis non-chrétiens. Ne nous limitons pas à leur transmettre de bonnes valeurs. Parlons-leur de la Bible. Expliquons-leur le message de l’Évangile. Ce n’est que par la foi en la mort et en la résurrection de Jésus que des gens seront sauvés.
Alors traduisons, imprimons, diffusons, expliquons et enseignons la Bible. Dans toutes les directions avec toute la force que Dieu nous donne.
Nous avons vu les quatre doctrines de l’Écriture: la suffisance, la clarté, l’autorité et la nécessité. Je crois que ces doctrines sont crues par beaucoup de chrétiens mais pas suffisamment vécues.
Je vous laisse réfléchir à ce qui se passerait si nous vivions ces doctrines: nous lirions plus la Bible, nous l’enseignerions mieux et nous nous soumettrions à elle.
Si nous vivons ces doctrines pleinement, notre amour pour Dieu et pour les autres grandirait, notre assurance serait renforcée et notre témoignage sera plus efficace.
Alors méditons ces doctrines et vivons-les.
webinaire
La Bible est-elle sans erreur?
Ce replay du webinaire de Florent Varak a été enregistré le 11 juin 2019.
Orateurs
F. Varak