« Moi non plus, je ne te condamne pas »

      Souffrances et la mort de ChristExpiationJustificationPardon
      6 min de lecture

      « “Femme, où sont ceux qui t'accusaient? Personne ne t'a donc condamnée?” Elle répondit: “Personne, Seigneur.” Jésus lui dit: “Moi non plus, je ne te condamne pas; vas-y et désormais ne pèche plus.” » – Jean 8.10-11

      La femme adultère et la culpabilité

      Lecture: Jean 8.2-11.

      — Tu devrais avoir honte, sale garce!

      Elle est mariée, mais pas à l’homme qui l’enlace à ce moment-là. Soudain, la porte s’ouvre. Oh non! Immédiatement, elle se retrouve dans les mains d’hommes en colère qui la traînent, elle et son secret honteux, à travers les rues de la ville:

      — Adultère!

      Le mot la transperce comme une épée. De partout des regards chargés de dégoût se posent sur elle. Toute sa vie s’écroule en un instant, et c’est de sa faute.

      Sa vie, elle est sur le point de la perdre. Ils parlent entre eux de lapidation! Oh mon Dieu, ils vont me lapider! Seigneur, je t’en prie, aie pitié!

      Mais le verdict de Dieu pour elle est clair:

      Si l’on trouve un homme en train de coucher avec une femme mariée, ils mourront tous les deux: l’homme qui a couché avec la femme, ainsi que la femme. Tu extirperas ainsi le mal du milieu d’Israël.

      Deutéronome 22.22

      — Ils mourront tous les deux!

      Elle va mourir! Mais lui, où est-il? Pourquoi ne l’ont-ils pas emmené lui aussi? Pas le temps de réfléchir à cela. Des gens la poussent, la tirent, dans tous les sens, à travers tout Jérusalem. Elle est méprisée et rejetée, elle est comme quelqu’un que personne ne veut regarder.

      Le temple? Mais pourquoi ils m’emmènent au temple? Brusquement, elle est jetée aux pieds d’un jeune homme. Un homme, derrière elle, se met à brailler:

      — Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère! (Jean 8.4). (Oh mon Dieu! Mon Dieu! supplie-t-elle intérieurement.) Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes. Et toi, que dis-tu? (v. 5).

      Le jeune homme ne répond rien. Il baisse les yeux sur elle, puis regarde tous ses accusateurs. Lentement, il s’accroupit. Elle se tient là, livrée aux regards de tous. Pourquoi écrit-il par terre? Des hommes tout autour d’elle serrent les poings sur de grosses pierres qu’ils ont ramassées en chemin. Tous ces justiciers attendent impatiemment le verdict pour passer à l’action.

      Le jeune maître se relève. Elle retient son souffle, les yeux fixés au sol.

      — Que celui d’entre vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle, leur lance-t-il.

      La foule inquisitrice se met soudain à murmurer. Troublée, la femme risque un coup d’œil vers lui. Il est à nouveau en train d’écrire dans la poussière. Elle entend tout autour d’elle des murmures, des exclamations de dégoût. Puis des bruits de mouvement dans la foule. Une pierre tombe sur le sol avec un bruit sourd, juste à côté d’elle. Celui qui vient de la laisser tomber lui souffle à l’oreille en passant: “Sale p...!” Mais, ils sont en train de partir! Plus personne ne la retient par ses vêtements.

      Elle rassemble son courage pour lever les yeux et jeter un coup d’œil autour d’elle. Ses accusateurs sont tous partis. Elle se tourne vers le Maître. Il est là, debout devant elle, il la regarde. Elle baisse à nouveau les yeux.

      Il lui demande:

      — Femme, où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a donc condamnée?

      Elle répond:

      — Personne, Seigneur.

      Jésus lui dit:

      — Moi non plus, je ne te condamne pas; vas-y et désormais ne pèche plus (v. 10-11).


      Oublions un instant l’arrogance et l’autosuffisance des accusateurs. Oublions l’apparente injustice de l’absence de l’homme adultère. Avez-vous bien entendu ce que Jésus vient de lui dire? “Moi non plus, je ne te condamne pas.” Mais cette femme était réellement coupable. Elle avait commis un adultère et Dieu, à travers Moïse, ordonnait sa mort.

      Mais, si Dieu le Fils ne la condamnait pas, est-ce que Dieu ne violait pas ainsi son propre commandement en laissant la coupable s’en sortir sans sanction? Dans ce cas, Dieu était-il injuste? Comment Jésus avait-il pu dire cela?

      C’est ici que les nouvelles deviennent excellentes. Dieu avait bien prévu que ce péché d’adultère soit puni à la hauteur de la gravité des faits selon sa loi. Mais ce n’est pas cette femme qui allait en subir le châtiment. Non. Elle pouvait partir en paix. Ce jeune maître qui ne la condamnait pas, allait être condamné à sa place. Étaient-ce ces mots d’Ésaïe qu’il avait tracés dans la poussière du sol?

      Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes: la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous comme des brebis égarées: chacun suivait sa propre voie, et l’Éternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous.

      Ésaïe 53.5-6

      D’une certaine manière, nous sommes tous cette femme. Nos horribles péchés – nos convoitises honteuses, nos paroles destructrices, notre haine meurtrière, notre avidité corruptrice, notre profond orgueil – tout est à nu devant Dieu aussi crûment que dans la cour de ce temple. Nous méritons notre condamnation.

      Et pourtant, si vous croyez en Jésus, il vous souffle ces paroles bouleversantes à l’oreille: “Moi non plus, je ne te condamne pas.”

      Pourquoi? Parce qu’il a été condamné à votre place.

      Toute votre culpabilité a été balayée. Aucune des pierres de la juste colère de Dieu ne vous frappera parce que Jésus a été brisé pour vos iniquités.

      Ce jour-là, au milieu de cette foule, Jésus était le seul qui aurait pu, en toute justice, réclamer la mort de cette femme. Et il était le seul qui pouvait, en toute justice, lui pardonner.

      La miséricorde a triomphé du jugement qui devait la frapper; le coût a été très élevé pour Jésus. Et cela est aussi vrai pour chacun d’entre nous.

      Il y a tant de gloire contenue dans cette vérité:

      Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.

      Romains 8.1


      Jon Bloom

      Jon Bloom est Président du conseil d’administration et cofondateur du site DesiringGod. Il est également auteur plusieurs livres dont notamment Où est ta foi?, qui a été publié en français. Jon et sa femme ont cinq enfants, ils vivent à Twins Cities, aux États-Unis.

      Ressources similaires