La mention du "paradis" évoque habituellement la présence divine éblouissante et les myriades d’anges chantant en parfaite harmonie. Mais savez-vous que l’univers renouvelé sera un lieu où les relations humaines seront à leur meilleur?
On s’imagine rarement le ciel ("le nouveau ciel et la nouvelle terre") comme un lieu profondément relationnel où les interactions humaines seront plus satisfaisantes que jamais. Pourtant, c’est bien ce à quoi nous pouvons nous attendre.
Jonathan Edwards, philosophe et prédicateur américain du XVIIIe siècle, a développé ce point dans son célèbre sermon intitulé "Heaven Is a World of Love". Explications de Tim Keller.
[Jonathan Edwards] ne conçoit pas l’espérance chrétienne suprême en termes d’abstractions comme le rayonnement et l’immortalité, il la conçoit en termes de relations. Le cœur du paradis n’est pas juste un Dieu quelconque, mais le Dieu trine chrétien, un Dieu en trois personnes (Père, Fils et Saint-Esprit) “unies dans un amour réciproque, infiniment précieux et incompréhensible”. Il y a “une énergie éternelle, réciproque et sainte entre le Père et le Fils, un acte véritablement sain par lequel la divinité ne devient rien d’autre qu’un acte d’amour infini et immuable”. L’effusion mutuelle d’un amour, d’une puissance et d’une joie inimaginables fait de ce Dieu en trois personnes une "fontaine d’amour". Au ciel, cette fontaine est “ouverte sans aucun obstacle pour en limiter l’accès” et “elle déborde en torrents et en rivières d’amour et de joie, en quantité suffisante pour que tous puissent s’y abreuver, s’y baigner, oui, pour inonder le monde d’un déluge d’amour”.
Même si l’amour nous a procuré à tous une grande joie, Edwards décrit toute relation terrestre comme étant "engorgée". Imaginez une canalisation, presque entièrement bouchée par de la terre et de la boue, qui ne laisse couler qu’une toute petite quantité d’eau polluée. Voilà à quoi ressemble l’expérience humaine de l’amour. À cause de nos faiblesses, même nos meilleures relations humaines dans cette vie ne laissent pas passer plus d’amour que la canalisation encrassée ne laisse passer d’eau. Mais au ciel, l’amour qui jaillit est incroyablement plus abondant et plus pur. Nous pouvons donc avoir une toute petite idée de l’allégresse de l’au-delà en réfléchissant à ce qui souille et mine tout amour ici-bas, ou à ce qui le rend douloureux, et à ce qu’il pourrait être s’il en était débarrassé.
Voilà qui a de quoi nourrir notre belle espérance.
Billet publié pour la première fois le 25 juin 2019, republié le 4 juillet pour profiter à de nouveaux lecteurs.
webinaire
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Ce replay du webinaire de Nicolas VanWingerden a été enregistré le 12 février 2020.
Orateurs
N. VanWingerden