5 idées fausses sur la soumission

Textes difficilesComplémentarismeMariage

« Vous de même, femmes, soumettez-vous à votre mari. Ainsi, ceux qui refusent de croire à la parole pourront être gagnés sans parole par la conduite de leur femme, en observant votre manière de vivre pure et respectueuse. » – 1 Pierre 3.1-2

1. Se soumettre ne signifie pas toujours accepter le point de vue de son mari

Ce texte parle des mariages dans lesquels l’épouse est chrétienne et le mari ne l’est pas. Par conséquent, si une telle épouse ne peut pas se soumettre humblement à son mari alors même qu’elle n’est pas d’accord avec son point de vue sur Jésus, ce texte n’a aucun sens.

Et s’il est possible pour une épouse d’être en désaccord avec son mari sur ce sujet d’importance suprême tout en lui étant soumise, il est donc aussi possible pour une épouse, dans un mariage chrétien, d’être humblement en désaccord avec son mari sur des sujets de moindre importance.

Mon épouse vous dirait: “Très tôt, nous avons décidé que, si nous n’étions pas d’accord, c’est Johnny qui prendrait la décision.” C’est la base. Mais nous n’en arrivons quasiment jamais là. En partie parce que je reconnais souvent: “Tu avais raison et j’avais tort.” La responsabilité qu’a le mari de diriger ne signifie pas qu’il ne doit pas écouter son épouse ou qu’il aura toujours le dernier mot. Dieu a créé la femme avec une intelligence. Elle est une personne, pas un corps ou une machine.

2. Se soumettre n’implique pas de ne jamais essayer d’influencer son mari

Le but précis de ce texte est justement “qu’il soit gagné”. La vie de cette épouse est consacrée à aider ce mari non croyant à devenir croyant. Là encore, ce texte permet donc à une épouse, au sein même d’un mariage chrétien, d’essayer d’aider son mari à grandir spirituellement. Si c’est ce dont il a besoin, elle va chercher à le convaincre et l’aider à voir qu’il a besoin de changer. Elle ne serait pas aimante si elle ne le faisait pas. Elle cherche donc à l’aider. Cela peut ressembler à de l’insoumission pour certains, mais bibliquement, ça ne l’est pas.

3. Se soumettre ne signifie pas placer la volonté de son mari avant celle de Christ

Le Christ est le Seigneur de l’épouse croyante. C’est à cause du Seigneur qu’elle se soumettra à l’homme qui est son mari, mais qui n’est pas son Seigneur. Si jamais elle doit choisir entre les deux, elle choisira Jésus.

Si son mari lui dit: “Mettons en place une arnaque”, ou “Faisons l’amour en groupe”, son choix sera clair. Elle se rangera du côté de Jésus. Elle en fera part à son mari, non pas avec une attitude hautaine ou arrogante, mais plutôt avec amabilité, soumission et avec le désir profond d’être proche de lui. Il pourra ainsi comprendre que le désir de sa femme est qu’il renonce à ces choses, afin qu’elle puisse se réjouir de le voir être celui qui la conduit.

Est-ce que tel est votre état d’esprit? “Je ne veux pas te suivre sur ce point. Je ne le ferai pas, et je vais te montrer par mon comportement que j’aimerais pouvoir te suivre, mais en ce moment précis et de cette manière, je ne le peux pas.”

4. Se soumettre ne signifie pas puiser toutes ses forces spirituelles en son mari

Dans ce texte, l’épouse présente une force spirituelle particulièrement développée, mais qui n’émane pas de son mari incroyant. Son espoir est en Dieu. Elle va probablement à l’Église le dimanche matin, avant même qu’il se lève, puisant ailleurs ses forces et sa vision du monde. Si son mari est chrétien, et donc un canal spécial de la grâce de Dieu pour elle, elle puisera une partie de sa force spirituelle en lui. Mais puisque son mari n’est pas son Seigneur, la plus grande partie de sa force spirituelle lui viendra d’ailleurs: de l’Esprit de Dieu, de la parole de Dieu, et du peuple de Dieu.

5. Se soumettre ne signifie pas vivre dans la crainte et agir par peur

L’épouse qui craint Dieu est sans crainte, même face à des circonstances qui sont objectivement effrayantes. Ne le sera-t-elle pas davantage si son mari aussi est croyant?

À la lumière de tout ce que j’ai dit que la soumission n’est pas, je définirais la soumission dans le mariage comme ceci: la soumission est l’appel précis de l’épouse à honorer et à soutenir l’autorité de son mari, et, selon ses dons, à mener cette autorité à bonne fin.


Et si vous en parliez ensemble?

  • Quelles conceptions erronées avez-vous (ou avez-vous entendues chez d’autres) concernant la soumission dans le mariage?
  • Y a-t-il des pratiques ou des fonctionnements dans votre mariage qui devraient changer à la lumière de ce qu’est la véritable soumission?

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John Piper

John Piper est le fondateur du ministère desiringGod.org et président du Bethleem College and Seminary. Pendant plus de 30 ans, il fut le pasteur de l'Église baptiste de Bethleem à Minneapolis. Il est l'auteur de plus de 50 ouvrages dont Au risque d'être heureux. Ses sermons, articles, livres et autres ressources sont disponibles gratuitement sur desiringGod.org (en anglais).

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