L’année dernière, le philosophe Alain de Botton proposait aux athées de voler les religions pour leur prendre ce qu’elles ont de bien – pour un athée j’entends. C’est ce qu’on fait les comédiens de stand up Sanderson Jones et Pippa Evans lors de l’Assemblé du Dimanche (Sunday Assembly) nom donné pour cette « église athée », qui a vu le jour en janvier 2013.
Leur but? Se réunir le premier dimanche de chaque mois pour entendre des sermons exposés (comme celui d’Harry Cliff un physicien des particules), chanter ensemble des chants athées (comme Superstition de Stevie Wonder) et célébrer la vie.
Leur slogan? « Vivre mieux, aider souvent, s’émerveiller plus. » Une ouaille personne présente a dit un jour: « Les gens ont besoin de cette sensation de connectivité parce que tout le monde est seul maintenant. Ils ont besoin de faire partie de quelque chose, et sentir qu’ils sont une part de quelque chose. »
Un anglais sur cinq se déclare athée – faisant de l’Angleterre la nation la plus athée du monde occidental – et selon la British Humanist Association, les chrétiens pourraient y devenir minoritaires d’ici 2018. Ce n’est pas donc une surprise si près de deux cents personnes étaient présentes pour la première de cette église athée, dont le service s’est déroulé… dans une ancienne église.
Avec de telles similitudes, et même si leurs protagonistes s’en défendent, certains se demandent si à trop vouloir ressembler à une église… cela n’en deviendrait pas une. Ainsi, certains sont inquiets de voir se transformer une initiative athée en religion. Par exemple, ils ont leur propre liturgie, avec un ordre défini, assez similaire d’ailleurs à certaines liturgies religieuses. Un architecte, Robbie Harris, déclare: « Ça deviendra une religion organisée. C’est inévitable. Un système de croyance se mettra en place. Il y aura une structure et un point de vue éthique sur la vie. »
webinaire
Islam: 7 choses que les chrétiens devraient savoir
Découvre le replay du webinaire de Karim Arezki, enregistré le 6 mars 2017.
Orateurs
K. Arezki